J 1 - Mercredi 23 octobre 2024 Paris – Bologne – RavenneVol pour Bologne.
Dès notre arrivée nous prendrons la route en direction de Ravenne.
Ravenne (Unesco) fut l'ancienne capitale de l'Empire romain d'Occident, puis capitale du royaume ostrogoth sous Théodoric avant de devenir le siège d'un exarchat byzantin du VIe au VIIIe siècle.
Construit à partir de 520 aux abords de Ravenne, le
mausolée de Théodoric est un curieux édifice à plan centré bâti au moyen d'énormes pierres de taille venues d’Istrie. L’élément le plus remarquable en est l'énorme dôme monolithe de 11 mètres de diamètre, ramené dans un grand navire et mis en place à l'aide de puissantes machines de levage grâce aux supports en L qui se détachent de la coupole. Conçu comme un mausolée collectif et probablement inachevé, le bâtiment laisse peu de place aux détails décoratifs même si une frise dite "en tenailles" révèle d'incontestables influences germaniques.
Nous gagnerons ensuite la ville de Classe, qui fut dans l'antiquité le port de Ravenne choisi par Auguste comme base de la flotte prétorienne pour l’Adriatique. Après le déjeuner inclus nous y découvrirons l’église
Sant-Apollinare-in-Classe, de plan basilical, mais datant de l’apogée de la période byzantine. La
Transfiguration qui orne son abside est l’un des chefs-d’œuvre de cette époque.
Dans le centre historique, nous découvrirons le complexe du
Duomo, qui a conservé son campanile cylindrique du Xe siècle ainsi qu'un ambon du VIe siècle orné d'animaux symboliques. Le
baptistère des orthodoxes qui jouxte la cathédrale est quant à lui orné de marbres, stucs et mosaïques aux couleurs vives et contrastées, d’un réalisme saisissant fortement teinté d’hellénisme.
Au premier étage du
palais archiépiscopal, un musée rassemble de nombreuses œuvres d'art provenant de l'ancienne cathédrale, parmi lesquelles l'extraordinaire
chaire en ivoire de l'évêque Maximien, datant du VIe siècle. On y admire également le seul monument orthodoxe construit durant le règne du roi arien Théodoric : la
chapelle archiépiscopale Saint-André et sa magnifique mosaïque figurant le Christ Sauveur.
Dîner inclus.
Nuit à Ravenne.
J 2 - Jeudi 24 octobre 2024 RavenneLe matin nous évoquerons l’arianisme introduit en Occident par les Goths au
baptistère des Ariens, édifié à l’époque de Théodoric.
Nous visiterons ensuite le
mausolée de Galla Placidia, orné de mosaïques réalisées dans la première moitié du Ve siècle et encore très proches de l’inspiration plastique antique. Celles de l'église voisine,
San Vitale, sont d’une remarquable finesse d’exécution : ses personnages sacralisés sur fond d’or et les portraits de la cour de Justinien et Théodora présentent déjà toutes les caractéristiques byzantines.
Au
musée national nous évoquerons l’Antiquité tardive et l'art paléochrétien devant les sarcophages, ivoires et icônes témoignant de l'originalité de Ravenne, la plus byzantine des cités italiennes.
Après le déjeuner libre nous nous rendrons à la
"maison des tapis de pierre", où nous admirerons les mosaïques de marbre qui décoraient les pavements d'une habitation particulière du Ve-VIe siècle.
Nous évoquerons la figure de Dante devant son tombeau avant de poursuivre notre promenade vers
l’église San Francesco. Remaniée à plusieurs reprises, elle conserve dans ses murs de nombreux témoignages qui attestent de ses origines anciennes, notamment sa crypte et de nombreux sarcophages.
Tout le contraste et l'évolution de l'art entre le règne de Théodoric et celui de Justinien seront flagrants dans les mosaïques de
Sant'Apollinare Nuovo, dont la visite clôturera naturellement notre étape ravennoise. Les épisodes de la vie du Christ se caractérisent par un style narratif qui s’inscrit dans la grande tradition hellénistique et romaine et atteignent ici des sommets de technique et d'expression. Mais c'est dans le cortège de vierges et saints hiératiques, déjà typiques de l'art byzantin, que se réalisa la
damnatio memoriae voulue par l’évêque Agnello, qui ramena l'église à l'orthodoxie en effaçant les portraits de la cour ostrogothe et toute trace de la religion arienne.
Dîner inclus.
Nuit à Ravenne.
J 3 - Vendredi 25 octobre 2024 Pomposa – Ferrare – Bologne (160 km)Nous quitterons Ravenne le matin et ferons une première étape à
l'abbaye de Pomposa, l'une des plus belles du nord de l'Italie. Fondée au VIe siècle par les bénédictins, elle connut un rayonnement exceptionnel du Xe au XIIe siècle grâce à sa bibliothèque et à son abbé Guido di Pomposa, qui encouragea l'invention de la transcription musicale moderne. Nous admirerons la noble simplicité de son architecture préromane ravennate, sa décoration de briques, marbre et majoliques multicolores, son beau pavement de mosaïques et son magnifique ensemble de fresques du XIVe siècle.
Nous rejoindrons ensuite
Ferrare (Unesco), brillante ville de la Renaissance qui fut, à partir du XIIIe siècle, dominée par la famille d’Este.
La façade agrémentée de blocs de marbre à facettes "en pointe de diamant" du célèbre
palais des Diamants est le symbole parfait de "l'addition herculeenne" le grand plan d'urmanisme imaginé par Hercule Ier d’Este et son architecte Biagio Rossetti à la fin du XVe siècle.
Le petit
musée de la cathédrale, est un véritable écrin de trésors : nous y découvrirons notamment le cycle des mois, la sereine
Vierge à la Grenade de Jacopo della Quercia ainsi que les deux grands volets d'orgue peints par Cosmè Tura.
Après le déjeuner libre, une promenade nous fera passer de l'ambiance médiévale de la via delle Volte à l'imposant château Renaissance. L'originale façade tripartite du
Duomo, mi-romane mi-gothique, est dominée par la silhouette du campanile inachevé, de marbre rose et blanc, attribué à Alberti.
Nous visiterons ensuite le
palais Schifanoia, lieu dédié aux plaisirs et aux divertissements bâti dans un site verdoyant à la fin du XIVe siècle. Son salon des Mois est orné d'admirables fresques des maîtres de la peinture ferraraise du XVe siècle.
Nous rejoindrons enfin Bologne.
Dîner inclus et
nuit à Bologne. J 4 - Samedi 26 octobre 2024 BologneNous commencerons notre découverte de Bologne en nous promenant sous les célèbres arcades qui bordent de nombreuses rues de la ville et en constituent un des aspects les plus caractéristiques, de même que la
tour des Asinelli, « gratte-ciel » médiéval dont l’étonnante inclinaison fait concurrence à la tour de Pise. Au Moyen-Âge, la cité possédait une centaine d'édifices similaires qui, par-delà leur fonction militaire, célébraient la puissance et la richesse des familles les plus importantes.
La
piazza Maggiore, une des places les plus harmonieuses d'Italie, avec sa fontaine de Neptune due au sculpteur flamand Jean Bologne, est bordée par la
basilique San Petronio, dédiée au saint patron de la ville. Sur sa façade de briques demeurée inachevée, se détache le portail central, chef-d’œuvre de Jacopo de la Quercia (XVe siècle), tout de marbre blanc. A l'intérieur, la fresque de
Giovanni da Modena figurant l'enfer possède toute la force expressive de la peinture gothique bolognaise.
Nous nous rendrons ensuite à
Santa Maria della Vita, petit sanctuaire qui abrite l'expressive
Lamentation en terre cuite de Niccolò dell'Arca.
Dans l'Archiginnasio, siège de l'université la plus ancienne d'Europe, nous découvrirons le
théâtre anatomique où eut lieu 1315 la première dissection d’un corps humain, sous la direction du Bolonais Mondino et sous le contrôle de la haute autorité de l’Eglise, dont les représentants installés derrière une trappe en hauteur pouvaient à tout moment interrompre l’opération.
Après le déjeuner libre, nous découvrirons l'étonnant ensemble roman de
Santo Stefano. Fondé au Ve siècle par l'évêque Petronio sur les ruines d'un temple païen, ce complexe religieux dédié à la Passion du Christ est connu comme celui "des sept églises", dont ne subsistent aujourd'hui que quatre édifices remarquables et le cloître bénédictin adjacent.
La
basilique San Domenico est l'écrin du tombeau du fondateur de l’Ordre des frères prêcheurs auquel ont travaillé Nicola Pisano, Niccolò dell'Arca et même Michel-Ange. L'église, avec son architecture renaissance baroquisée, abrite un florilège d’œuvres remarquables telles que le
Crucifix de Giunta Pisano, le retable du
Mariage mystique de sainte Catherine de Filippino Lippi et la fresque de la coupole peinte par Guido Reni.
Dîner libre.
Nuit à Bologne.
J 5 - Dimanche 27 octobre 2024 Bologne – ParisLa matinée sera consacrée à la
pinacothèque nationale, qui offre un panorama complet de l’école picturale de Bologne, des primitifs au XVIIIe siècle, et présente un vaste échantillonnage d’œuvres de la Renaissance dont
l'Extase de sainte Cécile de Raphaël ou la grandiose
Pietà dei Medicanti de Guido Reni.
Transfert à l'aéroport de Bologne et déjeuener libre à l'aéroport. Vol pour Paris.