J 1 - Samedi 8 mars 2025 Paris – AmmanVol pour Amman. Déjeuner libre en vol.
Transfert et installation à l'hôtel.
Nuit à Amman.
J 2 - Dimanche 9 mars 2025 Amman – Béthanie – Amman (100 km)La matinée sera consacrée à
Amman. Rabbath Ammon, petite oasis aux sept collines, était déjà la capitale des Ammonites au IIe millénaire avant notre ère. Tombée dans le domaine égyptien, elle prit le nom de Philadelphie, en l'honneur de Ptolémée II Philadelphe. Elle devint l'une des plus importantes cités de la province romaine d'Arabie et conserva ce rang à l'époque byzantine mais connut un déclin prononcé après la conquête musulmane. Ce ne fut qu'au XXe siècle, quand les Britanniques en chassèrent les Ottomans, qu'elle devint la capitale de la Transjordanie puis, en 1921, du royaume hachémite de Jordanie.
Nous découvrirons d'abord les vestiges de la ville romaine : le
théâtre bâti au IIe siècle sur le flanc du djebel al-Taj et magnifiquement conservé, ainsi que la
citadelle qui abrite encore dans son enceinte les vestiges du temple d'Hercule (IIIe siècle), une église byzantine et un ancien palais omeyyade du VIIIe siècle.
Le
nouveau musée de Jordanie sera une excellente introduction à tous les sites visités au cours de notre voyage, puisque on y trouve des documents et matériaux archéologiques des différentes civilisations qui se sont succédé sur le sol jordanien : les sculptures d’Ain Ghazal, premières figures humaines en ronde bosse connues, voisinent avec quelques exemplaires des fameux rouleaux de Qumrân…
Quittant la capitale, nous nous retrouverons plus de 1000 mètres plus bas, au bord de la mer Morte.
Après le
déjeuner au bord de la mer Morte, nous remonterons le Jourdain jusqu'à
Béthanie, où les archéologues découvrirent en 1997 trois églises, deux puits et trois citernes marquant probablement le lieu du baptême du Christ par saint Jean-Baptiste.
Nuit à Amman.
J 3 - Lundi 10 mars 2025 Umm el-Jemal – les châteaux du désert – Amman (250 km)Nous partirons vers
Umm el-Jemal (Unesco), la « mère des chameaux », curieuse ville morte bâtie par les Nabatéens puis devenue cité romaine, gardienne du désert. Ses maisons de basalte à plusieurs étages étaient représentatives de ces petites cités de garnison construites sur le limes arabe, avec leur prétoire, leurs citernes et leurs églises à l'architecture souvent spectaculaire.
Nous découvrirons ensuite le principal des
« châteaux du désert », résidences de l’époque omeyyade, autrefois au centre d’un domaine agricole et maintenant perdus dans le désert jordanien. A
Qasr Amra (Unesco), nous verrons dans un petit pavillon dont il ne reste que les bains, des peintures qui ornent une grande partie des murs, témoins de l’art figuratif développé dans les premiers temps de l’Islam
Nuit à Amman.
J 4 - Mardi 11 mars 2025 Le mont Nébo – Madaba – Kerak – Pétra (330 km)Au cours de cette journée, notre route vers le sud du pays nous permettra de découvrir les merveilles byzantines disséminées à l'est de la mer Morte.
Selon la Bible, Moïse mourut au
mont Nébo en contemplant le vaste panorama sur la Mer morte et le Jourdain, au seuil de cette Terre Promise où il ne put pénétrer. Dès le IVe siècle, pour commémorer la mort du prophète, des moines ont bâti sur ce sommet le
sanctuaire de La-Mort-de-Moïse, complexe monastique organisé autour d'une grande basilique qui devint un important lieu de pèlerinage. Dans ce merveilleux paysage, vous découvrirez la fraîcheur et la délicatesse de magnifiques mosaïques représentant travaux des champs, jardins, animaux exotiques…
A proximité, l’
église Saint-Lot-et-Saint-Procope abrite elle aussi d'exceptionnelles mosaïques datées du VIe siècle.
Nous rejoindrons ensuite
Madaba, cité qui fut surtout florissante à l’époque byzantine. De cette période brillante, elle a conservé de nombreuses églises. La plus célèbre est l'église saint Georges où se trouve la fameuse
carte de Madaba, pavement unique représentant la Palestine au VIe siècle et constituant une source remarquable pour notre connaissance topographique du Moyen-Orient à cette époque.
Par une petite route, nous gagnerons
Um er-Rasas (Unesco) où ont également été découvertes de magnifiques mosaïques byzantines, dans un état de conservation remarquable, recouvrant le sol de plusieurs églises.
Par la
route des Rois, à travers un magnifique paysage montagneux, nous franchirons l’impressionnant Wadi Mujib avant d’arriver à la
forteresse de Kerak, l’ancien Krac de Moab, dont les vestiges, toujours imposants, surplombent toute la ville. Il était le fief d'Étiennette de Milly, puissante dame d'Outre-Jourdain qui épousa, après plusieurs autres, le belliqueux Renaud de Châtillon. Restauré par Baybars en 1263, il a conservé ses murailles, son glacis, ses portes, sa chapelle, son donjon et reste, au Levant, l'un des meilleurs témoignages de l'architecture des Croisés.
Nous poursuivrons notre chemin jusqu'à
Pétra où nous passerons la nuit.
J 5 - Mercredi 12 mars 2025 PétraDeux journées seront consacrées au site de
Pétra (Unesco), symbiose parfaite d'un environnement naturel d'une beauté insolite et d'un magnifique patrimoine culturel. Sa grande cité rupestre aux nuances infinies de rose vaut à elle seule le voyage. Ce site naturellement protégé ne pouvait qu'attirer les riches Nabatéens dont les caravanes amenaient vers l'Empire romain les denrées précieuses venues d'Afrique et d'Asie. Ils y aménagèrent des jardins, un théâtre, des temples, un nymphée, creusèrent dans la roche leurs tombeaux et firent de Pétra la capitale d'un royaume qui s'étendit d’Hégra en Arabie jusqu’à Bosra en Syrie et prospéra aux époques hellénistique et romaine avant d’être intégré dans l’Empire par Trajan en 106 après J.-C.
En empruntant le long défilé du Siq, encadré de hautes falaises, nous déboucherons sur le
Khazneh, le plus fastueux des tombeaux de Pétra, unique par sa taille grandiose et par l'harmonie et la fantaisie quasi baroque de son architecture. Remontant sans doute au Ier siècle de notre ère, il témoigne de l'influence gréco-romaine sur l'architecture nabatéenne. La vision soudaine de la pierre illuminée par le soleil du matin relève de la féerie.
Nous continuerons notre visite en montant vers le
Haut Lieu du sacrifice, plate-forme sacrée où se déroulaient les cérémonies liées au culte des divinités nabatéennes. Deux obélisques taillés dans la roche signalent le lieu dédié aux sacrifices. Sur un mamelon de grès aplani, les installations cultuelles sont toujours en place, dans un espace sacré bien délimité. Une citerne pour les eaux de pluie mène à une cour surbaissée en forme de triclinium. Ses banquettes sont orientées vers un reposoir à bétyles, les pierres sacrées représentant la maison du dieu (beit-Il). De cet endroit, le panorama sur l'ensemble du massif de Pétra est tout simplement prodigieux.
Nous découvrirons, en redescendant, un ensemble extraordinaire de tombeaux creusés dans la roche aux couleurs moirées. Puis nous admirerons le magnifique ensemble de la ville-basse avec son temple, son nymphée, son vaste théâtre et la falaise de la
Khubta qui offre un autre
ensemble de tombeaux monumentaux : la tombe-palais, la tombe corinthienne, le tombeau à étages et le tombeau dorique qui fut transformé en cathédrale au VIe siècle.
Nuit à Pétra.
J 6 - Jeudi 13 mars 2025 Pétra – Wadi Rum (110 km)Seconde journée de visite de
Pétra. Ed Deir "le monastère" est, avec le Khazneh, le plus spectaculaire des monuments de Pétra. On l'atteint après une marche en montée, ponctuée de replats qui permettent de reprendre son souffle. L'effort produit est plus que largement récompensé à l'arrivée. La façade du temple, colossale, a été entièrement évidée dans le rocher de grès jaune. La sobriété de son décor ajoute encore au caractère grandiose du Deir. Daté du Ier siècle de notre ère, juste avant l'annexion romaine, il présente un décor typiquement nabatéen, comme en témoignent sa frise dorique, ses élégants chapiteaux à corne et l'urne gigantesque de 9 m de haut qui surmonte la tholos. Du sommet de la falaise qui s'abaisse un peu plus loin, le panorama sur la vallée déchiquetée de la Araba est à couper le souffle.
Située à côté d'une gorge de grès multicolore appelé "le petit Pétra",
Beidha est, du fait de son ancienneté, l'un des sites les plus importants de Jordanie. Campement temporaire lors de la période dite natoufienne (XIe millénaire), Beidha accueille ses premiers habitants sédentaires lors de la période néolithique, très précoce au Proche-Orient. De 7200 à 6500, un village construit en pierre est alors installé. Les maisons les plus anciennes sont circulaires, mais, vers la fin de la période, les habitations prennent une forme rectangulaire, avec déjà un schéma pensé de répartition des bâtiments (ateliers, greniers) qui annonce les premières villes.
D’autres promenades, dont celle qui mène au défilé du
wadi el-Bared, nous donneront une vision complète de l’un des sites naturels et archéologiques les plus célèbres.
En fin d'après-midi, nous gagnerons le décor époustouflant du
Wadi Rum où nous passerons la nuit dans un campement au confort irréprochable et dans un silence rare.
J 7 - Vendredi 14 mars 2025 Wadi Rum – Amman (320 km)Le
Wadi Rum (Unesco) est l’un des plus beaux sites naturels de Jordanie, et passage obligatoire des invasions sémites. Les Nabatéens qui l’empruntaient souvent y édifièrent un petit temple.
Les nomades bédouins qui y ont établi leur camp ajoutent au dépaysement. Une excursion de 3 heures en véhicules tout-terrain, ponctuée de plusieurs arrêts, nous permettra une ample découverte de ce site spectaculaire où, selon la tradition orale locale,
Lawrence d'Arabie aurait établi un de ses camps après son audacieuse offensive sur Aqaba.
L'après-midi nous reprendrons la route d'Amman.
Nuit à Amman. J 8 - Samedi 15 mars 2025 Amman – Jérash – ParisOn peut écrire sans hésitation que notre séjour jordanien se terminera en beauté. Impossible en effet de ne pas se laisser emporter par le site qui constitue l'un des plus beaux ensembles archéologiques de ce Proche-Orient pourtant si riche. Fondée par les Séleucides,
Jerash fut jusqu'à la période byzantine un important carrefour de commerce et d'échanges. La chance de la ville fut d'être progressivement abandonnée au XIe siècle. Ainsi, cette cité qui connut son apogée sous Hadrien apparaît aujourd'hui comme miraculeusement préservée. Franchissant l'arc de triomphe d'Hadrien, on s'y promène sur d'élégantes voies à colonnades, du forum elliptique au théâtre dont le mur de scène est une merveille de marbre rose tout en niches et colonnes, et au marché octogonal jadis resplendissant de produits venus de tout l'Empire.
Transfert à l'aéroport.
Vol vers Paris.