Clio
Des voyages dans le monde entier en compagnie de conférenciers passionnés
  Trouver votre voyage
Lettres et brochures
S'abonner aux lettres électroniques de Clio

Pour vous abonner à nos lettres électroniques, merci de nous indiquer votre adresse mél.

Votre mél


Abonnez-vous à nos
    lettres électroniques

Nous suivre
  Haut de page
  01 53 68 82 82
  Faire une demande de place
  Imprimer
Sicile archéologique et baroque
Palerme, Agrigente, Syracuse, Taormine, Lipari  |  IT 62
Du 7 au 18 mai 2024    Sur demande

Riche d’un passé trimillénaire, la Sicile révèle au voyageur les strates successives qui ont composé une histoire aussi brillante que conflictuelle. Ulysse et ses marins y affrontèrent Charybde et Scylla ainsi que le Cyclope, avant que les colons venus de Grèce n’y bâtissent, à Syracuse, Agrigente ou Sélinonte, de puissantes cités qui comptèrent parmi les principaux foyers de l’hellénisme triomphant, illustrés par Empédocle, Théocrite ou Archimède. Enjeu des luttes opposant P ... lire plus
Pourquoi voyager en Sicile avec Clio ?
Votre conférencier
avec Laurent Dellac
Diplômé en histoire de l'art et en archéologie. Diplômé de l'École du Louvre. Guide régional agréé pour la Sicile.
  12 jours
  Pour tous avec réserve
  Pour tous avec réserve
Ces voyages peuvent comporter de plus longues visites de ville à pied, des sites perchés imposant la montée de nombreuses marches ou de chemins pentus, de longs trajets en transports en commun et, pour certaines croisières, la circulation entre les ponts d'un bateau par des escaliers étroits et raides...
  20 voyageurs max.
Les points forts
  • Syracuse
  • Le temple inachevé de Ségeste
  • La terrasse des temples à Agrigente
  • La ville baroque de Noto
  • La cathédrale normande de Monreale
  • La villa romaine du Casale à Piazza Armerina
  • La chapelle palatine à Palerme
  • L'île de Lipari
  • Les œuvres d'Antonello de Messine et du Caravage au musée de Messine
  • Le Chronoguide Sicile
Votre itinéraire
  Agrandir

 
    J 1 - Mardi 7 mai 2024 Paris – Palerme
Vol pour Palerme

Après le déjeuner inclus nous commencerons notre aventure sicilienne par la visite du musée archéologique, installé dans l'ancien couvent des Oratoriens de saint Philippe Néri, qui rassemble une très riche collection provenant des fouilles effectuées dans les sites antiques de Sicile. Il compte parmi ses pièces maîtresses la précieuse "pierre de Palerme", inscription hiéroglyphique datant de 2900 avant J.-C., ainsi que la salle de Sélinonte, où sont exposées les métopes des VIe et Ve siècles avant notre ère provenant des différents temples du site.

Les oratoires, lieux de culte souvent attachés à une église où les confréries se réunissaient pour prier, comptent parmi les trésors les plus originaux de la Palerme baroque. L'oratoire Santa Cita, fondé par la confrérie du rosaire, était le plus prestigieux par la richesse et l'importance de ses membres. Giacomo Serpotta y réalisa l'une de ses œuvres les plus magistrales, tourbillonnant théâtre de stucs où les panneaux relatant les quinze mystères du rosaire sont accompagnés d'une farandole de statues allégoriques et de putti espiègles gravissant les piliers ou perchés sur les corniches.

L'oratoire de San Lorenzo fut attribué aux frères franciscains qui en confièrent en 1699 la décoration au même artiste. Serpotta y créa un ensemble d'une grande harmonie aux figures expressives pleines de grâce. Des myriades de putti reflètent par leur attitude les thèmes des statues des Vertus qu'ils accompagnent tandis que sous chaque fenêtre des reliefs relatent des épisodes de la vie de saint François et de saint Laurent.

Nous passerons enfin par la célèbre place des Quattro Canti, située à la jonction des quatre quartiers historiques de la ville et tracée en 1620 alors que la Sicile était sous la domination d'un vice-roi espagnol.

Dîner libre. Nuit à Palerme.
 
 
    J 2 - Mercredi 8 mai 2024 Ségeste – Sélinonte (230 km)
La visite de deux sites archéologiques majeurs situés à l'ouest de Palerme nous plongera dans l'aventure grecque en Sicile, commencée au VIIIe siècle avant notre ère.

Si la cité de Ségeste ne fut jamais grecque, le peuple indigène des Elymes, auxquels elle appartint jusqu'à la conquête romaine, fut profondément hellénisé. Les vestiges du temple dorique (Ve siècle avant J.-C.) dévolu au culte d'une divinité locale en témoignent d'élégante façon. Libérée des guerres entre Grecs et Carthaginois où elle était souvent prise en étau, Ségeste garda le statut de ville libre sous la domination romaine et connut alors une nouvelle période de prospérité. Empruntant la route qui gravit la pente du mont Barbaro, nous atteindrons son théâtre du IIIe siècle avant J.-C. aux vingt rangées de gradins creusées directement dans le roc.

Déjeuner libre.

Sélinonte fut fondée au milieu du VIIe siècle par des colons de Mégara Hyblæa sur la côte sud-ouest de la Sicile. Jusqu'à la seconde moitié du Ve siècle avant J.-C. la cité connut une prospérité éclatante. Elle éleva des temples magnifiques dont les vestiges frappent par l'ampleur de leurs proportions, tels ceux du plateau de Marinella désignés par des lettres car on ignore leurs noms. Le temple G, colossal amas de blocs et de tambours renversés, est aussi le témoin d'une histoire au dénouement funeste. En 409 avant J.-C., suite à un retournement d'alliances, Carthage, dont Sélinonte avait longtemps été l'alliée, saccagea la ville avant de la détruire entièrement au cours de la première guerre punique.

Nous prendrons ensuite la route d'Agrigente, cité fondée au début du VIIe siècle avant J.-C. par des colons crétois et rhodiens venus de Gela.

Dîner inclus. Nuit à Agrigente.
 
 
    J 3 - Jeudi 9 mai 2024 Agrigente
Après sa fondation, la ville que les Grecs nommèrent Akragas ne cessa d'agrandir son territoire aux dépens du peuple indigène des Sicanes qu'elle finit par soumettre. Sous le règne du tyran Théron, alliée à Gélon de Syracuse, elle remporta une victoire décisive contre Carthage en 480 avant J.-C.. C'est le début d'un extraordinaire essor architectural qui vit naître "Agrigente, la plus belle des villes des mortels", selon les mots du poète grec Pindare.

Le musée archéologique, situé sur une petite colline, rassemble des vestiges et des objets trouvés à Agrigente et dans les zones environnantes. Parmi eux, le Télamon du temple de Zeus, gigantesque figure masculine qui soutenait l'édifice, l'Ephèbe d'Agrigente en marbre poli des Cyclades et un superbe cratère grec dont les figures peintes retracent le Combat des Amazones.

Au IIIe siècle avant J.-C., Agrigente devint l'un des terrains de bataille de Carthage et de Rome, qui tour à tour l'assiégèrent avant que cette dernière la prenne en 210 avant J.-C.. Si la cité eut une certaine prospérité sous la République et sous l'Empire, Agrigentum connut ensuite un déclin de plusieurs siècles avant que les Normands ne la reconstruisent à l'emplacement qu'elle occupe aujourd'hui. Nous emprunterons la via du Duomo bordée de belles maisons du XVIIIe siècle aux balcons de fer forgé jusqu'à Sainte Marie des Grecs, église du XIIIe siècle à l'architecture simple et sévère caractéristique des édifices souabes de Sicile.

Déjeuner libre.

Notre après-midi sera consacrée à l'incomparable Vallée des Temples (Unesco), où la nature vivace et les vestiges de pierre se mêlent indissolublement. Les temples doriques, exceptionnellement conservés, imposants et élégants, forment un ensemble d'une remarquable unité. Nous admirerons notamment le temple de la Concorde, de la seconde moitié du Ve siècle avant J.-C., à propos duquel Goethe écrivit qu'il était "aux temples de Paestum ce que la figure des dieux est à celle des géants".

Diner inclus. Nuit à Agrigente.
 
 
    J 4 - Vendredi 10 mai 2024 Agrigente – Piazza Armerina – Raguse (200 km)
Nous prendrons la route de Piazza Armerina, située à l'intérieur des terres, à proximité de laquelle se trouve la Villa romaine de Casale (Unesco). Bâti vers 320 après J.-C., cet édifice luxueux était le centre d'un immense latifudium dont le propriétaire appartenait probablement à la classe sénatoriale romaine voir à la famille impériale. Le sol de ses pièces – certaines résidentielles, d'autres de représentation – est recouvert de mosaïques polychromes exceptionnelles, tant par leurs qualités esthétiques que par l'inventivité de leurs thèmes, œuvre d'artistes venus des provinces du nord de l'Afrique. Aux scènes de capture d'animaux exotiques pour le cirque de Rome, succèdent dans la salle à manger les douze travaux d'Hercule puis dans les appartements privés des représentations d'animaux sauvages, d'oiseaux, de scènes érotiques... et les célèbres sportives aux "bikinis" très modernes.

Déjeuner inclus.

Prenant la direction du sud-est, nous arriverons dans le Val de Noto dominé par les monts Hybléens. En janvier 1693, un violent séisme frappa la région, causant des dégâts considérables. La reconstruction des petites villes de la vallée devint le terrain idéal pour de jeunes architectes siciliens souvent formés à Rome. Utilisant le calcaire à la belle couleur de miel des montagnes siciliennes, ils conçurent des ensembles urbains d'une grande homogénéité, dans un style baroque tardif particulièrement créatif et raffiné.

Nous découvrirons d'abord Raguse, où la ville basse est séparée de la ville haute par un puissant ravin, et nous promènerons dans sa partie la plus ancienne, Raguse Ibla (Unesco), aux élégants édifices baroques. Le palais La Rocca, bâti dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, est orné sur sa façade principale de balcons de fer forgé aux formes ondulées et de délicieuses figures sculptées. La place du Duomo, dominée par la façade monumentale richement décorée de la cathédrale, décline en pente douce vers la vallée. Non loin de là se dresse l'église San Giuseppe, joyau baroque à la gracieuse façade en forme de vague.

Dîner inclus. Nuit à Raguse.
 
 
    J 5 - Samedi 11 mai 2024 Modica – Noto – Syracuse (110 km)
Nous gagnerons d'abord Modica (Unesco), coulée le long d'un éperon rocheux, qui fut depuis le Moyen-Âge l'un des fiefs les plus riches et les plus importants de Sicile. Dans la ville haute, au sommet d'un escalier monumental, s'élève la façade ondulante de la cathédrale San Giorgio, chef-d'œuvre baroque à la partie centrale audacieusement élevée et surmontée d'un élégant clocher.

Trajet jusqu'à Noto et déjeuner libre.

La gracieuse petite ville de Noto (Unesco) fut entièrement reconstruite après le séisme selon un plan orthogonal autour d'un axe principal rythmé par trois places qui suivent l'inclinaison naturelle du site. La ville semble un théâtre de pierre avec ses escaliers aux entremêlements subtils, ses figures de putti burlesques amusant les passants, ses chimères et ses griffons suspendus aux balcons, sculptés dans cette pierre blonde qui sous le soleil prend des reflets dorés.

Nous prendrons ensuite la route de Syracuse, fondée en 734 avant J.-C. par des colons venus de Corinthe, qui connut son apogée sous le règne du tyran Denys l'Ancien au début du IVe siècle avant J.-C. : elle était alors la cité la plus riche du monde grec.

Nous y visiterons en premier lieu le musée archéologique régional Paolo Orsi. Ses collections impressionnantes comptent des vestiges magnifiques telles la corniche de marbre du temple d'Athéna de Syracuse, du début du Ve siècle avant J.-C., ou la Vénus anadyomène, dite Vénus Landolina, copie romaine d'une œuvre hellénistique qui enthousiasma Maupassant lors de son voyage en Sicile au printemps 1885 : "C'est la femme telle qu'elle est, telle qu'on l'aime, telle qu'on la désire, telle qu'on veut l'étreindre" écrivit-il dans le récit de son voyage...

Dîner inclus. Nuit à Syracuse.
 
 
    J 6 - Dimanche 12 mai 2024 Syracuse
Si l'île d'Ortygie fut le noyau fondateur de Syracuse, la cité prospéra et s'étendit rapidement sur la terre ferme. Après avoir traversé l'ancienne agora qui servait de jonction entre Ortigia et les nouveaux quartiers, nous arriverons au parc archéologique qui abrite les ruines du quartier antique de Neapolis. Creusé dans la colline, son théâtre devint l'un des plus grandioses du monde grec après les travaux d'agrandissement réalisés au IIIe siècle avant J.-C. par Hiéron II. Habile diplomate autant que chef militaire, il réussit – en apportant son soutien à Rome lors des deux premières guerres puniques – à préserver l'autonomie de son royaume, le gouvernant comme un souverain hellénistique entouré de lettrés et de savants dont le plus célèbre fut Archimède.

Nous pénètrerons dans la latomie du Paradis, la plus grandiose des carrières syracusaines dont le calcaire servit à la construction de Neapolis et qui fut ensuite utilisée comme prison. Grâce à l'acoustique exceptionnelle de la grotte appelée l'oreille de Denys l'Ancien, ce dernier aurait pu entendre les conversations des prisonniers carthaginois capturés après la bataille d’Himère.

Avant de gagner Ortygie, nous nous arrêterons à l'église Santa Lucia al Sepolcro dont le trésor est l'Enterrement de Sainte-Lucie peint par Le Caravage réfugié en Sicile après sa fuite de Malte. Déjeuner libre.

Les vestiges du temple d'Apollon, construit au début du VIe siècle avant J.-C., sont considérés comme le plus ancien édifice dorique de Sicile. Suivant le lacis des ruelles d'Ortygie, nous arriverons au Duomo à la belle façade baroque, dont l'originalité est d'intégrer dans sa structure les murs et les colonnes de l'ancien temple d'Athéna bâti par le tyran Gélon au début du Ve siècle avant J.-C..

Nous entrerons ensuite au palais Bellomo pour découvrir l'Annonciation d'Antonello de Messine, malheureusement très abîmée par le temps et par de nombreuses restaurations.
Nos pas nous conduiront enfin à la fontaine d'Aréthuse où coule une eau douce à deux pas de la mer : la nymphe y serait réapparue transformée en source après s'être jetée dans les flots pour échapper au fleuve Alphée tombé amoureux d'elle.

La vue sublime sur la baie de Syracuse et une promenade sur le Lungomare clôtureront notre après-midi.

Dîner inclus. Nuit à Syracuse.
 
 
    J 7 - Lundi 13 mai 2024 Catane – Taormine (125 km)
Le matin nous gagnerons Catane (Unesco), au pied de l'Etna. Fondée au VIIIe siècle avant J.-C. par des colons de Naxos, elle fait partie des villes du val de Noto reconstruites après le séisme de 1693 dans un style baroque tardif. Nous découvrirons lors d'une promenade l'élégante avenue Etnea qui mène jusqu'à la place de la cathédrale, cœur battant de la ville. Sa vigoureuse façade baroque à deux étages fut dessinée par Giovanni Battista Vaccarini, grand architecte de la reconstruction qui, tirant le meilleur parti de la roche noire du volcan, l'utilisa comme élément décoratif. La fontaine qui fait face à la cathédrale en est un autre exemple, avec son célèbre éléphant sculpté dans le basalte de l'Etna portant sur son dos un obélisque. Cependant, la ville n'a pas oublié les fastes de son époque antique, que nous évoquerons en visitant le théâtre romain et l'odéon qui datent respectivement du Ier et IIe siècle de notre ère.

Déjeuner inclus.

Le moment sera alors venu de gagner Taormine, juchée sur un promontoire dominant la mer, où les Grecs de Naxos vinrent s'installer après la destruction de leur ville. C'est dans ce décor exceptionnel de figuiers de barbarie, d'agrumes et de lauriers roses qu'au IIIe siècle avant J.-C. fut élevé le théâtre grec, largement remanié ensuite par les Romains. De ses gradins, le regard embrasse le somptueux panorama de la pyramide de l'Etna et de la côte ionienne jusqu'à la Calabre.
A partir de l'époque normande, Taormine devint une cité à l'artisanat et au commerce florissants. Nous nous promènerons dans son centre médiéval préservé. Le Duomo du XIIIe siècle a la silhouette crénelée et l'allure sévère des cathédrales normandes tandis que la porte Catane nous rappelle, avec son emblème de la maison d'Aragon, que Taormine fut l'alliée de cette dernière lors des Vêpres siciliennes de 1282.

Dîner libre. Nuit à Taormine.
 
 
    J 8 - Mardi 14 mai 2024 Messine – Lipari
Dès le matin, nous prendrons la route pour Messine, célèbre pour son détroit où Ulysse dut louvoyer entre Charybde et Scylla lors de son odyssée. Mais c'est d'abord son musée régional, récemment rénové, qui nous révélera des trésors des maîtres de la peinture italienne, dont deux magnifiques Caravage, L'adoration des bergers et la Résurrection de Lazare.

Après le déjeuner libre, les vestiges architecturaux du centre historique nous permettront d'évoquer le passé tragique de cette ville détruite à maintes reprises. Une courte promenade nous permettra de découvrir la place de la cathédrale, dont nous admirerons le clocher doté d'une belle horloge astronomique et la fontaine d'Orion, légendaire chasseur géant de la mythologie grecque.

Nous prendrons ensuite la route du port de Milazzo, situé à l'extrémité nord-est de la côte tyrrhénienne, pour y prendre le ferry qui nous conduira à Lipari, la plus vaste île de l'archipel volcanique des Îles éoliennes (Unesco), où selon Homère et Virgile le roi Eole emprisonna les vents, les enfermant dans une outre ou les enchainant dans une grotte.

Dîner inclus. Nuit à Lipari.
 
 
    J 9 - Mercredi 15 mai 2024 Lipari
Nous commencerons notre journée par la visite du musée archéologique éolien dont les riches collections nous permettront de reconstituer l'histoire de l'archipel depuis le néolithique et celle des différentes civilisations qui s'y succédèrent. Le commerce de l'obsidienne – ce verre naturel volcanique – fit dès la Protohistoire la prospérité de l'île. L'île fut ensuite colonisée par les Grecs puis par les Romains, qui en firent une base navale et exploitèrent l'alun et ses eaux thermales.

L'antique Acropole dont la silhouette se profile entre ciel et mer fut de tous temps une colline-refuge. Elle est dominée par les murailles et les bastions de la citadelle qui apparaît telle que les Espagnols l'ont reconstruite au XVIe siècle, intégrant une ancienne tour grecque des IVe et IIIe siècles avant J.-C. et quelques fortifications médiévales.

Déjeuner libre.

L'après-midi, un tour de Lipari en minibus nous permettra de découvrir cette île qui, comme tout l'archipel, constitue un exemple exceptionnel de construction et de destruction par le volcanisme. Les volcans éoliens, pour plusieurs toujours actifs, occupent depuis deux cents ans une place de choix dans la formation des géologues. Nous suivrons le littoral dentelé de l'île, que la mer semble avoir grignoté laissant émerger quelques fragments que l'on appelle faraglioni. Temps libre en fin d'après-midi.

Dîner libre. Nuit à Lipari.
 
 
    J 10 - Jeudi 16 mai 2024 Cefalù – Bagheria – Palerme (220 km)
Le matin, nous reprendrons le ferry jusqu'au port de Milazzo, d'où nous gagnerons le village de Cefalù situé plus à l'ouest sur la côte Tyrrhénienne.

Déjeuner libre.

Cefalù doit son nom au monumental rocher calcaire qui la domine, auquel les Grecs trouvèrent la forme d'une tête – céphale – nommant le site Céphaloidion. Les Normands lui laissèrent un héritage splendide : la cathédrale (Unesco) édifiée en 1132 par Roger II après qu'il eût échoué sur ses plages lors d'une tempête. Essentiellement roman, l'édifice constitue le plus ancien exemple de cet étonnant syncrétisme artistique entre Orient et Occident que l'on trouve en Sicile. La façade à couronnement horizontal flanquée de deux tours massives dissimule une basilique à l'architecture typiquement normande où, sur le fond d'or de l'abside, se détache la figure du Christ Pantocrator, œuvre de mosaïstes que le roi fit venir de Byzance. La cathédrale de Cefalù est actuellement en restauration, certaines parties de l'édifice pourraient être cachées par des échafaudages.

Sur la route de Palerme, nous ferons une halte à Bagheria pour visiter la villa Palagonia, construite dans la première moitié du XVIIIe siècle pour Don Ferdinando Gravina et Crujllas, prince de Palagonie et pair du royaume bourbon espagnol. Œuvre de l'architecte Tommaso Napoli, elle constitue l'un des premiers exemples de baroque sicilien. La demeure est surtout connue pour les grotesques sculptées ornant son jardin et son mur d'enceinte, bêtes et personnages nés de l'imagination du prince, qui depuis les voyageurs du "Grand Tour" du XIXe siècle et les Surréalistes ne cessent de fasciner...

Dîner libre. Nuit à Palerme.
 
 
    J 11 - Vendredi 17 mai 2024 Palerme
Nous commencerons la journée dans le quartier de la Kalsa, aux ruelles étroites et sinueuses, dont les origines remontent au temps de la Palerme arabe.

Nous y visiterons le palais bâti par Francesco Abatellis, maître portulan du roi Ferdinand d'Aragon au moment où ce dernier engageait d'importants travaux d'embellissement de Palerme. Cette demeure majestueuse constitue l'un des plus beaux exemples de l'architecture palatiale sicilienne du XVe siècle. Il abrite aujourd'hui la Galerie régionale de Sicile dont les collections réunissent les œuvres d'artistes siciliens du Moyen-Âge au XVIIIe siècle. Parmi ses trésors, la grande fresque du Maître du Triomphe de la Mort et la Vierge de l'Annonciation d'Antonello de Messine, au visage grave d'un bel ovale et à l'ample manteau d'un bleu céleste.

De part et d'autre de la délicieuse place Bellini se dressent, un peu en surplomb, deux des églises les plus importantes de la ville.
La Martorana (Unesco) – église Sainte Marie de l'Amiral – fut bâtie en 1143 sur ordre de Georges d'Antioche, grand amiral de la flotte du roi Roger II. Sa façade baroque du XVIIe siècle dissimule l'édifice en croix grecque originel. Son intérieur est orné d'extraordinaires mosaïques sur fond d'or, œuvres d'artisans de Byzance, dominées par la figure du Christ Pantocrator entouré de huit prophètes et des quatre évangélistes.

L'église San Cataldo (Unesco) était à l'origine la chapelle d'un somptueux palais du XIIe siècle aujourd'hui disparu. Construit par des ouvriers fatimides, cet élégant quadrilatère de pierres de taille surmonté de trois dômes rouges est particulièrement représentatif des apports arabes à l'architecture du royaume normand. L'intérieur, éclairé par une lumière douce savamment orientée, a conservé son pavement aux dalles de serpentin et de porphyre égyptien et aux incrustations de marbre aux motifs géométriques.

Poursuivant notre flânerie nous arriverons à l’église Sainte-Catherine, qui fait partie d'un monastère fondé au XIVe siècle pour accueillir des sœurs de l'ordre dominicain. Une sobre façade de style Renaissance recèle un intérieur surprenant qui reçut aux XVIIe et XVIIIe siècles un décor baroque exubérant, manteau ininterrompu de sculptures, de fresques, d'incrustations de marbres polychromes et de stucs, qui en font l'un des édifices les plus représentatifs du baroque palermitain.

Déjeuner libre en cours de visite.

Un peu plus loin, la cathédrale (Unesco), grandiose basilique, fut bâtie sous le règne de Guillaume II, dernier roi normand de Sicile mort sans héritier en 1189. L'édifice subit au cours des siècles de nombreuses transformations. Abritant des tombes impériales et royales, dont celle de Frédéric II de la maison de Souabe – qui succéda à la fin du XIIe siècle à celle des Hauteville –, elle est souvent considérée comme le « livre de l'histoire de Palerme », tant chacune des puissances qui se succédèrent en Sicile voulut y laisser sa trace.

La dernière visite de la journée sera pour le palais des Normands (Unesco) que il voit ses origines remonter à la colonisation phénicienne du VIIe siècle avant notre ère. Le Qasr arabe construit au Xe siècle fut transformé par les Normands en luxueux palais royal, centre névralgique du pouvoir. Oublié sous les dominations angevine et aragonaise, le palais retrouva son prestige au XVIe siècle sous les vice-rois espagnols puis sous les Bourbons. Il est aujourd'hui le lieu de réunion de l'Assemblée régionale sicilienne.
Sa chapelle palatine, élevée à partir de 1130 après le couronnement de Roger II, premier roi normand de Sicile, est particulièrement célèbre pour sa décoration fastueuse : un pavement de marbre rehaussé de motifs stylisés typiquement orientaux, un extraordinaire plafond en bois à muqarnas d'inspiration arabe, et surtout d'éblouissantes mosaïques byzantines sur fond d'or dominées par un Christ Pantocrator entouré d'anges et d'archanges. La salle du roi Roger, à la voûte d'arête soutenue par de fines colonnes décorées de tesselles aux merveilleuses couleurs, retiendra également notre attention. Elle est ornée de mosaïques à la gloire de la maison des Hauteville, en particulier de scènes de chasse et de motifs naturalistes empruntés à l'Orient : palmiers, dattiers ou paons magnifiques.

Dîner libre. Nuit à Palerme.
 
 
    J 12 - Samedi 18 mai 2024 Palerme – Paris
Le matin nous gagnerons les catacombes des capucins dont l'origine remonte au XVIe siècle. D'abord réservé aux moines et aux clercs, ce cimetière singulier devint dès le siècle suivant un lieu de sépulture prisé des élites de Palerme et une marque de prestige social. Des milliers de squelettes et de momies sont exposés dans ses galeries, allongés dans leurs cercueils, assis ou debout, vêtus d'une simple robe ou de leurs plus beaux atours, chacun portant une inscription avec son nom, ses dates de naissance et de mort.

Ensuite nous nous dirigerons vers le mont Caputo où la petite ville de Monreale domine la plaine fertile de la Conca d'Oro avec ses bosquets d'oliviers, d'orangers et d'amandiers.

L'abbaye bénédictine de Sainte-Marie-la-Neuve fut fondée en 1174 par le roi Guillaume II. Sa cathédrale (Unesco) est une synthèse parfaite de l'austérité des églises normandes fortifiées et du décorativisme de dérivation orientale, évident surtout dans les entrelacs raffinés et les marqueteries polychromes de la partie absidale. La Porta Regia en bronze sculpté ouvre sur un intérieur en forme de croix latine orné d'un extraordinaire revêtement de mosaïques byzantines sur fond d'or. Les nombreuses scènes bibliques, décrites avec profusion de détails, sont dominées par l'impressionnant Christ Pantocrator couvrant toute la surface de l'abside.

Le cloître constitue un magnifique exemple d'art arabo-normand. Ses colonnes géminées sont ornées d'arabesques et d'incrustations de mosaïques, tandis que leurs chapiteaux conjuguent des motifs empruntés à l'iconographie de la Bible, des animaux des bestiaires médiévaux et des sujets phytomorphes de la tradition moyenne-orientale.

Déjeuner libre.

Transfert vers l'aéroport et vol pour Paris.
 
  Les informations prévisionnelles concernant le programme, les hôtels ou bateaux, les horaires de transport et le nom de votre conférencier vous sont données ici à titre indicatif et sont valables au 26/04/2024. Les précisions définitives vous seront communiquées au moment de la confirmation du rendez-vous de départ.
Prix et disponibilités

Voyage du 7 au 18 mai 2024 - 12 jours - 12 à 20 voyageurs

TarifsPrix (en euros)
Forfait en chambre double Prix à partir du 15 avril 2024 3 690 €
Supplément chambre individuelle Prix à partir du 9 mars 2024 575€
Sans transport international Nous consulter
Hébergement

VilleHôtel
PalermeFrederico II Central Palace 4*
AgrigenteDioscuri 4*
RagusePoggio del Sole 4*
SyracuseMercure Siracusa Prometeo 4*
TaormineVilla Diodoro 4*
LipariHotel Aktea 4*

Transports prévisionnels

 DépartArrivéeRéférence
AllerParis Orly
07/05/2024 - 07h45
Palerme
07/05/2024 - 10h10
Vol Transavia TO 3810
RetourPalerme
18/05/2024 - 17h30
Paris Orly
18/05/2024 - 20h05
Vol Transavia TO 3817

La compagnie aérienne ne fournit pas de collation à bord. Des boissons et snacks seront proposés à la vente.
Prestations

  Nos prix comprennent
  • Les vols internationaux Paris/Palerme et retour, avec ou sans escale sur lignes régulières
  • Les taxes aériennes
  • L’hébergement en chambre double avec petit déjeuner
  • 9 repas
  • Le circuit en autocar privé
  • L’aller/retour en hydroglisseur pour Lipari
  • Le port des bagages dans les hôtels
  • Les visites mentionnées au programme
  • Un audiophone (oreillettes) pour la durée du voyage
  • L'accompagnement culturel par un conférencier Clio

  Nos prix ne comprennent pas
  • L'assurance facultative Assistance-Rapatriement : 15 € par personne
  • L'assurance facultative multirisque Assistance-Rapatriement + Annulation-Dommage Bagages
  • Les boissons
  • Les pourboires d'usage
  • Vos bagages mis en soute
  • Les repas et boissons en vol
Bon à savoir - Formalités

  • Les visites des centres historiques des villes s'effectuent à pied.
  Formalités

  • Un passeport ou une carte d'identité en cours de validité
Informations pratiques

Informations pratiques pour l'Italie
Décalage horaire
Il n'y a pas de déclage horaire entre la France et l'Italie.
Change
La monnaie de l'Italie est l'euro (EUR).
Préparer votre voyage avec Clio

  À lire sur clio.fr

Frédéric Dassas
L'art baroque
Henri Bresc
La Sicile musulmane
Yves-Marie Bercé
Les Bourbons de Naples
Pierre Aubé
Les Normands en Méditerranée du XIe au XIIIe siècle
Yann Le Bohec
La Sicile des Romains
Philippe Conrad
Géopolitique des mafias siciliennes
Pierre Racine
Frédéric II entre légende et histoire
Pierre Cabanes
La colonisation grecque en Méditerranée
Christian Marquant
La civilisation normande de Sicile
Jean-Claude Cheynet
La Sicile byzantine

  Bibliographie

Pierre Aubé.
Les Empires normands d'Orient. Perrin, Paris, 2006. (Tempus)
Pierre Aubé.
Roger II de Sicile. Perrin, Paris, 2016 (réédition). (Tempus)
dirigé par Philippe Morel.
L'art italien du IVe siècle à la Renaissance. Citadelles & Mazenod, Paris, 1997.
dirigé par Philippe Morel.
L'art italien de la Renaissance à 1905. Citadelles & Mazenod, Paris, 1998.
Salvatore Lupo.
Histoire de la Mafia. Flammarion, Paris, 2009 (réédition). (Champs histoire)
Pierre Milza.
Histoire de l'Italie. Fayard, Paris, 2013.
Mathilde Tingaud.
Culture-Guides Sicile. PUF-Clio, Paris, 2009. (Cultures-Guides)
Jean-Yves Frétigné.
Histoire de la Sicile. Fayard, Paris, 2018 (réédition).
Sylvain Gouguenheim.
Frédéric II. Perrin, 2021 (réédition). (tempus)
John Julius Norwich.
Histoire de la Sicile. Tallandier, 2021 (réédition). (Texto)
Guides
Collectif.
Guide Voir Sicile. Hachette Tourisme, 2021. (Guides Voir)
Guide Vert Sicile. Michelin, Paris, 2019. (Guides touristiques)
Cartes
Carte Michelin Sicile. 1/200 000. Michelin, Paris