Le Vietnam, au point de rencontre des grandes civilisations de la Chine et de l’Inde, occupe une place originale au sein de l’Asie du Sud-Est. Après un âge du bronze florissant, le Tonkin, indépendant du royaume d’Au Lac, tomba progressivement sous la domination chinoise et s’imprégna
Lire la suiteLe Vietnam, au point de rencontre des grandes civilisations de la Chine et de l’Inde, occupe une place originale au sein de l’Asie du Sud-Est. Après un âge du bronze florissant, le Tonkin, indépendant du royaume d’Au Lac, tomba progressivement sous la domination chinoise et s’imprégna autant de confucianisme que de bouddhisme. Au centre du pays, le Champa fut au contraire marqué par une forte influence indienne. De dynastie en dynastie, le Daï Co Viet du Nord réussit à imposer sa loi au Champa, tout en se libérant de la tutelle chinoise. Il revint au grand roi Lê Loï d’assurer au XVe siècle l’identité définitive du Vietnam. Mais la rivalité entre le Nord et le Sud favorisa au XVIIe la pénétration de l’influence occidentale ; les missionnaires français prirent sous leur protection le fondateur de la dernière dynastie Nguyen, Gia Long, qui régna depuis sa capitale, Hué, sur un pays aux frontières comparables à celles que nous connaissons actuellement. Lors de l’établissement du protectorat français sur le Tonkin, l’Annam et la Cochinchine, le Vietnam prouva sa remarquable capacité d’assimilation d’une culture étrangère, sans rien renier de son originalité et de sa personnalité. Enfin le grand mouvement d’émancipation qui suivit la seconde guerre mondiale se traduisit par les guerres d’Indochine et du Vietnam, dont les traumatismes s’effacent maintenant dans un pays en pleine expansion, fort de la vitalité et de la jeunesse de sa population.