J 1 - Samedi 23 novembre 2024 Paris- BangkokVol pour Bangkok.
Nuit en vol.
J 2 - Dimanche 24 novembre 2024 BangkokArrivée au petit matin dans la capitale thaïlandaise. Transfert vers votre hôtel et déjeuner.
NB : Les chambres ne seront disponibles qu’en fin de matinée ou début d’après-midi.
Que dire de
Bangkok et que n’a-t-on pas écrit sur elle... gigantesque, vivant à un rythme trépidant, ne dormant jamais, elle est avant tout multifacette. Le côté moderne avec ses centres commerciaux tapageurs, sa jungle de gratte-ciel et cette présence constante de la consommation. Le côté traditionnel avec ses khlongs (canaux), ses temples où les Thaïs se rendent en famille ou encore l’animation des marchés locaux…
C’est en
bateau privatisé que nous l’approcherons, par le
Chao Phraya. « La mère des eaux » vit de nombreuses dynasties s’épanouir le long de son lit généreux : Dvaravati, Lavo, Ayutthaya et bien sûr Bangkok. Le fleuve traverse les quartiers historiques de la ville, passe par des temples bouddhiques, des palaces étincelants et d’humbles pavillons en teck vacillants au bord de l’eau. C’est une artère de transport majeure pour un réseau de bus fluviaux, de ferries traversant la rivière et de bateaux-taxis (« longtails ») pétaradant. Quoiqu’il en soit, le Chao Phraya restera toujours l’âme de cette cité née des eaux.
Nuit à Bangkok
J 3 - Lundi 25 novembre 2024 BangkokLa fondation de
Bangkok et le glissement des capitales de l’Asie du Sud-Est vers leur Sud est l’expression d’une ouverture au monde par la création de grands ports mais aussi, dans le cas présent, par la crainte des multiples invasions birmanes...
Nous débuterons par le
Pak Khlong Talat qui, voici des siècles, fut un marché flottant avant de devenir un
marché aux fleurs, aux fruits et légumes. Mais les fleurs ici ne sont pas toutes destinées à des fins décoratives : les savantes guirlandes seront offertes aux esprits animistes et diverses divinités.
Situé aussi sur les rives du Chao Phraya au cœur de l'île de Rattanakosin, le
Palais royal fut édifié en 1781 par Rama 1er, le fondateur de la dynastie Chakri qui développa Bangkok. Composé de nombreux bâtiments autour de jardins et cours, il est le miroir des goûts éclectiques des rois pendant plus de 200 ans.
On ne saurait manquer le
Wat Phra Kaeo, qui fait office de chapelle du palais, afin d’y abriter la statuette du Bouddha d’émeraude qui demeure l’emblème religieux de la dynastie régnante. La visite du palais comporte aussi le
Panthéon royal où sont exposées les statues des rois, les stoupas/chedis dédiés aux parents de Rama 1er et bien d’autres bâtiments.
Tout près se tient le
Wat Pho, rendu célèbre par son Bouddha couché de 43m de long et 15m de haut. Le temple est aussi un lieu réputé d'enseignement du massage thaï traditionnel.
Et nous terminerons la journée au
Wat Arun, du nom de la déesse hindoue de l’aube. Il représente le mont Meru, symbolisant l’unicité de l’esprit et le centre de l’univers dans les religions hindoues et bouddhiques. Rama II, puis Rama III, firent ériger le stoupa central de 82m de haut. Le temple présente également des sculptures de guerriers chinois, une salle d’ordination et de remarquables fresques de la vie de Bouddha.
Nuit à Bangkok.
J 4 - Mardi 26 novembre 2024 Bangkok – Lopburi - Si Thep - Phetchabun (250km, 3h)Lopburi, à environ deux heures de route de Bangkok, sera le préambule à notre longue remontée de l’histoire thaïe. La fondation de la cité daterait de Dvaravati (VIe au XIe siècle) puis la ville passa sous la domination de l’empire khmer avant de devenir la seconde capitale du royaume d’Ayutthaya au XVIIe siècle.
Le
musée national Somdet Phra Narai, ancien pavillon royal, illustre ce passé prestigieux en couvrant toutes les périodes ; il en est de même de ses temples. Le Wat Phra Sri Rattana Mahathat du XIIIe siècle affiche son identité par son prang (flèche de style khmer) de 31m, le plus haut de Lopburi. Le Phra Prang Sam Yod était hindou à l’origine, dans le style du Bayon angkorien mais à trois tours, chacune représentant un dieu de la Trimurti. Sous le règne du roi Narai, il fut transformé en temple bouddhique et des Bouddhas de style U Thong furent ensuite ajoutés. Contrastant avec les précédents, le Phra Kala abrite un Vishnu à quatre bras dont la tête est un Bouddha.
Attention, Lopburi est une cité où on vénère les singes, fort nombreux, qui ont droit à un festival ! Ils demeurent chapardeurs...
Continuation vers
Si Thep (Unesco), ensemble architectural essentiel dans l’histoire de l’Asie du Sud-Est, composé de trois éléments constitutifs de Dvaravati du VIe au Xe siècle. Il s’agit des villes jumelles de
Muang Nai (ville intérieure) et
Muang Nok (ville extérieure) entourées de douves ; le monument ancien de
Khao Klang Nok, le plus grand
stoupa de Dvaravati encore existant ; et la
grotte Khao Thamorrat, monastère troglodyte bouddhique Mahayana unique qui contient d’importants exemples de l’art et de la sculpture de Dvaravati. Ensemble, ces sites représentent l’architecture, les traditions artistiques et la diversité religieuse de l’empire de Dvaravati, qui s’épanouit dans le centre de la Thaïlande du VIe au Xe siècle, témoignant des influences de l’Inde, notamment de l’hindouisme et du bouddhisme Theravada et Mahayana.
Continuation vers Phetchabun.
Nuit à Phetchabun.
J 5 - Mercredi 27 novembre 2024 Phetchabun – Udon Thani (300km, 6h)Nous voici au cœur de la
province de Phetchabun, « Terre fertile et nourricière » des temps anciens, ce qu’elle demeure.
Le bouddhisme en Thaïlande ne se limite pas aux vestiges des anciens royaumes mais continue de s’exprimer selon « la mode » et les tendances sociétales ; les deux monuments d’aujourd’hui en sont le reflet. Le
temple Phra That Pha Sorn Kaew, sis sur une colline, fut fondé en 2004 en tant que centre de pratique du Dharma et de la méditation. Les villageois croient que sa grotte abrite l’esprit du Bouddha dont les représentations sont nombreuses.
En chemin vers Udon Thani, le
Wat Pa Phu Kon, niché au fond d’une vallée, est une escapade sereine. Fondé à l’origine par un « moine de la forêt », il est aujourd’hui devenu une icône du royaume par son Bouddha couché de 20m de long, en marbre de Carrare, sculpté pour le 84e anniversaire de feu le roi Bhumibol.
Continuation vers
Udon Thani, ville de l’Isan tristement célèbre pour avoir été une base militaire de la Royal Thai Air Force et des G.I. durant les guerres d’Indochine.
Nuit à Udon Thani.
J 6 - Jeudi 28 novembre 2024 Udon Thani - Parc de Phu Phra Bat - Muang Fa Daet Song Yang – Khon Kaen (320km, 5h30)A 1h30 d’Udon se trouve le
Parc de Phu Phra Bat dont la particularité réside dans ses formations rocheuses remarquables autour desquelles des sanctuaires religieux ont été construits. Certains abris présentent également des peintures rupestres préhistoriques remontant à 6 000 ans et mettant en scène êtres humains et bœufs.
Direction
Khon Khaen, la quatrième plus grande ville du pays, connue pour son artisanat textile. Nous visiterons le temple de Nong Wang Muang, un magnifique édifice de style laotien qui s'élève sur neuf niveaux. L’an 1789 vit naître la cité moderne de Khon Kaen, lorsque le roi Rama Ier a conquis la région du Nord-Est ; le temple a été érigé la même année. Les gros chantiers qui l’ont transformé en un complexe religieux intervinrent en 1984, lorsque Sa Majesté le plaça sous patronage royal.
Nous nous arrêterons à
Chonnabot, une petite ville renommée pour sa soie « mut mee », sa finesse et ses magnifiques motifs
Dans la province de Kalasin,
Muang Fa Daet Song Yang est une ancienne cité qui fait partie de ces vestiges thaïlandais témoignant d’une vie sociale, économique et religieuse d’il y a plus d’un millénaire. Peu de choses subsistent, sauf le spectaculaire stoupa à la base octogonale datant de Dvaravati, suivi d’une partie plus effilée signant son appartenance à l’ère d’Ayutthaya, le tout étant couronné par un pinacle de la période Rattanakosin (naissance de Bangkok).
Retour et nuit à Khon Khaen.
J 7 - Vendredi 29 novembre 2024 Khon Kaen – Ban Chiang – Sakhon Nakhon – Nakhon Phanom (250 km, 3h00)Départ pour
Ban Chiang '(Unesco). , joyau caché de l’Isan, qui témoigne d’une civilisation agro-pastorale datant de plus de quatre mille ans ; découvert en 1966, le site fut classé sur la liste de l’UNESCO en 1992.
Ban Chiang est un grand monticule préhistorique en terre, de forme ovale, de 500m sur 1 350m et formé par des habitations humaines. Les recherches ont révélé que le site a été peuplé de 1 495 à 900 av. J.-C., début de l'occupation agraire en Asie du Sud-Est. Il apporte aussi des preuves de la culture du riz humide, d’une technologie associée à des animaux domestiques de ferme, de la fabrication de céramiques et d'outils en bronze. C’est le plus important habitat préhistorique découvert à ce jour en Asie du Sud-Est.
Un remarquable
musée permet de mieux comprendre cette civilisation qui n’a pas encore tout dévoilé de ses secrets alors qu’au
temple Wat Pho Si Nai se trouve une fosse sur différents niveaux de sol, où l'on a trouvé des squelettes humains et des récipients en terre cuite. On y devine ainsi les croyances et les méthodes d’inhumation de ces peuples préhistoriques
Revenons aux temps des Khmers anciens et à leurs villes-satellites du pouvoir central angkorien. C’est le cas à
Sakhon Nakhon où le Phra That Narai Cheng Weng, tour de grès à un seul porche d'entrée situé à l'Est. Cinq linteaux sont toujours en place, d’obédience krishnaïte, alors que deux frontons bien conservés représentent un Shiva dansant et Vishnu allongé sur Ananta. Les reliefs - en termes de style et de sujet - semblent représentatifs du début du XIe siècle, sous le règne de Suryavarman Ier.
Élevé au rang de temple royal en 1963, le
Wat Choeng Chum est très différent. C'était à l'origine un bâtiment de style khmer, datant du XIe siècle, qui fut transformé au XIVe siècle selon le style de Lan Chang (Laos), royaume qui couvrait alors cette région.
Fin de journée à
Nakhon Phanom, sise sur la rive droite du Mékong, où s’est établie ici une importante communauté vietnamienne. Une petite promenade en ville nous conduira au Wat Okat Si Bua Ban, temple sacré honoré depuis l'Antiquité. Il abrite deux anciennes statues de Bouddha qui dateraient du VIIIe siècle. Les peintures murales et les piliers de la chapelle sont richement décorés et narrent les vies antérieures de Bouddha.
Nuit à Nakhon Phanom.
J 8 - Samedi 30 novembre 2024 Nakhon Phanom – Mukdahan (160km, 3h)A une quinzaine de kilomètres de Nakhon Phanom, au
village de Ban Na Chok se trouve une maison de bois où vécut Ho Chi Minh entre 1924 et 1931. Ce fut sa cache lorsqu’il élabora son mouvement de résistance contre la France. L’habitation est transformée en petit musée.
Toujours au cœur de l’Isan, les temples sont une mixité architecturale entre des traditions thaïes et laotiennes. Ainsi, à environ une heure de bus se dresse le
Phra That Phanom, au stupa de 53m de haut construit au XIIe siècle, à l’époque où la région faisait partie de l’empire khmer. Il a intégré des éléments laotiens et thaïlandais au fil des siècles. Il est impressionnant par la dévotion des fidèles qui viennent se recueillir autour du stupa central qui abriterait le sternum du Bouddha historique.
Mukdahan est sur les berges du Mékong faisant face à Savannakhet, sur la rive laotienne. Nous nous promènerons au marché « indochinois », réputé pour sa riche palette de couleurs et ses souvenirs provenant du Laos et du Vietnam. Et nous ne manquerons pas le tout proche marché traditionnel...
Nous nous dirigerons ensuite vers le
Wat Roi Phra Phutthabat Phu Manorom, perché au sommet d'une colline et offrant des vues spectaculaires sur le Mékong. Le temple est aussi célèbre pour abriter une empreinte du pied de Bouddha et sa statue gigantesque de 70m, élevée en 2013, pour l’anniversaire du roi Bhumibol
Nuit à Mukdahan.
J 9 - Dimanche 1er décembre 2024 Mukdahan – Roi Et (200km, 3h30)La
province de Roi Et nous accueille aujourd’hui. Son nom signifie 101 en référence aux onze villes l’entourant. Afin d'amplifier son importance 11 est devenu 101 ! La région était déjà peuplée à l'époque de l'empire khmer, comme en témoignent plusieurs vestiges. Cependant, son histoire principale commença lorsque les Laotiens de Champasak s’y installèrent, du temps du royaume d'Ayutthaya.
Le
Wat Pha Nam Thip Thep Prasit Wanaram est un temple majeur en Isan, connu pour son stupa qui ne manque pas d’éclat... ostentatoire... et culmine à 101m, pas un hasard ! Il fut bâti dans les années 90 par un Supérieur renommé qui occupe la place d’honneur dans le monument. Chacun des cinq étages expose diverses statues et l’ultime niveau abrite les reliques du Bouddha,
Un peu plus loin, un autre édifice tout aussi étonnant est le
Wat Nong Hu Ling. En forme de bateau, il est dédié au naga du monde inférieur aux 1 000 têtes. Dans l’hindouisme, c’est le serpent cosmique de Vishnou.
Le
musée de Roi Et est une bonne synthèse portant sur des ressources naturelles de la région, son archéologie et son histoire, ainsi que sur des produits locaux en soie tissés à la main.
Pour clore la journée, rien de plus agréable qu’une escapade au
pont en bois de Kae Dam qui, sur environ 300m, permet d’enjamber le marécage éponyme où poussent de nombreuses plantes aquatiques.
Nuit à Roi Et.
J 10 - Lundi 2 décembre 2024 Roi Et – Khong Chiam (270km, 4h)Petite matinée de route pour atteindre
Khong Jiam, charmant et paisible village situé à la confluence de la rivière Moon et du Mékong, dominé par le Wat Tham Khuha Sawan. Il fut construit en 1978 par le célèbre maître en méditation Vipassana, Luang Pu. Son corps est demeuré intact après sa mort et il repose dans un cercueil en verre. L’Ubosot (salle d’ordination), blanc immaculé, est unique tout comme un énorme gong d‘une vingtaine de mètres de diamètre fabriqué par les artisans de la ville.
Précisément, nous poursuivrons vers le
village artisanal de Phibun Mangsahan où sont fabriqués des gongs traditionnels thaïlandais et autres instruments de musique utilisés à des fins culturelles et artistiques.
Nuit à Khong Chiam.
J 11 - Mardi 3 décembre 2024 Khong Chiam/Ubon Ratchathani Pha Taem - Sikhoraphum - Surin (515km, 8h)Ce matin, nous nous dirigerons vers le
parc national de Pha Taem, situé en surplomb du Mékong, offrant de magnifiques points de vue sur le Laos et la rivière Moon.
Ce formidable massif montagneux est une succession de falaises et de collines érodées où le temps a sculpté des blocs trapus aux airs de champignons. Les abris sous roches recèlent des trésors de l’art rupestre datant de 3 000 ou 4 000 ans, laissant deviner le mode de vie des premiers humains ici installés. Se juxtaposent des figures d’hommes et d’animaux, des scènes de chasse ou de moisson ou encore des pêcheurs ramant dans leur barque.
Tout autre seront les visites de l’après-midi, consacrées à deux anciens monuments khmers. Le
Kamphaeng Yai, daté du XIe siècle, se compose de six sanctuaires de latérite et grès dont les linteaux mettent en scène la mythologie hindoue. L’ensemble est maintenant intégré dans un temple bouddhique. Plus loin, le
Prasat Sikhoraphum est l’un des plus importants vestiges khmers en Isan. Âgé de près d’un millénaire, ses cinq tours décalées sont installées sur un même soubassement en latérite entouré d’un bassin. Lieu de culte brahmanique à l’origine, il fut dédié à Bouddha au XVIe siècle. La tour centrale abrite un linteau de Shiva dansant d’une rare beauté.
Nuit à Surin.
J 12 - Mercredi 4 décembre 2024 Surin - Ban Prasat - Prasa Hin (Phimai) - Sai Ngam - Phimai (200km, 3h)En chemin vers
Nakhon Ratchasima, nous nous attarderons à
Ban Prasat, deuxième site archéologique préhistorique (après Ban Chiang) présenté comme un musée en plein air. Il y a environ 3 000 ans, les hommes y cultivaient du riz et élevaient des animaux domestiques. Trois lieux de sépulture abritant 60 tombes ont été mis à jour, avec squelettes humains et offrandes. Dans le village se trouve aussi le modeste
Prasat Ban Bu, construit à la fin du XIIe siècle par le roi Jayavarman VII, l'un des huit dharmasalas ou gîtes pour pèlerins identifiés à ce jour. Ces dharmasalas étaient distants d'environ quinze kilomètres les uns des autres, ce qui correspondait à une journée de marche. C'était à l'origine une tour de latérite avec un long hall d'entrée. Seuls les murs de la chapelle demeurent.
Nous poursuivrons vers
Prasat Hin, l'un des temples khmers les plus remarquables de Thaïlande, datant de la fin des XIe et XIIe siècles. Il appartient au courant bouddhiste du Grand
Véhicule, bien que des traces d’animisme et hindouisme aient été décelées. Situé à Phimai, il était relié à Angkor par une voie royale de 250km. Le long de ces routes se trouvaient bien sûr des temples mais aussi des gîtes d’étape pour pèlerins (comme vu précédemment), des puits, des « dispensaires », répondant en cela à la pensée d’Ashoka conceptualisée au IIIe siècle avant notre ère.
Le
Prasat Hin correspond à l’archétype d’un grand temple khmer (sa cour est aussi vaste que celle d’Angkor Vat) : le bâtiment principal symbolise le sommet du mont Meru, la demeure des dieux, au centre de l'univers ; les murs d’enceinte et leurs douves ressemblent à l’océan cosmique et aux montagnes qui entourent la montagne divine.
À moins de 2km du site un arbre peu commun a poussé ; il constitue, par ses racines aériennes retombant au sol, une
forêt dite de Sai Ngam. C’est le deuxième plus grand banyan de la planète (après celui de Calcutta) mesurant 120m dans sa longueur pour 55m de large.
Nuit à Phimai.
J 13 - Jeudi 5 décembre 2024 Phimai - Prakhon Chai - Buriram - Nakhon Ratchasima (315km, 5h)A environ deux heures de route vers le Sud s’élèvent des trésors architecturaux peu connus. Notre première étape sera le temple khmer de
Muang Tham, dédié à Shiva. Érigé au XIème siècle pour servir de résidence à l'ambassadeur khmer, il est entouré de bassins ornés de murets en pierre, portant des nagas à cinq têtes. Ces bassins symbolisent les quatre océans qui entourent la Mt Meru. Nous poursuivrons notre aventure en explorant le temple de Phanom Rung, construit au Xème siècle, qui est avec Phimai l’un des chefs-d’œuvre architecturaux khmers extérieurs au Cambodge. Pour l’atteindre, nous emprunterons un grand escalier qui évoque la résidence du Dieu Shiva, bâtie sur le Mt Kailash. Ces deux édifices se répondaient, « sanctuaire d’en bas » et « sanctuaire d’en haut » nous offrent des frontons remarquables et de grands bassins dits « Baray ». Les sanctuaires
Plai Bat n°1 et n°2 sont eux situés au sommet d’un volcan éteint et les fouilles ont révélé que leur plan était le même que celui de Phanom Rung, orienté vers l'Est. On accédait aux édifices sacrés au moyen d'un long chemin de procession depuis le Baray principal au pied de la montagne.
Après le déjeuner, nous nous dirigerons vers
Buriram, avec une halte dans un petit village de tisserands. Ici, les femmes se sont organisées en coopérative pour perpétuer la tradition du tissage de la soie mode Isan. Projet soutenu par la Reine Sirikit, lors de l’incinération royale du défunt roi Bhumibol en 2017, le brocart d’or de Tha Sawang a servi pour confectionner le costume de danse du masque funéraire. Une autre tradition se perpétue au
village de Dan Kwian qui produit une poterie artisanale non émaillée. Si les objets étaient essentiellement utilitaires avant 1972, peu à peu la gamme s’est élargie vers des récipients ornementaux, des carreaux d'argile, des bijoux en céramique et sculptures. Continuation vers Nakhon Ratchasima.
Nuit à Nakhon Ratchasima.
J 14 - Vendredi 6 décembre 2024 Nakhon Ratchasima – Bangkok (300km, 4h)Ce retour vers la capitale sera le jour des surprises... dernières tendances kitch, souvent en l’honneur de personnages importants. Car le bouddhisme est bien vivant en Thaïlande et suit l’évolution de son temps.
Ainsi, le
Wihan Thep Wittayakom est-il un temple célèbre car c'était la résidence du vénéré moine Luang Pho Khun Parisuttho décédé en 2015. Aujourd'hui, son immense statue trône dans le temple mais c’est aussi un édifice en forme d'éléphant géant construit au milieu d’un bassin. C'est le plus grand sanctuaire en céramique d'Asie avec plus de 20 millions de mosaïques ! Il a été construit pour être une cathédrale du Tripitaka, la doctrine du Bouddha dans son ensemble.
Nous poursuivons par le
Wat Pa Salawan. Autrefois en pleine la forêt, il a été rattrapé par la mais il conserve une architecture peu courante et abrite les cendres de trois bonzes très respectés. Notre dernier regard sera pour le
Wat Phra Narai Maha Rat sis au centre d’un bassin. Ce fut à l’origine un temple pour Naranya / Vishnou, qui abrite quatre anciennes images hindoues de style khmer découvertes ici. La plus sacrée représente le dieu Phra Narai (Vishnu), placé au centre ; à sa droite se trouvent des statues de Phra Phrom (Brahma) et Phra Isuan (Shiva), tandis qu'une image de Ganesh est placée à gauche.
Entrée dans
Bangkok, chambres de courtoisie à disposition dans un hôtel près de l’aéroport. Vol de nuit pour Paris.
J 15 - Samedi 7 décembre 2024 Bangkok-ParisArrivée à Paris.