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Syracuse
La perle de la Grande Grèce

Une nouvelle Grèce
Nous sommes en 734 avant notre ère. Après avoir tenté d'enlever le jeune Actéon dont il était éperdument amoureux, Archias, un aristocrate de Corinthe, fut contraint à l'exil. Il ne chercha pas refuge dans une cité voisine, mais, avec quelques fidèles, s'embarqua sur les flots amers vers le soleil levant. Abordant la Sicile, il trouva, sur la côte est de l'île, un site parfait pour y installer le foyer soigneusement apporté de la cité-mère : une petite île échancrée d'une baie bien protégée, l'île d'Ortygie. Particularité unique, cette île possède, à quelques mètres de la mer, une source d'eau douce, née, selon la légende, de la métamorphose de la nymphe Aréthuse pour échapper aux assiduités du fleuve Alphée. A partir de ce site idéal, les colons grecs réduisirent les populations sicules qui cultivaient les riches plaines et collines environnantes. Une cité-Etat était née, peut-être la première, ou la seconde après Naxos, de la Grande Grèce.
Une cité conquérante
Devenue certainement la plus puissante des cités de la Grande Grèce, Syracuse fut portée, à partir du Ve siècle avant notre ère, à étendre son hégémonie sur une large portion de la Sicile. Elle se heurta à plusieurs reprises aux visées des autres cités avant de devoir affronter les ambitions des grandes puissances étrangères, Carthage puis Rome... Ces conflits eurent aussi des répercussions internes et Syracuse vit l'alternance de tentatives démocratiques avec des retours en puissance de l'aristocratie des gamaroi, les descendants des premiers colons et, surtout, des épisodes de tyrannie. C'est ainsi que Gelon, Hiéron, Thrasybule profitèrent de ces dissensions pour régner sans partage sur la ville. Mais ce fut surtout à la suite de la guerre du Péloponnèse, durant laquelle Syracuse, alliée de Sparte, infligea une cuisante défaite aux Athéniens, qu'une série de tentatives d'invasion carthaginoise, propulsa, en 405, sur le devant de la scène, le général Denys. Sous sa tyrannie, celle de son fils, Denys le Jeune puis, plus tard du tyran Agathoclès, Syracuse atteignit son apogée, contrôlant tout l'Est de la Sicile et la majeure partie du Sud de l'Italie. Mais si Syracuse résista longtemps à Carthage et vainquit aussi Pyrrhus d'Epire, elle dut finalement s'allier à son ancien ennemi contre la montée irrésistible de Rome. Malgré les prouesses techniques des machines inventées par Archimède, la cité tomba finalement au pouvoir des Romains en 211 av. J.-C. La cité débordait alors largement l'île d'Ortygie.
Néapolis
Si Ortygie offre à notre époque essentiellement le charme de ses rues médiévales et de ses églises de style Renaissance et baroque, on retrouve cependant, dans les colonnes doriques de sa cathédrale, le souvenir du temple d'Athéna... Mais c'est de la ville nouvelle antique – Néapolis –, que la Syracuse d'aujourd'hui a conservé ses plus impressionnants vestiges. La forteresse d'Euryale, chef-d’œuvre de l'architecture militaire antique, érigée sur les collines d'Epipole, domine toujours de ses puissantes murailles, le site de ce qui fut le cœur de la ville antique. Le théâtre de Hiéron II, théâtre grec de marbre blanc, à la forme surbaissée, où Eschyle assista à la représentation de sa tragédie Les Perses, l'autel de Hiéron II, l'amphithéâtre romain, le monumental nymphée témoignent avec éloquence de la magnificence de la cité. Aux Latomies, ces immenses carrières où étaient épuisés au travail des prisonniers de guerre, sont aussi attachées bien des légendes, dont celle de l'oreille de Denys, anfractuosité naturelle qui permettait, dit-on, au tyran d'espionner ses esclaves ! Mais il est impératif, pour le voyageur, de compléter sa découverte de la Sicile antique par la visite du remarquable musée archéologique Paolo Orsi.
Une ville-musée
Mise à sac par les Francs en 280, Syracuse retrouva rapidement la prospérité, et fut même, sous le règne de Constant II, l'éphémère capitale de l'empire. Elle connut ensuite une alternance de grandeur et de déchéance au gré des vicissitudes qui marquèrent l'histoire de la Sicile et de ses sujétions aux Arabes, aux Normands, à la maison de Souabe puis aux Habsbourg d'Espagne... Syracuse a gardé de ces dernières périodes un précieux patrimoine architectural, les édifices baroques hérités de l'époque espagnole ayant en partie intégré des éléments gothiques, comme les palais Bellomo et Parisio, tandis que le palais municipal est une magnifique réalisation purement baroque du XVIIe siècle... Pour citer enfin les critères de classement par l'UNESCO : « La Syracuse historique offre un témoignage unique du développement de la civilisation méditerranéenne sur trois millénaires. »

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