Les Préraphaélites ou la nostalgie d'un passé rêvé
à l'occasion de l'exposition Préraphaélites à la Galerie nationale d'Art moderne et contemporain de Rome
mercredi 19 janvier 2011 à 13h00
Du Christ dans la maison de ses parents, aux représentations illustrant des passages de la Divine Comédie de Dante, en passant par des modèles de meubles et de papiers peints, les préraphaélites brillent par l’aspect le plus traditionnel de l’art. Et pourtant, une modernité éclatante rayonne de leur œuvre et de leur attitude : fondateur d’une confrérie, premier véritable mouvement artistique en Europe, accompagné de la publication d’une revue qui, comme toutes les revues qui suivirent, s’arrêta au bout de quelques numéros, exprimant des théories très arbitraires mais en même temps issues de réflexions pertinentes sur l’art du passé et du présent, soumis à la critique et à la polémique, tous ces aspects sont largement annonciateurs de ce que deviendront le discours et la pratique artistiques à partir de la fin du XIXe siècle. Alors, même si officiellement, la confrérie n’a existé que moins de dix années, de 1848 à 1857, son influence est sans commune mesure, non seulement dans la théorie mais aussi dans le style : le symbolisme et l’art nouveau ont largement puisé à leurs œuvres.