J 1 - Samedi 11 mars 2023 Paris – KhartoumVol pour Khartoum.
Nuit à Khartoum.
J 2 - Dimanche 12 mars 2023 Omdourman – KhartoumCapitale du Soudan indépendant depuis 1956,
Khartoum est une ville récente, fondée au début du XIXe siècle par le vice-roi d'Egypte Méhémet Ali. La ville fut assiégée lors de la révolte du Mahdi en 1885, mais reprise par les Britanniques sous les ordres de Kitchener qui reconstruisit la cité selon un urbanisme moderne. Si Khartoum peut apparaître comme une ville (presque) sans histoire, elle n’en séduit pas moins par ses larges avenues aérées, plantées de ficus et d’acacias, la végétation luxuriante des bords du Nil et la nonchalance tranquille de ses habitants.
Dans un premier temps, nous nous concentrerons sur la
vieille cité d'Omdurman, baignée par le cours du Nil Blanc. On y voit les
vestiges des fortifications élevées par les combattants mahdistes, mais aussi le cuirassé avec lequel Kitchener put se rendre maître de la ville en 1898. Cette bataille eut pour observateur – il en écrivit un livre – un jeune officier des lanciers promis au plus bel avenir : Winston Churchill.
Plus loin, nous découvrirons le
tombeau du Mahdi, charismatique vainqueur des Turcs et des Anglais. Sa coupole argentée domine les maisons basses alentours.
Nous nous promènerons ensuite sur le
marché d’Omdurman. Comme tout souk qui se respecte, il est divisé en quartiers dévolus aux différentes activités commerciales : orfèvres, fabricants de selles en peau, vendeurs de tissus, étals d’épices et de viande se côtoient dans un tintamarre joyeux et coloré.
L’après-midi, nous irons visiter le
musée archéologique de Khartoum (sous réserve d’ouverture après travaux). Mais dans tous les cas nous visiterons le jardin où ont été réinstallés des temples et d'autres vestiges de Nubie sauvés des eaux du lac Nasser. Ils sont alignés le long d’un vaste bassin symbolisant la Nil. Le temple de Bouhen est le plus vaste des monuments ramenés de Nubie. C’est Hatshepsout qui le consacra à Horus. Sur les murs intérieurs du temple, de la salle hypostyle au naos, les reliefs sont d'un style magnifique, à la polychromie préservée en maints endroits. D’autres temples proviennent de Semna et sont aussi datés du Nouvel Empire, période faste de la civilisation pharaonique. Les vestiges du temples d'Aksha sont aussi intéressant. Sur la base des pylônes, on distingue le pharaon Ramsès II terrassants ses ennemis, peuples asiatiques et peuples africains.
Nuit à Khartoum.
J 3 - Lundi 13 mars 2023 Khartoum – Old Dongola – KarimaLa nuit tombe vite et tôt au Soudan qui, rappelons-le, n’a pas de décalage horaire avec la France. Aussi, aujourd’hui comme presque tous les jours, prendrons-nous la route de bonne heure pour profiter de la lumière et arriverons assez tôt à nos lieux d’hébergement.
Le matin, nous quitterons la capitale pour nous enfoncer en direction du nord-ouest, à travers le
désert Libyque. Cette ligne droite nous permettra de retrouver le Nil à la mi-journée, sans avoir dû suivre la large boucle empruntée par le fleuve au nord de Khartoum.
Après une traversée tranquille sur un pont, nous atteindrons
Old Dongola, belle visite de cette journée.
Après la disparition des royaumes méroïtiques, le Soudan fut essentiellement aux mains de la tribu nomade nubienne des Blemmyes. Ces derniers furent progressivement christianisés au milieu du VIe siècle et c'est ainsi qu'apparurent les trois royaumes chrétiens de Makurie, Nobatie et Dongola, qui dominèrent la région durant des siècles jusqu’à la période de domination musulmane au XIVe siècle.
Des influences égyptiennes, syriennes et palestiniennes se remarquent dans les vestiges d’églises des XIe et XIIe siècles. Le monastère est un puissant édifice cubique installé sur une colline de la ville. Lui répond un palais fortifié remarquablement conservé, peut-être une ancienne salle du trône, qui fut transformé en mosquée après la conquête islamique
(sous réserve d'accessibilité).
En fin de journée, une route nous mènera jusqu'à la boucle du Nil où se niche Karima. Cet itinéraire sera notre premier contact avec le
désert de l’est, différent de celui parcouru le matin, avec ses sables jaunes accumulés contre des rocs, où ils forment de petites dunes, et ses palmeraies entourant de nombreux villages.
Nuit à Karima.
J 4 - Mardi 14 mars 2023 Sedeinga – Soleb – TombosEn deux heures de route, nous atteindrons le Nil et le traverserons à Dongola pour poursuivre notre trajet vers le nord en longeant le fleuve sur sa rive occidentale.
Le reste de la matinée sera consacré au site de
Sedeinga, situé entre la deuxième et la troisième cataracte et occupé dès l'époque koushite. Il fut choisi par Aménophis III pour construire un temple dédié à la gloire de son épouse, la reine Tiyi. Celui-ci est le premier exemple de temple bipartite masculin-féminin, un siècle avant celui d’Abou Simbel. A quelques distance une nécropole impressionnante abrite des tombes d’époques variées, dont certaines de structure pyramidale. Les vestiges d’une église et de divers bâtiments témoignent d’une occupation du site jusqu’aux époques médiévales.
A quelques kilomètres au sud, le
temple de Soleb dresse encore vers le ciel quelques colonnes fasciculées. Construit par Aménophis III et dédié à Amon, il est contemporain de celui de Louxor dont il reprend la structure très classique. Édifié à la gloire du pharaon, il présente, au revers de son deuxième pylône, de remarquables bas-reliefs figurant le déroulement de la cérémonie du jubilé royal du Heb Sed.
Nous franchirons plus tard le Nil sur un ferry et, une fois sur la rive orientale, nous arriverons à notre
bivouac près de Tombos. Le campement est installé dans un paysage magnifique : une arène granitique d’une belle couleur gris clair sur fond de dunes qui prend des teintes étonnantes au soleil couchant.
Nuit dans la région de Tombos.
J 5 - Mercredi 15 mars 2023 Sebou – 3ème cataracte – Île de Saï – TombosNotre première étape sera pour les
reliefs rupestres de Sebou. Certains remontent aux temps préhistoriques, d’autres à la civilisation pharaonique. La faune africaine y est illustrée par des éléphants ou des girafes. Mais le plus surprenant sont les magnifiques représentations de navires égyptiens, précieux éclairage sur la manière dont s’effectuait le commerce au temps des pharaons.
Reprenant la route vers le nord, nous ferons arrêt à la
troisième cataracte. La première se trouve à Assouan et la deuxième a été engloutie par les eaux du lac Nasser. Mais les quatre autres sont toujours bien visibles dans la partie soudanaise du Nil. Inutile de rêver aux chutes du Niagara ou du Zambèze : ce ne sont que des « rapides », où le fleuve se fraie simplement un chemin entre des éboulis et de minuscules îlots de sable, dans un paysage reposant.
Poussant encore un peu en direction de l’Egypte, nous atteindrons
l’île de Saï, que nous explorerons longuement. Depuis des millénaires, Saï trône sur le Nil Moyen, entre une Nubie de pierre à l’est et les barkhanes du Sahara venant lécher les eaux du fleuve à l’ouest. Elle est, à elle seule, un abrégé de l’histoire du Soudan depuis le Néolithique jusqu'à l'ère chrétienne.
Une impressionnante
nécropole de l’époque Kerma, avec ses centaines de tumuli, atteste que l’île fut un centre très important de la région du nord. Puis nous gagnerons la partie septentrionale de l’île pour y admirer les ruines d’un petit temple construit sous Thoutmosis III.
Les ottomans édifièrent sur l’antique cité égyptienne une forteresse qui domine encore les alentours. Les ruines d’une église attestent enfin de la présence d’une communauté chrétienne.
Nous regagnerons alors notre campement.
Nuit dans la région de Tombos.
J 6 - Jeudi 16 mars 2023 Tombos – Kerma – KarimaAux temps pharaoniques,
Tombos connut une intense activité. Des carriers utilisèrent le granit affleurant pour tailler de nombreuses statues. L’une d’elles, colossale, représentant sans doute un des pharaons noirs, gît à terre depuis plus de 2500 ans. Des reliefs gravés sur les parois rocheuses reproduisent l’image de pharaon ou des dieux. Sur l’un d’eux, le pharaon fait inscrire une liste des peuples qu’il a soumis dans la région. Nous sommes ici au début de la troisième cataracte, qui marqua longtemps la limite méridionale des ambitions territoriales de l’Egypte.
Situé à un emplacement stratégique juste en amont de la troisième cataracte,
Kerma fut le centre de la
grande civilisation de Koush et le berceau d’une culture originale en marge du monde égyptien. Ce royaume, le premier authentiquement africain à être unifié, sut résister durant près d’un millénaire, de 2300 à 1500 av. J.-C., à la pression exercée par les Égyptiens avant de leur être soumis par les grands pharaons du Nouvel Empire.
Le
musée de Kerma illustre l’importance du site, dont une intéressante maquette permet de visualiser l’étendue et la richesse. Les collections sont dominées par sept statues des pharaons noirs de la XXVe dynastie (775-653 avant J.-C.) – la plus spectaculaire est celle de Taharqa, haute de 2,70 mètres. Elles furent exhumées en 2003 d’une cachette fouillée par l’archéologue suisse Charles Bonnet à
Doukki Gel, zone périphérique de Kerma où nous nous rendrons pour mieux visualiser cette aventure archéologique majeure
(sous réserve d'accessibilité).
La civilisation de Kerma est caractérisée aussi par le quartier appelé
« Deffufa », palais royal de briques crues encore haut de 20 mètres. Ce massif central est entouré des ruines de la salle d’audience, de chambres, l’ensemble attestant d’un degré d’urbanisation élaboré.
Plus à l’est du site, une construction similaire mais plus petite marque l’endroit de la
nécropole de Kerma.
Après le déjeuner, nous emprunterons la route qui, à travers le désert, nous ramènera à Karima, où nous avons passé la troisième nuit de notre voyage.
La petite ville est dominée par le spectaculaire surplomb du
Djebel Barkal (Unesco), la « montagne pure », image sacrée emblématique du Soudan. Ceux qui le veulent – ou qui le peuvent ! – pourront en effectuer l’ascension (100 m de hauteur en 15 minutes de marche avec une descente plus aisée dans une dune) pour découvrir d’en-haut le temple d’Amon et surtout le paysage désertique duquel il surgit, magnifié par le soleil couchant.
Nous sommes ici à
Napata, la capitale du royaume de Kouch du IXe au IIIe siècle avant notre ère. De cet endroit, la dynastie éthiopienne des pharaons noirs établit sa puissance jusqu’à Thèbes. L’intérêt historique est donc essentiel et la situation dans un paysage grandiose ajoute encore au plaisir de la visite.
Nuit à Karima.
J 7 - Vendredi 17 mars 2023 Nuri – Djebel Barkal – El-Kourrou – KarimaLa journée sera entièrement consacrée à la découverte des sites proches de Karima.
Nous commencerons par la
nécropole royale de Nuri (Unesco) et ses pyramides, alignées sur des dunes de sable doré. Pas moins de 19 rois et 53 reines y reposent de leur dernier sommeil. C’est la nécropole la plus importante de Napata. Elle prit de l’ampleur quand Taharqa décida de rompre la tradition qui voulait que les pharaons soient inhumés à El-Kourrou.
Nous retrouverons alors le
Djebel Barkal(Unesco) pour visiter, au pied de la montagne sacrée, le
temple dédié à Amon. Il fut fondé bien avant la période napatéenne, au Nouvel Empire, mais c’est Taharqa, infatigable bâtisseur, qui le reconstruisit. Annoncé par un dromos flanqué de béliers, le temple adopte un plan classique : un pylône donne accès à une vaste cour à péristyle, puis une salle hypostyle mène au saint des saints, dans l’ombre de la montagne. Un
musée accueille les vestiges des sites alentours, dont des éléments venus du monastère de Ghazali.
L’après-midi, un autre site, lui aussi très important, nous attend. Comme nous l’avons déjà laissé entendre, la
nécropole royale d’El-Kourrou (Unesco) est la plus ancienne de Napata. Nous pouvons suivre l’évolution architecturale des tombeaux, depuis la simple colline élevée sur la tombe que l’on atteint en passant sous un portail de pierre jusqu’au sépulcre pyramidal typique de la période koushite. Nous pourrons descendre dans deux tombes royales. Le tumulus du pharaon Tanouétamani se compose d’une chambre aux murs couverts de hiéroglyphes et de scènes peintes d’une belle fraîcheur. La chambre funéraire de sa mère, la reine Qalhata, contient une scène très rarement représentée : on y voit la reine allongée en position penché sur son lit funéraire.
Puis nous découvrirons un étrange temple, exhumé récemment, qui était peut-être un sanctuaire d’embaumement.
Quatre rangées de tombes ont aussi été découvertes, qui contenaient des sépultures de chevaux. Ceux-ci ont tous été enterrés en position verticale, avec tous leurs harnachements
Il restera enfin à effectuer une insolite promenade au milieu des énormes troncs couchés de la
forêt pétrifiée. Une partie des fibres végétales a été remplacée avec le temps par différents minéraux, ce qui a préservé la forme initiale des arbres.
Nuit à Karima.
J 8 - Samedi 18 mars 2023 Ghazali – Le désert de Bayuda – MéroéAprès avoir joué quelque temps les sédentaires, nous reprendrons la route pour une journée qui apportera son lot de puissantes émotions esthétiques et humaines.
Avant de pénétrer dans le désert de Bayuda, nous ferons un arrêt au
monastère de Ghazali, ensemble conventuel médiéval le mieux préservé du Soudan. Il se trouve sur l’ancienne route caravanière qui reliait Napata à Méroé dans l’Antiquité. Il a été abandonné au XIVe siècle.
Nous commencerons ensuite, d’ouest en est, la
traversée du désert de Bayuda, qui s’étend dans une large boucle du Nil. Il alterne le basalte noir des formations volcaniques avec la couleur claire du quartz, qui lui a donné son nom (Bayuda signifie blanc). Il est parsemé de bosquets d’acacias et d’autres graminées qui constituent un met de choix pour les gazelles qui y gambadent en toute liberté. Il n’est pas rare d’y croiser des troupeaux de chèvres ou de dromadaires, gardés par de vieux bergers qui sont la mémoire de ces terres ingrates mais si belles. Nous suivrons le fond des oueds où nous rencontrerons, autour des puits, des habitats isolés ou bien des campements de semi-nomades Bisharin, le plus important groupe ethnique de ce territoire.
En fin d’après-midi, nous retrouverons le dieu-fleuve que nous traverserons sur un bac pour gagner
Méroé, prestigieuse cité qui sera l’objet de toute notre attention après une bonne nuit réparatrice.
Nuit à Méroé.
J 9 - Dimanche 19 mars 2023 MéroéTout vient à point à qui sait attendre. Elle s’offre enfin à nous la mythique
Méroé (Unesco), ses quarante pyramides, comme autant de collines pointues, surgissant d’une plaine désertique aux sables pastels. Elle va nous retenir jusqu’à ce que Rê disparaisse sous l’horizon...
Après la destruction de Napata par les troupes de Psammétique II, la capitale fut transférée plus au sud, près de la sixième cataracte. Méroé vit se développer une civilisation tout à fait originale. Dans une région moins désertique et propice à l’agriculture, au carrefour des pistes caravanières menant vers la mer Rouge et l’Afrique noire, proche d’importantes ressources en minerai de fer, Méroé devint une ville puissante. A l’époque où l’Egypte ptolémaïque se transformait profondément, les « pharaons noirs » conservèrent l’héritage de la tradition égyptienne, mais l’influence africaine devint de plus en plus forte. De la ville, construite en adobe et en bois de palmier, il ne reste que des traces patiemment explorées par les archéologues, mais les monuments funéraires et les palais, édifiés en pierre selon une tradition architecturale dérivée de celle de l’Egypte, nous sont parvenus remarquablement préservés.
C’est en voiture ou juchés sur un dromadaire (en option) que nous gagnerons la
nécropole sud, la plus ancienne. Elle abrite les vassaux des souverains de Napata et les premiers rois de Méroé. Presque toujours, on y voit le roi saisissant ses ennemis par les cheveux et les abattant. De façon très traditionnelle, on accède au caveau par un plan incliné qui mène à la chambre funéraire, exempte de tout décor.
Les pyramides ont toutes une maçonnerie de briques, cachée par un revêtement de grès. Seul le pylône qui ferme la pyramide est décoré.
Un
temple du Soleil, mal préservé, mérite pourtant un court arrêt. C’est le plus ancien du site et Hérodote le mentionne dans son
Enquête (Historia).
Plus évocatrice, la cité royale est soigneusement délimitée par un solide mur d’enceinte en briques cuites. A l’intérieur, des palais au plan complexe témoignent de la puissance de pharaon, de sa cour et de son administration
(sous réserve d'accessibilité). Méroé fut aussi un grand centre de production du fer. De petites collines sont en réalité composées de scories. A côté, des reconstitutions d’ateliers métallurgiques montrent que les artisans utilisaient une technologie déjà très avancée pour l’époque.
Dans l’après-midi, ce sont les carrières de pierre que nous visiterons, avant de revenir à la nécropole nord. Le spectacle de l’ensemble des pyramides de Méroé au coucher du soleil restera certainement un souvenir inoubliable.
Nuit à Méroé.
J 10 - Lundi 20 mars 2023 Méroé – Musawwarat – Naqa – KhartoumVoici déjà le dernier jour en terre soudanaise. Il ne sera pas vide, bien au contraire : en route pour la capitale, il nous restera deux arrêts fort passionnants à effectuer. Il nous faudra pour cela quitter un moment la route goudronnée pour emprunter des pistes bien balisées.
Musawwarat (Unesco) a préservé au-delà des siècles de remarquables édifices. Le
temple d’Apédémak est dédié au dieu-lion et a été parfaitement restauré par une équipe du musée de Berlin. Daté de la fin du IIIe siècle av. J.-C., il est remarquables pour ses reliefs extérieurs et intérieurs, d’un parfait naturalisme. Voici Apédémak en personne, avec son arc et ses flèches, qui conduit un lion en laisse. Un birqet, grand réservoir d’eau soigneusement appareillé, permettait de constituer les réserves d’eau indispensables à la vie.
Le
temple de l’Eléphant est le plus vaste du Soudan. Son enceinte extérieure, de 600 mètres de circonférence, est très impressionnante. Elle protège un édifice largement arasé mais dont le plan complexe est encore lisible.
Une heure de piste nous conduira ensuite aux
temples de Naqa (Unesco). Près d’un puits antique, nous découvrirons le
temple d’Amon, avec ses trois pylônes successifs. Pour gagner le plus intéressant des temples de Naqa, nous passerons devant un élégant
kiosque. Avec ses chapiteaux corinthiens, il n’est pas sans évoquer le fameux kiosque de Trajan sur l’île de Philae, près d’Assouan.
A côté, nous retrouverons
le « dieu lion » Apédémak. Son temple, presque intact, s’orne de splendides bas-reliefs, les plus beaux de ce style tardif méroïtico-égyptien. L'entrée dans le temple est empêchée par un muret moderne mais on peut tout de même voir le roi et la reine représentés d’une taille égale, chose impensable en Egypte. Lourdement chargés de leurs vêtements et ornements royaux, ils encadrent Apédémak, curieusement représenté avec trois têtes et quatre bras, comme une sorte de Shiva égaré dans les sables soudanais… On note aussi la surprenante présence d’un dieu barbu, sans doute Zeus ou Sérapis qui atteste de la pénétration culturelle méditerranéenne si loin en Afrique.
Après un ultime bout de piste, nous rejoindrons la nationale qui relie Khartoum à Port Soudan, ouverture du pays sur la mer Rouge.
Le dîner à Khartoum sera libre, pour que chacun puisse profiter de ce retour dans la capitale soudanaise.
Vous disposerez de chambres de courtoisie à l'hôtel avant le transfert à l'aéroport et le vol pour Paris.
Nuit en vol.
J 11 - Mardi 21 mars 2023 Khartoum – ParisArrivée à Paris le matin.