La préhistoire a laissé à Malte les témoignages d’une extraordinaire civilisation mégalithique : édifiés de pierres cyclopéennes, les grands temples, contemporains des pyramides, ont défié le temps ; en forme de trèfle polylobé, ils sont peut-être une représentation microcosmique
Lire la suiteLa préhistoire a laissé à Malte les témoignages d’une extraordinaire civilisation mégalithique : édifiés de pierres cyclopéennes, les grands temples, contemporains des pyramides, ont défié le temps ; en forme de trèfle polylobé, ils sont peut-être une représentation microcosmique de l’univers, ou de l’homme, telle que pouvaient se l’imaginer les représentants d’une culture qui nous reste difficilement pénétrable. Par sa position stratégique au cœur de la Méditerranée occidentale, l’île fut colonisée successivement par les Grecs, les Carthaginois et les Romains et se couvrit alors de villas, théâtres, thermes et édifices publics somptueux. Évangélisée par saint Paul, elle était entièrement chrétienne lors de l’invasion arabe en 870. De la période arabe subsiste un important héritage, tant dans le domaine de la langue que celui de l’architecture privée, fortement inspirée par la maison andalouse. Dès le début des croisades, Malte réintégra l’orbite chrétienne et, après la chute de Rhodes, les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem s’y installèrent : ils renforcèrent les défenses en construisant les fortifications de Saint-Ange et Saint-Elme, et réussirent à repousser les forces ottomanes après de rudes combats. Le siège de 1565 fut, grâce à l’énergie et la valeur de Jean Parizot de La Valette, la grande victoire chrétienne qui enleva définitivement aux Turcs le contrôle de la Méditerranée.