Illustrant les rêves des souverains qui les voulurent capitales, Saint-Pétersbourg et Moscou rivalisent encore par le prestige de leurs architectures et de leurs musées, de la Moskova à la Neva. Nul ne peut comprendre ce qui fait la complexité russe s’il n’a visité les églises du Kremlin et arpenté la perspective Nevski, la principale artère de Saint-Pétersbourg. Contemporaines de moments bien distincts de l’Histoire russe, ces deux capitales si différentes révèlent les diverses facettes d’une identité patiemment forgée face aux défis extérieurs. La place des cathédrales du Kremlin, l’église de l’Ascension ou la basilique de Basile-le-Bienheureux rappellent les temps de l’émergence progressive de l’ancienne Moscovie, alors enclavée dans le bassin supérieur de la Volga, à l’époque où Zagorsk, aujourd’hui Sergueï Possad, apparaissait comme le principal foyer spirituel du pays, quand le peuple russe entourait de sa piété saint Serge de Radonège. Née de la volonté d’un prince éclairé soucieux d’amarrer son empire à l’Europe, Saint-Pétersbourg doit à Rastrelli et à d’autres architectes européens sa parfaite ordonnance classique, mais, toute tournée vers l’Occident qu’elle soit, elle n’en est pas moins aussi dépositaire d’une part de l’âme russe, et c’était une impression de dépaysement absolu que ressentaient les romantiques venus découvrir ses orgueilleux sanctuaires. lire moins

Illustrant les rêves des souverains qui les voulurent capitales, Saint-Pétersbourg et Moscou rivalisent encore par le prestige de leurs architectures et de leurs musées, de la Moskova à la Neva. Nul ne peut comprendre ce qui fait la complexité russe s’il n’a visité les églises du Kremlin et arpenté la perspective Nevski, la principale artère de Saint-Pétersbourg. Contemporaines de moments bien distincts de l’Histoire russe, ces deux capitales si différentes révèlent les diver... lire plus