J 1 - Samedi 21 septembre 2024 Paris – Cumes – Pouzzoles – NaplesVol pour Naples.
Déjeuner inclus.
Nous commencerons notre périple à
Cumes, la plus ancienne colonie grecque d’Occident après Ischia, qui ne fut toutefois qu’un pied-à-terre insulaire, avant une véritable installation sur les côtes italiques. Nous gravirons l’acropole au pied de laquelle s’ouvre le mystérieux
antre de la Sibylle, où, selon la légende, aurait demeuré le célèbre oracle.
Nous gagnerons ensuite
Pouzzoles – en latin Puteoli "puits" en raison de la présence de sources d'eau sulfureuse – qui était l'une des escales commerciales les plus importantes de la Méditerranée. En témoigne le spectaculaire
amphithéâtre de Vespasien, l’un des plus grands et mieux conservés d’Italie. Construit pour récompenser la ville de son appui lors de la lutte contre Vitellius, il pouvait accueillir jusqu'à 40 000 spectateurs. On y admirera en particulier l'organisation des souterrains, très bien conservés, avec des pièces destinées à accueillir les cages des fauves, des monte-charges permettant de les monter dans l'arène et un système complexe d'évacuation des eaux
(sous réserve d'ouverture).
Dîner libre.
Nuit à Naples.
J 2 - Dimanche 22 septembre 2024 NaplesNaples rassemble tous les clichés, mais aussi tout le pittoresque de l’Italie du Sud, pour qui accepte de partir à sa rencontre sans préjugés. Dès le VIIIe siècle av. J.-C., les Grecs établirent un comptoir au fond du golfe de Naples. Au VIIe siècle, ils fondèrent Parthénope, dont le nom fait référence à la légende de la sirène éponyme, mais souvent appelée tout simplement Néapolis « ville nouvelle », qui a donné le nom actuel de Naples. Occupée ensuite par les Etrusques, elle prit surtout son essor lors de la domination romaine, à partir du IVe siècle av. J.-C. Après la chute de Rome, la Campanie tomba aux mains des Ostrogoths, connut une éphémère domination byzantine avant d’être successivement possession des Lombards, des Normands et puis de la maison de Souabe pour, après bien des vicissitudes, redevenir, sous le règne de Frédéric II, la brillante cité intellectuelle qu’elle avait été jadis. La maison des Angevins qui en hérita ensuite rendit tout son éclat à Naples avant que celle-ci ne tombât sous la férule du pouvoir espagnol de la maison d’Aragon qui couvrit la cité d’églises et de palais baroques. L'épopée de Bonaparte en Italie permit enfin aux
lazzaroni, le bas peuple napolitain, la proclamation d'une république autonome qui fut réduite dans le sang lors du retour des Bourbon que leur conservatisme allait faire honnir d’un peuple qui, un demi-siècle plus tard, accueillit en triomphe le libérateur Garibaldi.
Le matin nous visiterons le
musée archéologique, où se trouvent réunies les magnifiques collections de mosaïques et de fresques provenant de Pompéi et d’Herculanum et, en particulier, la remarquable mosaïque représentant la bataille livrée par Alexandre le Grand contre le roi de Perse Darius III. Si on y ajoute les statues de bronze et de marbre exhumées par des décennies de fouilles dans les sites majeurs du golfe de Naples, on comprendra qu’il s’agit d’un des plus riches musées du monde pour ce qui regarde la connaissance de l’art antique.
La mosaique de la bataille d'Alexandre étant actuellement en restauration, certaines salles pourraient être fermées le jour de votre visite.Déjeuner libre.
La rue appelée
Spaccanapoli (Unesco) – de
spaccare (fendre) – porte bien son nom et coupe toujours le vieux Naples en deux, comme elle le faisait quand elle était le
decumanus inférieur de la ville antique. En elle, et dans les ruelles étroites et rectilignes qui l'alimentent, bouillonne le flux vital de la cité. Les balcons ouvragés des demeures, festonnés de linge, les rez-de-chaussée ouverts sur les scènes de la vie quotidienne, les placettes et recoins sont le théâtre grandeur nature d'une animation quasi perpétuelle.
En arpentant l'ancien tracé romain des
cardi et
decumani nous suivrons le fil rouge de l'évolution artistique parthénopéenne, du gothique élégant au baroque exubérant qui a tant marqué le visage du centre historique. Nous découvrirons à
Sant'Anna dei Lombardi le plus bel exemple de Renaissance florentine implantée en terre méridionale tandis que à
Santa Chiara, église édifiée au XIVe siècle à la demande de Sancia de Majorque – pieuse épouse de Robert d'Anjou – nous admirerons un intérieur gothique élancé et un
cloître unique au monde. Orné au XVIIe siècle de majoliques de Capodimonte, il est devenu l'une des images de carte postale les plus connues de la ville.
Grâce à la personnalité extraordinaire du prince Raimondo di Sangro, philosophe, scientifique, chimiste et chercheur doté d’une imagination peu commune, la
chapelle de San Severo est un lieu où la magie et l’art s’entrelacent en créant une atmosphère hors du temps. Les sculptures qu’elle renferme, notamment le magnifique
Christ voilé de Sanmartino, célèbre pour l’incroyable impression visuelle du voile qui couvre le corps du Christ, en font un véritable manifeste du baroque napolitain.
Dîner libre.
Nuit à Naples. J 3 - Lundi 23 septembre 2024 NaplesLe matin nous visiterons la
galerie nationale de Capodimonte, dont la prestigieuse collection Farnèse constitue le noyau central. Outre son important ensemble de peintures italiennes, nous pourrons admirer des chefs-d’œuvre de Pieter Bruegel l’Ancien, du Greco et de Ribera qui fut peintre de cour des vice-rois de Naples. Nous découvrirons aussi dans ses salles l’école baroque napolitaine qui, de près ou de loin, est redevable au génie du Caravage
(le musée est actuellement en travaux, certaines salles pourraient être fermées). Déjeuner inclus.
Perchée sur une hauteur du Vomero, la
chartreuse San Martino est l'un des ensembles les plus typiques du baroque napolitain. Nous y découvrirons une magnifique église complètement recouverte d'une marqueterie de marbres polychromes et des collections d'une étonnante richesse, avant de contempler depuis ses terrasses un panorama époustouflant sur la ville.
De retour dans le centre, une
promenade nous permettra d'admirer les façades qui marquent la Naples monumentale (Unesco), de la place du plébiscite, où le Palais Royal fait face à la façade en demi-cercle de l'église néo-classique San Francesco di Paola, jusqu'au théâtre San Carlo, auquel Stendhal vouait une admiration enthousiaste.
Dîner libre.
Nuit à Naples. J 4 - Mardi 24 septembre 2024 PompéiPétrifiée par les cendres du Vésuve en 79 de notre ère,
Pompéi (Unesco) transmet une image d’autant plus intéressante de la société et de la vie quotidienne au sein de l’Empire romain qu’elle fut à jamais figée dans le temps sous une couche épaisse de lapilli. Nous y découvrirons les ensembles monumentaux les plus prestigieux : le
forum, les
théâtres et l’
amphithéâtre, témoignages d’une civilisation des loisirs, les
thermes de Stabies, mais aussi des exemples significatifs de l’architecture domestique romaine tels que la
rue de l’Abondance et la maison du Faune où fut retrouvée la mosaïque de la
Bataille d’Alexandre…
A la
villa des Mystères, nous évoquerons les développements exceptionnels du culte de Dionysos en Campanie. Ses fresques, considérées comme les plus célèbres que l’Antiquité nous ait léguées, mettent en scène un mystérieux rituel d’initiation, en une succession de panneaux qui ont gardé une fraîcheur étonnante.
Déjeuner libre en cours de visite.
Dîner inclus.
Nuit à Castellammare di Stabia.
J 5 - Mercredi 25 septembre 2024 La côte amalfitaineLa journée sera consacrée à la
côte amalfitaine (Unesco). Nous serons alors immergés dans un paysage unique : des montagnes abruptes dévalant vers la mer Tyrrhénienne, des villages perchés à flanc de falaise, des couleurs toujours vives, des parfums enivrants et cette route, sinueuse et spectaculaire, construite au XIXe siècle pour rendre accessible ce paradis où la nature est merveilleusement façonnée par l'homme.
Nous gagnerons d'abord
Amalfi, ancienne puissance maritime médiévale ouverte sur l'Orient qui rivalisa, au XIe siècle – quand elle était à son apogée –, avec Gênes et Venise. Nous y visiterons le
duomo de Saint-André dont l'architecture témoigne de l'importance des échanges commerciaux et culturels avec l'Orient. Les portes de bronze de l'édifice furent ainsi fondues à Byzance et le campanile est orné d'arcs arabisants caractéristiques. Déjeuner libre.
Depuis Amalfi, une route en lacets grimpe jusqu’à
Ravello, qui, suspendue entre ciel et mer, compose un ravissant tableau. La
villa Rufolo, dont nous découvrirons le cloître mauresque et le magnifique jardin romantique, fascina Wagner qui y reconnut le "jardin magique de Klingsor", le cadre de Parsifal.
C'est enfin en
bateau que nous achèverons notre parcours, pour profiter d'un autre point de vue sur les magnifiques paysages de la côte, de Minori à Vietri sul Mare.
Dîner inclus et
nuit à Castellammare di Stabia.
J 6 - Jeudi 26 septembre 2024 Salerne – PaestumNous partirons en direction du sud et ferons d'abord un arrêt à
Salerne qui fut la capitale du normand Robert Guiscard en 1077. C’est en ses murs que furent élaborés les projets de conquête de la Terre Sainte par la dynastie des Hauteville. La
cathédrale constitue un excellent témoignage de cette présence normande en Campanie. Sa remarquable crypte, refaite au XVIIe siècle, est un chef-d'œuvre de marqueterie de marbre.
Nous arriverons ensuite à
Paestum (Unesco), qui fut l’une des premières colonies grecques en Italie du Sud. Déjeuner inclus.
Fondée au VIIe siècle avant notre ère, l'ancienne
Poseidonia ouvrira pour nous un chapitre de l’histoire et de la civilisation grecque. Nous nous attacherons plus particulièrement aux vestiges des trois temples construits entre le VIe et le Ve siècle av. J.-C. pour évoquer tant la religion que l’architecture grecque. Quoi de plus poignant que ces colonnes dressées depuis des millénaires face à la mer et que l’effondrement du monde antique ont rendu à une intense solitude que vient seulement troubler ponctuellement le chant des grillons ? Le
musée de Paestum présente un intérêt exceptionnel : on y admire notamment les métopes de l'Héraion découvertes à l'embouchure du fleuve Sélé.
En raison de travaux de restauration, la salle des peintures lucaniennes est temporairement fermée au public.Dîner inclus.
Nuit à Castellammare di Stabia. J 7 - Vendredi 27 septembre 2024 Herculanum – Oplontis – Naples – ParisNous partirons en direction de
Herculanum (Unesco), autre cité victime de la terrible éruption du Vésuve de 79. Les descriptions de l'éruption par Pline le Jeune nous apprennent comment fut détruite la ville, ensevelie sous les cendres avant de disparaître sous une coulée de lave qui atteint parfois 20 mètres d’épaisseur. Si une partie de la ville antique est toujours enfouie sous la ville moderne, les fouilles ont cependant dégagé les vestiges du port et de plusieurs rues dont les immeubles, remarquablement conservés, traduisent bien la composition sociologique très contrastée de cette active cité portuaire. Dans les
insulae, tavernes et petites boutiques côtoient de somptueuses villas dont certaines offriront à notre admiration de splendides mosaïques.
Après le déjeuner inclus, nous visiterons
Oplontis (Unesco), pour y découvrir la
villa de Poppée – du nom de la deuxième épouse de l’empereur Néron –, dont les ruines évoquent bien ce qu’ont pu être les lieux de villégiature des plus riches familles romaines. Salles habilement distribuées autour d’un patio central, commodités « modernes », décoration soignée et fresques dans un excellent état de conservation : tout concourt à faire de cette villa un lieu d’exception.
Route pour l'aéroport de Naples et vol pour Paris.