J 1 - Dimanche 15 septembre 2024 Paris – ColomboVol Paris-Colombo.
J 2 - Lundi 16 septembre 2024 Arrivée à ColomboAtterrissage à Colombo tôt dans la matinée et transfert à l’hôtel.
Notre premier regard sur la cité sera pour
le temple bouddhique Gangaramaya aussi éclectique que curieux. Outre les principales caractéristiques de tout sanctuaire, il abrite un musée, une bibliothèque, des salles pédagogiques et une multitude de statues de Bouddha de tous genres et époques, des plus classiques aux plus kitch !
Nuit à Colombo. J 3 - Mardi 17 septembre 2024 Colombo – Arankale – Dambulla – Sigiriya (200 km, 5h)Pour débuter notre remontée dans le temps et la pensée, une visite s’impose à
la forêt d'Arankele qui a donné son nom aux monastères bouddhiques qu'elle abrite en son sein depuis le VIe siècle. L'étendue impressionnante des vestiges laisse imaginer l’importance de la communauté des vanavasin, “moines de la forêt”, venus vivre ici dans le dénuement le plus total. Outre les ermitages se trouvent aussi un hôpital ayurvédique, des bassins, réfectoires et des cakmana ou “chemins de méditation” dans une forêt, havre de paix.
Bifurquant vers le cœur de l’île, notre étape suivante sera
Dambulla (Unesco), haut lieu de pèlerinage depuis vingt-deux siècles. Ce monastère rupestre à flanc de colline, qui contient cinq sanctuaires, est remarquable par ses peintures murales couvrant une superficie de 2 100 m2 et par ses 157 statues. Placés sous la protection du roi, les temples-grottes ont connu plusieurs programmes de rénovation avant d’adopter au XVIIIe siècle leur aspect intérieur actuel.
Nuit à Sigiriya. J 4 - Mercredi 18 septembre 2024 Sigiriya – Avukana – Reswehera / Rajamaha Viharaya – Mihintale – Anuradhapura (155 km, 3h45)Sigiriya (Unesco), endroit mythique s’il en est, dominant la jungle de toutes parts.... Sur les pentes abruptes et au sommet d'un rocher de pierre rouge haut de 180 m subsistent les ruines de la citadelle dont le roi parricide Kassyapa (477-495) fit sa capitale. Une série de galeries et d'escaliers, qui débouchent dans la gueule d'un lion colossal de briques et de plâtre, permettent d'accéder au site. Plus que tout, le rocher est célèbre pour les fresques de ses demoiselles, aux formes sensuelles. Certains y voient des femmes du harem de Kassyapa, d’autres des apsaras, danseuses célestes.
Continuant au sein de la campagne sri-lankaise, luxuriante et remarquablement cultivée,
Avukana sera une belle surprise. Le "dévoreur de soleil", telle est la traduction, est une statue de Bouddha du Ve siècle, parfaitement conservée. Elle mesure 13 m de haut et fut taillée dans un bloc de granit. La position est une variante de “l’abahya mudra”, “l’ashisha mudra” ou la pause de bénédiction.
Une statue similaire se trouve tout près, à
Reswehera. Et la légende de s’y engouffrer pour dire que la première fut faite par le maître et la seconde par l’élève. Elle n’est pas terminée mais certains affirment également qu’elle est plus rustre car elle serait antérieure.
Mihintale, signifie « la montagne de Mahinda » et c’est là, en 247 av. J.-C., que le roi Devanampiya Tissa d’Anuradhapura croisa Mahinda, le fils de l’empereur indien Asoka. Il se convertit au bouddhisme et permit ainsi à la nouvelle religion de s'établir sur l'île. Une ville sacrée y fut fondée, offrant aujourd’hui de vastes ruines – réfectoire, hôpital, salle d'audience et dagobas – que l’on atteint par un escalier monumental ombragé de frangipaniers.
Nuit à Anuradhapura. J 5 - Jeudi 19 septembre 2024 AnuradhapuraAnuradhapura (Unesco), s'est établie autour de « l'arbre de l'Éveil » de Bouddha, dont la bouture fut apportée au IIIe siècle av. J.-C. par la nonne Sanghamitta. La cité fut la capitale politique et religieuse de l’île pendant 1 300 ans et vit se succéder 119 rois, avant d’être abandonnée en 993 à la suite d'invasions.
Nous nous attarderons au
stupa / dagoba Jetavanarama, débuté par le roi Mahasena (273–301), et véritable prouesse technique : pour une hauteur de 120 m, 93,3 millions de briques ont été utilisées, certaines supportant une charge de 166 kg.
Intéressant musée dans l’enceinte, permettant d’imaginer la vie des monastères qui dépendaient du Jetavanarama et qui abritaient 10 000 bonzes.
Le
grand dagoba dit Ruvanseli Seya, troisième plus grand stupa de Sri Lanka, est une création du roi Dutugamunu (101-77 av. J.-C.) qui sauva son royaume de l’envahisseur dravidien. Il est d’un blanc éblouissant et grand lieu de vénération car en son sein se trouveraient des milliers de reliques.
Du
palais de Brazen demeurent aujourd’hui 1 600 piliers en pierre, alignés sur 40 rangées. A l’époque, un grand toit brillant fait de cuivre abritait 1 000 chambres monastiques sur 9 étages.
Passage obligé au ficus religiosa dont une pousse fut apportée de Bodhgaya, lieu de l’Éveil de Bouddha en Inde. Autour de lui s’articulaient les trois grands monastères de la capitale : le Mahavihara, l'Abhayagiri et le Jetavana.
Le
Thuparama est un autre monument essentiel car il fut le premier dagoba construit sur l’île juste après l’introduction du bouddhisme dans le pays. Érigé au IIIe siècle avant notre ère, il renfermerait la clavicule droite du Bouddha. Il se distingue par ses rangées de colonnes de pierre qui entourent la structure en quatre cercles concentriques. Ils soutenaient un toit circulaire Vatadage, caractéristique de l’architecture cinghalaise.
Et au fil de nos envies, nous pourrons compléter nos découvertes par :
- Le Samadhi Bouddha de 2 m de haut, un des chefs-d'œuvre de la sculpture cinghalaise du IVe siècle. Ses yeux sculptés et creux étaient autrefois incrustés de cristaux ou de pierres précieuses.
- Les bassins de Kuttam Pokunaou « bains jumeaux », à l’austère beauté, qui fournissent un remarquable exemple du haut degré de perfection atteint par l’architecture paysagère de l’époque.
- Le Radna Prasada, ruines où demeurent le plus beau gardien de porte et une pierre de seuil dite « pierre de lune », caractéristique de Sri Lanka.
La prospérité de la cité reposait notamment sur un ingénieux système d’irrigation qui consistait à contrôler les rivières en construisant des barrages à levées de terre dont certains remontent au Ve siècle avant J.C.. Ils sont encore partiellement utilisés. Un village se composait habituellement d'un ensemble d'habitations, de rizières, d'un réservoir, d'un pâturage et d'une forêt.
Nuit à Anuradhapura. J 6 - Vendredi 20 septembre 2024 Anuradhapura – Nellikulama – Thanthirimale Rajamaha Viharaya – Mannar – Jaffna (240 km, 4h30)Progressant vers le Nord, nous aurons l’occasion de découvrir
cet ingénieux système d’irrigation des temps anciens car cette vaste zone – 2/3 de l’île – se fait plus sèche et s’oppose au centre, montagneux et humide.
Tout près d’Anuradhapura, le
Nellikulama est un temple moderne datant de 2016, célèbre pour ses 500 statues grandeur nature de bonzes voyageant avec Bouddha pour propager la religion ! D’autres structures tout aussi “réalistes” ont été ajoutées récemment. S’il n’a pas de valeur historique, il plaît aux pèlerins pour son côté actuel et coloré.
Classique et secret est le
Thanthirimale Rajamaha Viharaya, lieu remontant au IIIe siècle avant J.C. lorsque le roi Devanampiya Tissa a également choisi de planter ici un arbre de l’Éveil, issu d’une pousse du Jaya Sri Maha Bodhi d’Anuradhapura. Mais le site est avant tout célèbre pour ses deux statues de Bouddha, couché et en méditation, où l’influence des Pallavas est notoire. Elles sont inachevées, conséquence probable de l’invasion de Kalinga-Magha.
Mannar, notre prochaine étape, fut visitée en 1544 par Saint François-Xavier. Du fait de son emplacement stratégique, les Portugais y construisirent un fort en 1560, qui sera pris par les Hollandais en 1658 et reconstruit. Si la richesse liée à la culture des perles n’est plus qu’un lointain souvenir, son temple Ketheeswaram est l’un des plus importants de l’île et lié au Ramayana.
L’entrée à
Jaffna est un changement de monde : au premier regard le bouddhisme est moins dominant, remplacé par l’hindouisme des Tamouls qui en firent leur capitale du XIVe au XVIe siècle, avant qu’elle ne soit conquise par les Portugais (1619), les Hollandais (1658) et les Britanniques en 1795. Si elle connut son indépendance comme les autres régions, de 1983 à 2009 elle fut le théâtre de violents affrontements opposant l'armée et les combattants des Tigres de la libération de l'Eelam tamoul.
Pour cette première approche de Jaffna, nous passerons devant la
Tour de l’horloge (commémorant la visite d’Édouard VII en 1875), la bibliothèque de 1933 (qui fut incendiée en 1981 lors du conflit, avant d’être reconstruite) et le
Manthiri Manai. Il s’agit de la résidence des ministres et l’un des rares vestiges de l'ancien palais royal de Jaffna. Si la structure actuelle remonte au XVe siècle, les influences hollandaises sont visibles sur sa façade passablement délabrée.
En soirée, nous nous rendrons au
Nallur Kandaswamy Kovil pour la prière du soir et le coucher de Murugan / Skanda, le dieu de la guerre. Très souvent détruit et réaménagé, de style dravidien, il est le plus vaste de l’île et compte aujourd’hui quatre gopuram, six tours d'horloge et un mur fortifié qui lui donne des allures de citadelle.
Nuit à Jaffna. J 7 - Samedi 21 septembre 2024 Jaffna – Kantharodai – Keerimalai – Vavuniya – Trincomalee (250 km, 5h)Nous poursuivrons nos visites à
Jaffna, tôt le matin comme il se doit, pour apprécier le
marché aux poissons de Kaakkai Thevu. S’il n'est pas grand, la criée bat néanmoins son plein, sous le regard du saint-gardien. Il semble attendre le retour des pêcheurs appartenant pour beaucoup à la petite minorité catholique.
Promenade au marché central offrant ses senteurs et couleurs autour de ses épices, fruits et légumes, avant de passer par le
Fort de Jaffna, pentagone d’abord élevé par les Portugais au XVIIe siècle, avant qu’ils ne le cèdent à la Compagnie néerlandaise des Indes orientales qui s’y maintint jusqu’au XVIIIe siècle, lorsque les occupants britanniques prirent la relève. Le LTTE détruisit bien des bâtiments avant de se rendre.
En direction du Nord extrême de la péninsule, la terre s'aplatit, battue par l'intensité du soleil : aux rizières désaffectées par la sècheresse répondent les marais salants alors qu’une garrigue aride souligne l'horizon. Un Hanuman moderne, colossal, veille au
temple de Maruthanamadam Anjaneyar, du haut de ses 21 m, et nous assisterons à l’intérieur du sanctuaire au bain rituel de la statue séculaire.
Au village de
Kantharodai, un ensemble d’une vingtaine de petits stoupas est énigmatique. Il pourrait d’agir de tombes réservées aux bonzes, sans que l’on en sache davantage. Des pièces romaines et chinoises trouvées ici attestent des échanges commerciaux dès l'Antiquité, grâce à son port.
Le
temple de Maviddapuram Kandaswamy remonte à la période des Chola et, selon la légende, c’est ici que la princesse Maruthapuraveegavallli – qui avait un visage ressemblant à une tête de cheval – retrouva sa belle apparence suite à ses prières. Elle aurait fait élever le sanctuaire en remerciement et la partie ancienne porte de beaux piliers sculptés narrant l’épisode et l’histoire d’autres divinités.
Retour plein sud vers Vavuniya avant de bifurquer vers Trincomalee et retrouver l’océan indien.
Nuit à Trincomalee. J 8 - Dimanche 22 septembre 2024 Trincomalee – Parc national de Kaudulla – Polonnaruwa (150 km, 3h)Début de matinée consacré à la visite de
Trincomalee. Comme toute ville sri-lankaise de quelque importance, elle porte les stigmates du passé colonial, avec son
Fort Frederick, ancien bastion portugais puis hollandais et finalement britannique. Le
temple de Koneswaram est l’un des cinq sanctuaires dédiés à Shiva édifié sur le littoral. Son histoire fut mouvementée mais il demeure un grand lieu de prières grâce notamment à l’arbre sacré Vilvam et à un lingam dit « Swayambhu », qui aurait jailli naturellement. Le
temple de Sri Pathrakali Amman sera notre dernier regard sur l’hindouisme ; il est surprenant par la richesse de ses décors intérieurs et est dédié à Kali.
Poursuite vers le
parc national de Kaudulla situé dans la région Centre-Nord. Historiquement, c’était l’un des 16 réservoirs d’irrigation endigués par le roi Mahasena. Aujourd’hui, le parc abrite 24 espèces de mammifères, 25 de reptiles, 26 de poissons et 160 espèces d’oiseaux qui se partagent 6 656 hectares. La végétation se compose de forêts tropicales sèches, de terres cultivables abandonnées, de zones humides et de prairies.
Son cœur est le grand réservoir qui attire, en saison sèche, des troupeaux d’éléphants venus du parc de Minneriya afin d’y trouver de l’eau et de la nourriture. En mars la migration se fera en sens inverse.
NB : Les parcs de Kaudulla, Minneriya et Hurulu communiquent entre eux. Notre visite se portera sur l’un d’entre eux en fonction des conditions climatiques déterminant l’emplacement des animaux dont les éléphants. Continuation vers
Polonnaruwa, une autre grande capitale.
Nuit à Polonnaruwa.
J 9 - Lundi 23 septembre 2024 Polonnaruwa – Nalanda Gedige – Kandy (135 km, 3h)Seconde capitale de Sri Lanka après la destruction d'Anuradhapura en 993,
Polonnaruwa (Unesco) comprend, à côté des monuments brahmaniques élevés par les Cholas, les ruines monumentales de la fabuleuse cité-jardin créée au XIIe siècle par Parakramabahu le Grand. Nichée au milieu de la jungle, ce site époustouflant recèle des richesses archéologiques inépuisables.
Parmi les édifices les plus intéressants du site que nous découvrirons :
- La salle du Conseil, à l’original trône en forme de lion ;
- Une belle statue d'environ 4 mètres, étonnante de réalisme, contrastant avec la statuaire de Bouddha, très idéalisée. Soit il représente le sage indien Kapila, soit le roi Parakramabahu ;
- L’enceinte du Palais royal qui fut décrit dans la chronique Chulawansa comme une ziggourat de 7 étages. Ont survécu des murs de plus de 3 mètres d’épaisseur qui lui donnent une allure très contemporaine ;
- La salle d’audience, plate-forme à trois degrés et ornée de frises d'éléphants, de lions et de nains facétieux. 48 piliers de granit sculptés sont répartis sur 4 rangées ; belles pierres de lune et des lions-gardiens majestueux ;
- L’enclave sacrée offre les plus beaux monuments du site : le Sat Mahal Prasada, étrange temple à la forme pyramidale ; le Gal Pota, inscription commanditée par le roi Nissanka Malla (1187-1196) et qui relate sans modestie ses vertus ; les Hatadage et Vatadage ou bâtiments-reliquaires et le célèbre Nissanka Latha Mandapaya aux huit colonnes de granit ondulantes, rappelant une tige de lotus.
- Le Gal Vihara fit la célébrité de Polonnaruwa. Il s'agit de trois grands bouddhas sculptés dans une paroi rocheuse par Parakramabahu (1153-1186).
Progressant vers Kandy, nous changerons de monde au
Nalanda Gedige, temple hindou en pierre, d’architecture dravidienne de style Pallawa, construit entre le VIIIe et Xe siècle. Il a ensuite été utilisé par les bouddhistes.
Arrivée à Kandy, célèbre pour abriter une dent de Bouddha, qui en fait aussi le plus grand centre religieux du pays.
Nuit à Kandy.
J 10 - Mardi 24 septembre 2024 Kandy et ses environs (50 km, 2h)Après Anuradhapura et Polonnaruwa,
Kandy (Unesco) fut la capitale officielle du Sri Lanka du XVIe au XIXe siècle. Le royaume dut affronter les vagues d’invasion venues d’Europe : les Portugais, les Hollandais puis les Britanniques à qui le dernier roi remit sa couronne.
Nous débuterons notre journée en nous rendant au
Sri Dalada Maligawa, le temple de la Dent de Bouddha, sur les berges du lac de Kandy. Il fut achevé en 1782 et il était partie intégrante du palais royal, rappelant ainsi que la possession de cette dent est synonyme de pouvoir. C'est dans le sanctuaire central que se trouve la relique, protégée par sept coffrets dorés emboités les uns dans les autres. Chaque jour, au cours de trois cérémonies, la dent est exposée par les moines. Nous essaierons d’assister au rituel du matin.
Nous poursuivrons par les environs de la ville et son célèbre
jardin botanique de Peradeniya, l’un des plus beaux au monde, parc royal conçu dès le XIVe siècle. Il est renommé pour sa collection d’orchidées, son allée de palmiers et son vaste échantillonnage d’arbres tropicaux.
Dans la jolie campagne environnante de Kandy, trois sanctuaires sont remarquables d’originalité. Le
Gadaladeniya, édifié en 1344, est entièrement en granit dans le style dravidien. Il abrite une belle statue de Bouddha en position de méditation. Le
Lankathilaka bénéficie d’un magnifique environnement, dominant les rizières depuis un épaulement de granit. La cella carrée associe tradition cinghalaise typique de la période de Polonnaruwa avec quelques caractéristiques dravidiennes et indochinoises. Nous y assisterons – ou dans le village – à
des danses kandyennes qui plongent leurs racines dans le plus vieux rituel de purification de l’île, le Kohomba Kan Kariya, en l’honneur du dieu Kohomba. Enfin,
l’Embekka Devalaya est un temple aux piliers de bois ornés de magnifiques sculptures où sont mis en scène divers dieux, animaux, danseuses, soldats, fleurs...
Nuit à Kandy. J 11 - Mercredi 25 septembre 2024 Kandy – le Bouddha de Maligawila et le Boddhisatwa de Dambegoda – Buduruwagala – Wellawaya (250 km, 6h)De Kandy à Maligawila, c’est un véritable kaléidoscope des
beautés naturelles de l’île qui brillera sous nos yeux. Les paysages sont très diversifiés : au pied de la chaîne des Knuckles s’étale une luxuriante végétation de zone humide, alors que trois réservoirs répondent aux besoins en énergie du pays et fournissent l'eau d'irrigation à la zone sèche avoisinante.
Après environ 4h de route, nous découvrirons le
Bouddha de Maligawila, debout, tout en élégance. Il est le plus haut de ce style et remonterait au VIIe siècle, du temps où le roi Aggabodhi avait fait construire un hôpital en ces lieux.
Tout près, c’est le
Boddhisattva Avalokitésvara qui règne à
Dambegoda. Restauré en 1990, il est en pierre calcaire cristalline et mesure 10 m de haut. En position hiératique de samabhanga, il affiche force, vitalité et royauté. Le culte du boddhisattva, résolument mahayaniste, est apparu dans la deuxième période d’Anuradhapura.
Plus vers l’Ouest ... quelle surprise ! Sur la falaise de
Buduruwagala furent sculptées, entre la fin du IXe siècle et le début du Xe siècle, sept représentations influencées de nouveau par le bouddhisme mahayana. Le Bouddha du centre, de 15 m, est le plus grand de l’île. Il est entouré, à sa droite, d’Avalokitésvara, de Tara et du Prince Sudhana alors qu’à sa gauche se tiennent Maitreya, Vajrapani et un personnage non identifié.
Nuit à Wellawaya. J 12 - Jeudi 26 septembre 2024 Wellawaya – Kataragama – Parc national de Yala – Tangalle (150 km, 3h30)Ce matin, nous entrerons dans le monde de
Kataragama, site religieux le plus œcuménique de Sri Lanka. Ici se retrouvent bouddhistes, hindous, musulmans, chrétiens mais aussi les populations veddas, chacun ayant son propre sanctuaire. Kataragama est l'un des dieux les plus vénérés du Sri Lanka, bien que son origine demeure mystérieuse. Pour certains, il s'agit du roi Mahasena qui répandit le bouddhisme au sud de l'île et qui aurait été déifié par la suite. Pour d’autres, il est Kadira, un espion qui combattit l'invasion tamoule d'Elara. Le dieu résident demeure néanmoins Murugan / Skanda, le fils de Shiva. À 10h30, chaque matin, se tient la puja en l’honneur de la divinité.
Après le déjeuner, c’est en voiture tout terrain que nous pénètrerons dans le
parc national de Yala couvrant une superficie de 979 km², l'un des premiers parcs nationaux créés au Sri Lanka. Il est situé dans la région semi-aride et les zones capables de retenir l'eau toute l'année sont des points d'abreuvage essentiels pour les éléphants, les oiseaux et les buffles. Des 215 espèces d'oiseaux du parc, six sont endémiques à Sri Lanka alors que 44 espèces de mammifères y résident dont l'éléphant et le léopard. Il abrite aussi l’ours lippu, espèce menacée.
Nous continuerons vers
Tanggale, village paisible et convivial dont la plage s’étire sur des kilomètres. Tranquillité assurée pour cette nuit paisible et sauvage.
Nuit à
Tanggale.
J 13 - Vendredi 27 septembre 2024 Tangalle – Monastère du rocher de Mulkirigala – Galle – Colombo (250 km, 4h)De bon matin, afin d’éviter les grosses chaleurs, nous nous dirigerons vers le
Monastère de Mulkirigala. Si officiellement le sanctuaire date du IIIe siècle, ce sont les rois de Kandy qui, aux XVIIIe et XIXe siècles, lui ont offert sa décoration actuelle. Il s’agit de sept temples rupestres creusés dans une paroi rocheuse... et c’est au sommet, récompense suprême d’une ascension de centaines de marches... que se dévoilent trois grottes aux magnifiques fresques.
Notre dernière étape sera pour la belle
Galle (Unesco). Si l’explorateur berbère Ibn Battuta y passa en 1344, la ville située sur la route des épices et des pierres précieuses est avant tout le témoin d’un passé colonial gravé par les Portugais au XVIe siècle, puis par les Hollandais au XVIIIe siècle. Quand les Anglais occupèrent le pays, elle perdit de son importance en faveur de Colombo.
Construire un port était l’objectif premier et il fallut bien vite le protéger par un fort qui devint le cœur historique de la cité. C’est à pied que nous le découvrirons, montant depuis la vieille horloge vers ses portes et remparts imposants.
Il est bien doux de flâner le long des vieux quartiers où les mosquées côtoient les églises, comme la Cathédrale Sainte-Marie, construite au XIXe siècle et sa voisine, la mosquée Meeran. Les demeures coloniales sont bien préservées telles la Maison du Gouverneur, l’église hollandaise réformée (Groote Kerk) ou encore le New Oriental Hotel. Depuis quelques années, les bâtisses autrefois laissées à l’abandon sont rénovées, comme en atteste le Dutch Hospital avec ses boutiques, bars et restaurants.
Retour vers Colombo dans l’après-midi et temps libre.
Nuit à Colombo. J 14 - Samedi 28 septembre 2024 ColomboComme conclusion à nos découvertes, en ce début de matinée, nous ne manquerons pas de nous attarder au
Musée national à la riche et belle collection.
Capitale économique de Sri Lanka – la capitale administrative étant Sri Jayawardenapura – et comptant aujourd’hui plus d’un million d’habitants, Colombo tient son nom des Portugais. Comprenant l’intérêt stratégique de son emplacement, ils y firent affaire, suivis bientôt des Hollandais et Britanniques. La cité est encore marquée par ce passé colonial, comme en atteste le
quartier historique du Fort où se dressent fièrement l’impressionnant immeuble de la compagnie Cargills, en rouge et blanc, l’ancien hôpital hollandais, la résidence présidentielle, le vieux Parlement et bien d’autres encore.
Tout autre est le secteur de
Pettah, l’un des plus anciens de Colombo, qui se distingue par sa mixité ethnique et religieuse. En témoigne l’église Wolvendaal, édifice hollandais de 1749, alors que la mosquée Jami Ul-Alfar fut commandée en 1909 par la communauté musulmane des Bohras. Mais c’est aussi le cœur des activités commerciales où marchés traditionnels et boutiques vendent une infinie variété d’articles.
Transfert à l'aéroport et vol pour Paris.
Nuit en vol.
J 15 - Dimanche 29 septembre 2024 Colombo – ParisArrivée à Paris.