Giovanni Curatola est professeur d'archéologie et d'histoire de l'art musulman à la faculté de Lettres et de Philosophie de l'Universita degli Studi d'Udine. Outre la publication d'importants textes scientifiques, il a organisé des expositions de grande envergure telles que L'Art islamique en Italie et Les Chamans et derviches des steppes. Il s'occupe actuellement de la sauvegarde des musées irakiens.
Gianroberto Scarcia est professeur d'histoire de l'islam, de droit musulman et d'art islamique, et enseigne l'histoire de la civilisation arabo-musulmane à l'université de Venise. Il s'intéresse en particulier aux phénomènes esthétiques historico-religieux de la sphère islamique, privilégiant l'ère turco-islamique.

La région iranienne, plus vaste que le territoire de l'Etat d'aujourd'hui, a connu depuis les temps les plus reculés une expérience culturelle extraordinaire. Son art a continuellement puisé à des sources hétérogènes et apparemment lointaines – le monde méditerranéen d'un côté, l'Inde et la Chine de l'autre, l'immense Asie centrale faisant le lien – pour les fondre en un langage nouveau et autonome destiné à servir de source d'inspiration pour d'autres cultures – Arménie, Géorgie, Indes, pays du Levant, Samarcande… Cette continuité culturelle et artistique explique le parti inédit de cet ouvrage : embrasser en un livre unique l'époque préislamique en ses trois plus importantes phases à partir du VIIe siècle avant J.-C. : achéménide, parthe et sassanide, et l'époque islamique, du VIIIe siècle après J.-C. au XVIIIe siècle, qui connaît un de ces apogées à travers les canons « persans » et enregistre elle aussi des influences romaines, chinoises, mais se nourrit en permanence de la tradition perse comme un idéal. Toutes les disciplines artistiques sont abordées, des grands reliefs monumentaux achéménides et sassanides à la céramique et à la célèbre miniature persane, sans oublier l'architecture, l'orfèvrerie et les arts du textile.