Les trésors de la cathédrale Saint Marc, des scuole et de la Galerie de l’Académie, les Palais, les ponts et les églises de Venise, qui fascinent aujourd'hui le voyageur contemporain, sont essentiellement le fruit des siècles au cours desquels la cité fut gouvernée par ses Doges. Amable de Fournoux nous raconte dans ce livre le destin extraordinaire des seize doges qui ont joué un rôle décisif dans l'histoire de la cité par leurs faits d'armes sur les champs de bataille, leur habileté politique, la distinction de leur esprit, la fermeté de leur foi ou, plus prosaïquement, leur ambition démesurée et leurs sombres complots. À travers ces hommes hors du commun, défile toute l'Histoire de la République du Lion avec, en arrière-plan, les bonnes fortunes, les conquêtes, le tourbillon des fêtes, la gloire des artistes, mais aussi les revers douloureux, les déroutes et les calamités qui la marquèrent.
Les Doges étaient élus au sein d'une oligarchie de familles d'affaires mais les institutions de Venise visaient, par une hiérachie complexe de Conseils et une rotation systématique des charges et des offices à faire obstacle à tout pouvoir personnel. Au cœur de ce mouvement brownien institutionnel le Doge, élu à vie, est le représentant symbolique de l'autorité et de la puissance de la République. Coiffé du
corno, vêtu d’habits somptueux, héritier du faste de la tradition byzantine, il incarne la majesté de l’Etat. C’est lui qui, le jour de l’Ascension, jette dans la mer l’anneau nuptial qui symbolise la souveraineté que la cité entend exercer sur l’Adriatique.
Amable de Fournous a choisi parmi les 120 Doges qui régnèrent sur Venise les figures les plus importantes. Citons en quelques uns :
Vainqueur de Pise, Enrico Dandolo (1192-1205) est le doge qui déroute la IV
e Croisade vers Constantinople, avec les conséquences tragiques que l’on sait pour l’Empire d’Orient.
Pietro Gradenigo (1289-1311) complète les institutions et verrouille le pouvoir de l’oligarchie, au moment où Marco Polo rejoint la cité à l’issue de son long voyage en Extrême-Orient.
Tommaso Mocenigo (1414-1423) poursuit la conquête de la Terre Ferme et sort vainqueur de la lutte qui l’oppose au patriarche d’Aquilée et au roi de Hongrie.
Francesco Foscari qui va exercer le pouvoir pendant trente-quatre ans (1423-1457) sort vainqueur de la guerre engagée contre Milan mais la prise de Constantinople par les Turcs fragilise la puissance vénitienne en Orient.
Leonardo Loredan (1501-1521), immortalisé par le portrait de Giovanni Bellini conservé à la National Gallery, parvient à maintenir les positions vénitiennes après avoir dû faire face à une puissante coalition regroupant le pape, le roi de France et l’Empereur.
Francesco Morosini (1688-1694) est le champion de la reconquête vénitienne en Orient, dans le contexte du reflux de la puissance ottomane.
De 1789 à 1797, dans une Europe bouleversée par la Révolution française, Ludovico Manin est le dernier doge de la Sérénissime.
Entre chacune des histoires haletantes de ses vies exceptionnelles, l'auteur brosse une synthèse précieuse des évolutions et des événements intervenus dans l'histoire de la Ville. Le lecteur peut ainsi renouer le fil des épisodes : une occasion de découvrir ce qui se cache de bruit et de fureur derrière les charmes alanguis de la ville et la grâce de ses chefs d'œuvre. Pour mieux les apprécier….
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