Venise au Moyen Age. Onze dessins originaux de Michel Chemin
Jean-Claude Hocquet
Belles Lettres
Paris
2003
Jean-Claude Hocquet, docteur ès Lettres, directeur de recherche au CNRS, a commencé son travail sur l’histoire de Venise en 1958. En 1970, il a été nommé professeur d’histoire du Moyen Age à la jeune université de Venise. En 1975, il a soutenu sa thèse de doctorat à l’université de Paris IV. Il a publié plus de trente ouvrages, dont plusieurs sont traduits à l’étranger.
Ce guide, signé par un historien qui a passé plusieurs années dans les Archives de la Sérénissime République et possède une connaissance intime de la ville, de ses monuments et de ses habitants, met à la disposition du public une histoire renouvelée d’une ville au sommet de sa puissance.
L’auteur examine les étapes mouvementées de la construction d’un Etat aristocratique, de la conjuration de B. Tiepolo (1310) pour renverser l’hégémonie du Sénat au sein du gouvernement, jusqu’aux menées monarchistes avortées de M. Faliero (1355). S’appuyant sur une prospérité commerciale dynamique, Venise tente de conserver son impérialisme maritime en luttant contre la redoutable Gênes ou la puissante famille milanaise des Visconti. Sous l’impulsion des Doges, de Dandolo (XIIe siècle) à Foscari (XIVe siècle), Venise s’appuie sur sa noblesse marchande (la famille Polo bien sûr) pour conforter son rayonnement.
Les hommes qui ont fait cette grandeur occupent la seconde partie de ce guide, avec leurs difficultés (pauvreté, épidémies), leurs croyances (foi et charité), leur culture, la vie familiale, la place de la femme et de l’enfant. Mais Venise est aussi un très grand foyer intellectuel et artistique qui attire encore aujourd’hui des millions de visiteurs venus admirer ses palais, ses places, ses églises, ses musées, l’architecture, les mosaïques, la peinture, la sculpture. L’eau est omniprésente, qu’il a fallu maîtriser, conserver, protéger. L’eau et l’urbanisme sont les deux grands acteurs de cette histoire ; comme le rappelait déjà le chroniqueur Marino Sanudo Torsello, « Les Vénitiens ont été nourris de l’eau ».