Luang Prabang. La cité du Bouddha d'or et du flamboyant
Françoise Capelle
Thalia Edition
Paris
2006
C’est une autre série, intitulée « Patrimoine du monde », qui accueille comme premier ouvrage l’étude de Françoise Capelle consacrée à Luang Prabang, la capitale historique du Laos. À la fois guide culturel et livre d’art, riche de 260 illustrations en couleurs, l’ouvrage nous présente une ville asiatique trop souvent méconnue, classée depuis 1995 au patrimoine mondial de l’Unesco. Outre les pagodes et les maisons anciennes, c’est tout le tissu urbain qui a été distingué et il en va de même des jardins, des ruisseaux et des berges du Mékong et de la Nam Khan, les deux fleuves qui confluent en cette cuvette entourée de montagnes que domine le mont Phusi. Créée par le roi Fa Ngum en 1353 pour être la capitale du pays du Million d’Éléphants et du Parasol Blanc, Luang Prabang perd ses fonctions de centre politique deux siècles plus tard, quand l’un des successeurs du souverain fondateur, Prothisarat, décide de s’installer à Vientiane. À partir de 1707, la ville n’est plus que le centre principal de la petite principauté qui porte son nom. L’assoupissement qu’entraîne cette transformation la protège à bien des égards et elle a ainsi pu conserver un charme et une authenticité bien oubliés aujourd’hui dans la plupart des vieilles cités asiatiques devenues de grandes mégapoles modernes. Longtemps convoitée par de puissants voisins – les Thaïs, les Chinois ou les Vietnamiens – la ville demeure un lieu de légende où le temps semble suspendu, belle endormie à l’ombre de ses pagodes dont la vie quotidienne se déroule au rythme des prières répétées par les bonzes.