Exposition Antiquités du Royaume d'Arabie Saoudite
au musée du Louvre
mardi 14 septembre 2010 à 15h00
Cette exposition propose un périple au cœur de l’Arabie, rythmé par l’évocation photographique des somptueux paysages de la région. Elle est conçue comme une succession d’étapes dans quelques-unes des grandes oasis de la péninsule qui abritèrent, dans l’Antiquité, de puissants États ou devinrent, à partir du VIIème siècle, les lieux saints de l’Islam. Les trois cents œuvres sélectionnées, qui, pour la plupart, n’ont jamais quitté leur pays d’origine, permettent d’esquisser un panorama inédit des différentes cultures qui se sont succédé sur le territoire du royaume d’Arabie saoudite depuis la préhistoire jusqu’à l’orée du monde moderne.
Elles dévoilent en particulier le passé méconnu d’un monde arabe préislamique brillant et prospère, que découvrent peu à peu les fouilles archéologiques. Émouvantes stèles funéraires néolithiques, statues colossales des rois de Lihyan (VIe – IVe siècle avant J.-C.), vaisselle d’argent ou bijoux précieux déposés dans les tombes témoignent du dynamisme de cette civilisation. Malgré des conditions naturelles difficiles, les hommes ont su tirer parti de la position géographique du pays, lieu de passage des routes reliant les rives de l’océan Indien ou les pays de la corne de l’Afrique à l’Egypte, à la Mésopotamie et au monde méditerranéen. Au début du Ier millénaire avant J.-C., ces échanges transarabiques s’intensifient et font la prospérité des cités caravanières, irrigant la culture locale de modes et d’idées nouvelles venues des grands empires voisins.
Le second volet de l’exposition met en évidence le rôle de l’Arabie, berceau de l’Islam. Sur les routes, les pèlerins se mêlent désormais aux marchands. Un premier ensemble évoque ces chemins de pèlerinage et l’une des principales étapes, Al-Rabadha. En suivant cette route jusqu’à La Mecque, un deuxième ensemble présente une sélection de stèles funéraires qui illustre l’évolution de l’écriture et du décor entre le Xe et le XVIe siècle, tout en constituant un témoignage précieux sur la société mekkoise de l’époque. Enfin, les souverains musulmans ont rivalisé de largesses envers les lieux saints : constructions, embellissements divers, comme cette monumentale porte de la Ka’ba au nom d’un sultan ottoman.