J 1 - Samedi 3 mai 2025 Paris – IslamabadVol pour Islamabad.
Nuit en vol. J 2 - Dimanche 4 mai 2025 IslamabadArrivée à
Islamabad et court repos à l'hôtel.
Islamabad, la capitale fédérale du Pakistan, est sortie de terre il y a une cinquantaine d’années en remplacement de Karachi qui demeure la mégapole économique. Elle donne une impression de modernité et jouit de nombreux espaces verts. Centre politique, Islamabad est la ville des ambassades tout comme des institutions nationales et internationales. L’on ne saurait manquer celle qui fait la fierté du pays, la très moderne
Mosquée Faisal, financée par l’Arabie saoudite et la quatrième au monde en dimension. Nous poursuivrons cette première promenade par le
Raja Bazar de Rawalpindi, cité jumelle d’Islamabad, aux petites boutiques traditionnelles.
Nuit à Islamabad.
J 3 - Lundi 5 mai 2025 Islamabad – Taxila – Besham (270 km)Avant de prendre la direction du Nord, un arrêt s'impose à
Taxila (Unesco), celle qui fut la capitale de la civilisation gréco-bouddhique du Gandhara. Nous débuterons la visite du site ce jour et la terminerons à notre retour, pour une meilleure approche. Trois cités successives y furent bâties, Bir-Mound, Sirkap et Sirsukh, témoignant de la position-clé acquise par Taxila de la période achéménide à celle des grands Kushans. Nous visiterons le
Dharmarajika, qui fait partie des huit sanctuaires bâtis au IIIe siècle avant notre ère par l'empereur Maurya Ashoka. Nous poursuivrons notre découverte par la visite de la cité grecque de
Sirkap, fondée au milieu du IIe siècle avant notre ère, où maisons privées, stupas et temples sont disposés selon un plan quadrillé hellénique caractéristique.
Nous emprunterons ensuite la mythique
Karakorum Highway reliant la Chine au Pakistan, la KKH pour les intimes, achevée en 1978 après 20 ans d’efforts conjugués entre les armées des deux pays. Les paysages dévoilent d’abord leurs paisibles forêts de pins, cultures céréalières et vergers avant que la route ne se fasse plus intrépide, plongeant vers l’Indus pour mieux le franchir au village de Thakot et s’accrocher de nouveau, souveraine, à son nid d’aigle. Le Grand Fleuve est sauvage, à l’image de son décor minéral.
Nuit à Besham.
J 4 - Mardi 6 mai 2025 Besham – Chilas (200 km)Direction Chilas par cette KKH devenue nôtre, le long de l’Indus. Des siècles durant, ce couloir était un incontournable de la Route de la Soie, emprunté par les commerçants bouddhistes.
Suivant d’abord les
gorges de l’Indus, encaissées et dominées par des sommets de 5 000 m, nous poursuivrons ensuite le long de son lit apaisé et élargi, où de nombreuses oasis des Hauts Plateaux désertiques colorent les paysages en autant de points d’un vert intense.
Un grand nombre de
sites rupestres demeure, vibrants témoignages qui attestent aussi, par la variété de leurs thèmes, d’un peuplement plus ancien. Nous les découvrirons à
Shatial et Chilas.
Nuit à Chilas.
J 5 - Mercredi 7 mai 2025 Chilas – Karimabad (230 km)Au-delà de Chilas, les paysages sont à couper le souffle et Thalichi offre un point de vue extraordinaire sur le
Nanga Parbat (8 125 m), le deuxième sommet du Pakistan après le K2, connu sous le nom de la "montagne tueuse". Plus loin se profile le Rakaposhi (7 788 m) et le pic Haramosh (7 397 m). En continuant vers le nord, nous longerons la rivière Gilgit vers laquelle convergent les trois plus hautes chaînes du monde que sont le Karakorum, l'Himalaya et l'Hindu Kush.
Viendra le temps pour une promenade au bazar de
Gilgit, une ville en plein essor, désordonnée et bruyante, carrefour stratégique vers la Chine, lieu de rassemblement des marchands, trekkeurs et voyageurs.
La station suivante sera marquée par notre entrée dans l’originale
vallée de Hunza, que le
Rakaposhi domine de sa magnificence. John H. Tobe nous le présente ainsi : « se détachant sur un fond de ciel bleu, elle semblait un bijou précieux dans un écrin magnifique. J’ai alors compris pourquoi les humains qui ont eu le privilège de la voir la considèrent comme la plus belle des montagnes du monde, la plus majestueuse, la plus éblouissante dans sa blancheur éclatante : je ne connais aucune autre montagne qui puisse rivaliser avec elle ».
Karimabad, charmante petite bourgade de Hunza, que l’on nommait Baltit lorsqu’elle était capitale du royaume, offre une vue magnifique sur les pics et sur la vallée, royaume des arbres fruitiers et fleurs sauvages.
Nuit à Karimabad.
J 6 - Jeudi 8 mai 2025 Karimabad – Duiker – KarimabadNous voici au cœur du
pays Hunza. L’éclat de ses paysages est source d’émerveillement, tout comme ses habitants : grands et beaux,
les Hunzakut ont la peau claire et descendraient de trois soldats d’Alexandre le Grand et de femmes perses. Musulmans de la secte d’Ismaël, ils observent un islam qui leur vaut bien des persécutions de la majorité sunnite. Ils sont menuisiers, forgerons, cordonniers ou timides éleveurs, mais surtout cultivateurs ou plutôt jardiniers experts. L’abricot, véritable base alimentaire, symbolise ces terres que les premiers explorateurs identifièrent à un Shangri-La, authentique paradis où tout un peuple incarne le rapport idéal de l’être humain avec la nature. En outre les Hunzakut jouissent d’une grande longévité que la science ne sait expliquer : eau des glaciers ? Alimentation frugale ? Labeur quotidien soigneusement rythmé ? Les hypothèses sont nombreuses pour s’étonner des aptitudes de cette population attachante que l’Agha Khan a dotée d’un système scolaire efficace.
Comme bien d’autres régions, la vallée de Hunza eut ses heures royales, jusqu’à ce que tous les souverains soient déposés par le Pakistan indépendant. De ces temps anciens demeurent plusieurs forts. Nous visiterons le
fort de Baltit, restauré par la Fondation Agha Khan. Datant principalement du XVIIIe siècle, cette forteresse commande la Vallée de Hunza du haut de ses 2 800 m, en un bel appareillage militaire. L’intérieur offre le charme d’une demeure princière de montagne : charpentes majestueuses et murs de terre séchée, pour mieux résister aux tremblements de terre.
Nous poursuivrons par le
bazar de Karimabad où se marchandent les célèbres broderies de la Vallée et bien d’autres artisanats.
A
Duiker (Nid d’aigle), un village d'été s’est perché, habité seulement d'avril à octobre. Du sommet, la vue est toujours aussi impressionnante, s’étirant de la basse Vallée de Hunza, vers la vallée de Nagar, le Rakaposhi, le Glacier Hoper, Ultar II et Bubliting.
Retour en direction de Karimabad et, chemin faisant, arrêt au
Fort Altit, antérieur à son confrère Baltit. Il renferme un dédale de pièces réparties sur trois niveaux, allant des cellules et cachots aux appartements royaux dont les poutres sont décorées de symboles porte-bonheur.
Nuit à Karimabad.
J 7 - Vendredi 9 mai 2025 Karimabad – Attabad – Gulmit – Pasu – Shimshal (120 km)Sur la route de Gulmit, la nature a prouvé qu’elle est indomptable. Le 4 janvier 2010, un pan entier de la montagne s’est écroulé, barrant accidentellement la rivière Hunza. Le
lac d’Attabad vit le jour, long aujourd’hui de 18 km et pouvant atteindre 100 m de profondeur ! Des villages entiers ont été noyés ainsi que le tronçon voisin de la Karakorum Highway. Pendant 5 ans, des bateaux de fortune permirent de rejoindre Gulmit, sur l’autre berge, dans un environnement lunaire, alors que les eaux bleues du lac laissaient deviner la vie engloutie. Les Chinois ont fini de percer la montagne en 2015 pour rétablir la route et le commerce entre les deux pays.
Gulmit est la capitale du Gojal ou Haute Hunza. Les gens d'ici, réputés pour leur hospitalité, parlent le persan wakhi, sont ismaéliens comme leurs voisins de la Basse Hunza et se réclament descendants des nomades tadjiks d'Afghanistan. La ville s’articule autour de son terrain de polo et ses vieilles maisons. La plus célèbre est la
“Old Hunza House", ancienne résidence d'été des Mirs, transformée en lieu de formation au tissage de tapis.
Sur les hauteurs de la bourgade, le
Fort Andra défendait la vallée dans les temps anciens ; aujourd’hui on y admire avant tout les vues sur la vallée et les hauteurs environnantes.
Au Nord-est de Pasu, en parallèle à la frontière chinoise, un torrent a percé son chemin vers un bout du monde, la
Vallée de Shimshal. Le monarque de Hunza y bannissait ses sujets déloyaux, tant il était certain qu’ils ne pourraient s’en échapper. En septembre 2003, les villageois ont inauguré leur piste et quelque 4h de cheminement vertigineux suffisent dorénavant à s'affranchir de la gorge minérale et à découvrir, installée sur un replat miraculeux, la longue cuvette alluvionnaire de Shimshal, entièrement cultivée et d’une beauté indicible.
Nuit à Shimshal.
J 8 - Samedi 10 mai 2025 Shimshal – Pasu et environs – Karimabad (140 km)Retour tout aussi spectaculaire vers
Pasu, vallée et havre de paix surplombés par de magnifiques montagnes ocre et marron s'élevant à la verticale. On les nomme les «
Cônes de Pasu » ou encore les « Pics cathédrales » et plus joliment les « Montagnes regorgeant de soleil ».
Un incontournable est le
Glacier de Pasu, aux séracs dressés comme une mer en furie pétrifiée, dominée par les pics vertigineux de Shispare (7 611 m) et Pasu (7 478 m). Tout près, le pont suspendu de Pasu, dodelinant sur ses 250 mètres de long et toujours utilisé par les populations locales.
Retour vers Karimabad, une occasion d’admirer de nouveau “d’en-haut” le Lac Attabad.
Nuit à Karimabad. J 9 - Dimanche 11 mai 2025 Karimabad – Gilgit – Kargah – Gupis (270 km)Nous retournerons sur nos pas, momentanément sur la KKH,
ancienne route de la Soie reliant aujourd’hui Islamabad à Kashgar. Elle nous dévoilera les plus beaux tableaux du
Karakorum, hérissé de ses sommets dépassant 7 000 m.
De villages en moraines, de lacs en torrents, nous arriverons à Gilgit et nous rendrons à
Kargah, qui fut un lieu de halte privilégié des moines bouddhistes en route vers Taxila. Au Ve siècle de notre ère, ils gravèrent un Bouddha dans le flanc de la montagne : le
Maître dans la roche.
Nous prendrons ensuite la direction de Gupis. Les pics de l’Hindu Kush et de Chitral nous dominent avant que nous ne nous faufilions dans la
vallée de Ghizer. Tous ces vals sont de larges cuvettes environnées de déserts d'altitude. L’eau issue de la fonte des neiges et amenée par des canaux d'irrigation transforme les flancs des montagnes en terres agricoles et en vergers. Ces oasis de verdure, cultivées en terrasses, contrastent ainsi avec les camaïeux gris et brun du vaste paysage alentour.
Nous passerons la nuit près du lac, étendue de jade tranquille, dont la sérénité et la beauté seront les bienvenues.
Nuit à Gupis.
J 10 - Lundi 12 mai 2025 Gupis – Shandur – Mastuj (210 km)Vers Mastuj, sur cette route convulsée, le plus étonnant est de croiser les célèbres camions et bus pakistanais, toujours aussi bariolés et enjolivés, dont les chauffeurs possèdent la virtuosité de funambules pour évoluer à la verticale d’à-pics saisissants.
Il nous faudra franchir le
col de Shandur (3 730 m) qui débouche sur un large plateau et un lac endormi. C'est là, sur les prairies d’altitude, que se déroulent en juillet les plus célèbres matchs de polo entre les équipes de Chitral et de Gilgit.
Nuit à Mastuj.
J 11 - Mardi 13 mai 2025 Mastuj – Chitral – Pays Kalash (200 km)
Quittant le petit village de Mastuj, nous sillonnerons un paysage dégageant grandeur et sérénité : le
Tirich Mir, le plus haut sommet de l’Hindu Kush, surveille les lieux de ses quelque 7 700 m, rivalisant avec le massif Buni Zom de la chaîne Hinduraj. Le fleuve Mastuj parcourt joyeusement son lit, arrosant des champs de blé ou de maïs bordés de vergers où s’épanouissent abricotiers et mûriers.
L’étape suivante sera
Chitral, enchâssée entre deux hauts cols et souvent coupée du monde durant les mois d’hiver. Pourtant, pendant des siècles, cette route a été empruntée pour tous les échanges commerciaux entre Gilgit et Chitral. De ce fait, le
principal marché du district se tient ici, et nous découvrirons son animation. Dans ce lieu de rencontre, des affaires plus ou moins légales se traitent, allant du commerce des pierres précieuses aux tapis afghans, en passant par le haschisch, les armes et le sel. Nous irons aussi admirer la
Mosquée Shahi, alors que perce dans le lointain le Tirich Mir.
Continuation vers le pays Kalash, constitué par trois vallées, celles de Birir, Rumbur et Bamboret qui est la plus étendue.
Nuit en pays Kalash.
J 12 - Mercredi 14 mai 2025 Le festival de printemps des Kalash, le Joshi« Kafiristan », c’est ainsi que l’on désigne communément le
territoire des Kalash. « Kafir » signifie en arabe « les mécréants », ceux qui refusent d’obéir aux préceptes de l’islam, tels les quelque 4 000 Kalash. Les Kafirs rouges, comme on les appelait à l’époque, furent convertis par les Afghans à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui subsistent les Kalash du Pakistan, les seuls à avoir gardé partiellement leur propre religion polythéiste, leurs coutumes, leurs fêtes et leurs sacrifices d'animaux.
De leur teint clair et prunelles souvent bleues, la légende raconte qu’ils seraient eux aussi descendants des troupes d’Alexandre Le Grand. Depuis longtemps, les chercheurs ont déterminé que les Kalash sont les enfants de la grande migration aryenne, venue s'établir au troisième millénaire av. J.-C. dans ce qui est à présent la région indo-pakistanaise. Ils sont les derniers témoins d’un ensemble socioculturel datant de l’époque védique et apparenté aux premières formes de l’hindouisme ancien.
La vie pour la vaste majorité des Kalash s’articule autour des activités traditionnelles : culture du blé et de légumes ainsi que pastoralisme d’été ; réclusion en hiver quand le niveau de neige atteint plus d’un mètre cinquante dans les vallées. Les maisons de pierres et bois se serrent les unes contre les autres, accrochées aux flancs des collines, comme pour mieux se préserver des agressions extérieures.
De-ci de-là, des tâches de couleurs, celles des femmes à la tenue traditionnelle : robe noire rehaussée de broderies éclatantes au col, aux manches, à la ceinture et en feston final. La coiffe, le shut shut, est entièrement composée de perles et de cauris. Nous ne manquerons pas de les rencontrer dans leurs splendides atours.
Animistes, les Kalash partagent leur territoire avec des fées ou des esprits malveillants, propriétaires capricieux des sources de la prospérité. Ils vénèrent aussi un panthéon de dieux pour lesquels ils dressaient des autels de pierres d'où émergeaient des têtes de chevaux en bois symbolisant les montures divines. Ils érigeaient pour leurs morts glorieux de grandes statues monoxyles, impressionnantes gardiennes des tombes sous le couvert de chêne-houx. Elles sont devenues très rares aujourd’hui, détruites par les iconoclastes ou simplement volées. L’acteur religieux primordial est le chamane qui, en transe, communique avec les forces occultes afin de répondre aux problèmes de la communauté. Ainsi était dictée la coutume, organisée la vision du monde, réparé le désordre collectif et individuel.
Voici des millénaires que les Kalash ont préservé une culture et une religion uniques, pourtant aujourd’hui menacées par le prosélytisme musulman tout comme par le désir « d’être moderne ». Même si la disparition de ces traditions semble inexorable, des individus luttent. Des associations sont nées, locales comme étrangères, pour la protection de l’environnement, la scolarisation, le maintien de la langue… L’une d’elles est le Kalash Dur qui soigne, éduque et qui a édifié un centre culturel où tous se regroupent. Un beau musée y est hébergé.
Les
festivals sont les temps forts de la vie culturelle et religieuse Kalash, une occasion de resserrer les liens communautaires. Au nombre de quatre, ils correspondent chacun à un changement de saison et de cycle agraire.
Le Joshi, festival de printemps, célèbre le renouveau de la nature, les semailles et les premières transhumances. Il permet de faire fructifier les récoltes pour l’année débutante et de ne pas manquer de lait de chèvre pour les mois à venir. Le rituel dure 4 jours et le premier consiste en la distribution de fruits secs, là aussi afin d’encourager des moissons abondantes pour le reste de l’année. Des noix sont d’abord offertes aux dieux puis des raisins secs, abricots secs et mûres séchées sont distribués à tous, membres de la communauté comme étrangers. Les Kalash vont aussi sacrifier des animaux et boire du lait de brebis en abondance, danser, chanter en s’accompagnant des bruits sourds de tambours, jour et nuit. Les anciens vont conter les histoires des ancêtres, les histoires de leur culture qu’ils transmettent ainsi oralement depuis des siècles… alors que l’alcool de raisin coule à flot… et que les danses tantôt sensuelles, tantôt rythmées, sont l’occasion pour les garçons de courtiser les filles.
Nuit en pays Kalash.
J 13 - Jeudi 15 mai 2025 Pays Kalash – Chitral ou Ayun (170 km)Matinée consacrée de nouveau au
festival. En ce jour, les jeunes mamans et leurs bébés sont à l’honneur. Suite à une période d’impureté liée à l’accouchement, un rituel de purification est organisé pour que les mères réintègrent la vie sociale. Des offrandes sont faites au temple de l’unité domestique et fruits secs et lait sont distribués entre les membres de la communauté. Danses et chants égaieront plus tard cet événement.
Réempruntant la piste difficile mais superbe de l'aller, nous quitterons progressivement le pays Kalash avant de retrouver les paysages toujours aussi spectaculaires qui mènent à
Chitral.
Nuit à Chitral ou Ayun.
J 14 - Vendredi 16 mai 2025 Chitral ou Ayun – Malakand – Vallée de Swat (350 km)De bon matin nous nous dirigerons vers le
Swat, région appartenant à la province du Khyber Pakhtunkhwa. Serpentant le long de la rivière de Chitral, la route est parsemée de forts, tantôt nichés au fond d’une vallée, tantôt perchés sur une paroi rocheuse. Ils assuraient la défense de ce lieu stratégique qui fut emprunté par les caravaniers persans tout comme par Marco Polo.
Abandonnant les douces courbes du paysage, nous nous hisserons vers le
col de Lowari (3 040 m) dont le tunnel récemment inauguré nous épargnera la piste dite « aux 40 épingles » … Y faire passer transports en commun et camions lourdement chargés est un défi de chaque jour, qu’il faut relever pour assurer l'approvisionnement des villages et maintenir le lien entre le Nord du pays et sa capitale.
Chemin faisant, nous passerons ensuite par le
Fort de Malakand, le Churchill’s Picket, où résida en 1897 le jeune Winston, alors correspondant de guerre. Pour le Raj, 1 000 fantassins sikhs repoussèrent ici 10 000 Pathans, conduit par le « mollah fou de Malakand » qui leva les tribus contre la domination britannique.
Nuit à
Saidu Sharif, dans la vallée de Swat.
J 15 - Samedi 17 mai 2025 Vallée de Swat – Taxila – Islamabad (245 km)Sur notre chemin de retour vers la capitale, nous complèterons notre visite de
Taxila commencée le 3e jour. Notre attention se portera plus particulièrement sur
Jaulian, érigé du IIe au Ve siècle de notre ère, qui abrite sur sa colline de nombreux stupas votifs et un monastère important, considéré comme l'une des plus vieilles "universités" du monde. Le
musée sera un brillant récapitulatif de la statuaire gréco-bouddhique.
Continuation vers Islamabad.
Nuit à Islamabad.
J 16 - Dimanche 18 mai 2025 Islamabad – ParisVol pour Paris.