Longtemps considérée comme la perle extrême-orientale du défunt empire colonial français, l’Indochine réunissait alors, du fait des hasards de l’Histoire, des mondes et des peuples différents, en une région où la perspective qu’offre la longue durée permet de distinguer aujourd’hui un carrefour où s’affrontèrent les influences indiennes et annamites, où le Viêt Nam, le Cambodge des Khmers et les cultures traditionnelles du Laos correspondaient à des identités bien particulières. Outre les richesses d’un patrimoine naturel illustré par la célèbre baie d’Along ou par l’étonnant lac cambodgien du Tonlé Sap qui, durant la mousson d’été, se remplit régulièrement des eaux du Mékong, ce sont des civilisations différentes que révèle la découverte de ces régions. Découverte du monde annamite qui, héritier d’une histoire millénaire encore présente à Hanoi ou à Hué, a toujours cherché à se soustraire à la domination chinoise, mais aussi découverte du Champa, ce royaume de culture hindouiste qui domina longtemps le Sud de l’actuel Viêt Nam avant d’être absorbé par le centre de gravité géopolitique constitué autour du bassin du Fleuve rouge. C’est encore à un autre monde que renvoient, au sud-ouest, les imposants vestiges des grands sanctuaires d’Angkor, arrachés à la jungle au XIX^e siècle et témoins pétrifiés de la puissance disparue de l’antique Royaume khmer. lire moins

Longtemps considérée comme la perle extrême-orientale du défunt empire colonial français, l’Indochine réunissait alors, du fait des hasards de l’Histoire, des mondes et des peuples différents, en une région où la perspective qu’offre la longue durée permet de distinguer aujourd’hui un carrefour où s’affrontèrent les influences indiennes et annamites, où le Viêt Nam, le Cambodge des Khmers et les cultures traditionnelles du Laos correspondaient à des identités bien particulièr... lire plus