J 1 - Dimanche 28 décembre 2025 Paris - Tripoli - BenghaziVol pour Tripoli.
Apres le dejeuner dans l'après-midi vol pour
Benghazi.Nuit à Benghazi.
J 2 - Lundi 29 décembre 2025 Benghazi - Toqhra - Ptolémaïs - Al-Bayda (292 km)Sur les côtes de ce que nous nommons maintenant
Cyrénaïque, les Grecs fondent, à partir du VIIe siècle avant notre ère, un chapelet de colonies. Le site
Toqhra – l’ancienne Taucheira – où s'établissent des colons probablement venus de Théra - aujourd'hui Santorin - sera une bonne introduction à leur histoire. La ville fit partie de la Pentapole libyenne qui comptait aussi Cyrène, Apollonia, Ptolemaïs et Barca, connues pour leur richesse et leur importance commerciale. Taucheira devient un pôle important du christianisme, alors que ce dernier - à partir du Ier siècle - se diffuse en Cyrénaïque, comme en témoignent les vestiges d’églises, de mosaïques et de nécropoles.
Au milieu du VIIe siècle, elle est l’un des derniers bastions byzantins à résister lors de la conquête arabe. Nous gagnerons ensuite
Ptolémaïs (longtemps nommée le "Port de Barca") qui accède à l'indépendante sous le règne de Ptolémée II conserve des vestiges saisissant de son passé : son plan en damier, ses murailles et ses maisons à péristyle offrent une bonne image de la vie d'une cité à l'époque hellénistique. Les nombreuses fouilles qui s'y sont déroulées ont en particulier dégagé une immense citerne, impressionnant réservoir en partie recouvert par l'agora, ainsi qu'une luxueuse résidence : le palais des Colonnes.
Nuit à Al-Bayda.
J 3 - Mardi 30 décembre 2025 Al-Bayda - Cyrène - Al Athrun - Ras el Hilal (141 km)Nous nous rendrons d'abord à
Cyrène (Unesco), la plus ancienne cité grecque d'Afrique, fondée par des colons venus eux aussi de Théra. Battos Ier, qui les conduisait, fut, selon la légende, guidé en ce lieu par l'oracle de Delphes. Le prestige de la cité devint immense et sa prospérité à la mesure de celles d'Athènes et de Syracuse. Bâtie sur un coteau dominant la Méditerranée, ses vestiges s'étendent sur un vaste espace organisé autour de quatre pôles : la
terrasse du sanctuaire d'Apollon - coeur religieux de la cité -, le
quartier de l'Agora - aménagé dans une dépression entre les collines -, la
colline du grand temple de Zeus - aux dimensions monumentales comparables à celles du temple d'Olympie -, et enfin les
nécropoles, impressionnant ensemble de tombeaux rupestres creusés dans la roche à la périphérie de la ville.
Nous découvrions ensuite les vestiges de trois anciennes églises qui dépendaient de bourgades agricoles situées à l'est d'Apollonia et dont les riches décorations intérieures illustrent avec évidence la prospérité de la campagne cyrénéenne à l'époque de Justinien. L'histoire des
deux églises d'Al-Athrun, bâties au VIe siècle face à la mer sur le site d' Erythron, nous est connue par la liste des conciles et les lettres de Synésios de Cyrène. L'
église de Ras el-Hilal - bâtie dans l'ancienne Naustathmos -, fut vraisemblablement construite à la fin du Ve siècle. Des inscriptions laissent penser qu'elle abritait les reliques du martyr Andréa. Au siècle suivant, la nef centrale fut dotée d'une grande mosaïque à panneaux figuratifs. Après l'invasion arabe de 643, l'église fut peut-être transformée en mosquée comme en témoignent en particulier plusieurs épigraphes arabes exhortant les fidèles à la piété. En tout état de cause, l'église ne fut abandonnée qu'à la fin du VIIe siècle.
Nuit à Al-Bayda.
J 4 - Mercredi 31 décembre 2025 Apollonia - Sulunta - Qasr Migdem - Qasr Libya - Benghazi (300km)Apollonia, ancien port de Cyrène ayant acquis son indépendance au IIe siècle avant notre ère, sera notre première visite de la journée. Située sur une anse naturelle abritée des vents par des îles, la cité fut florissante à l'époque hellénistique et romaine. Il ne reste toutefois de cette période qu'un complexe thermal et un théâtre. Apollonia se présente aujourd'hui avant tout comme une ville byzantine avec ses trois basiliques édifiées sous le règne de l'empereur Justinien. Accolé au mur d'enceinte, le palais byzantin témoigne de l'importance prise alors par la ville, rebaptisée Sôzousa - "La cité du sauveur" - promue capitale de la Libye supérieure à la place de Ptolémaïs. Reprenant la route de Benghazi, nous ferons une premiere halte à
Sulunta où une grotte dissimule des reliefs alliant une iconographie indigène énigmatique à des motifs inspirés de l'art gréco-romain, sans doute sculptés dans les premiers siècles de l'Empire.
Un peu plus loin, à
Qasr Beni Gdem, nous découvrirons les vestiges d'un fort byzantin, pièce maitresse du limes romain chargé de protéger la côte cyrénéenne des incursions nomades venues des confins sahariens.
Enfin, nous gagnerons le site de
Qasr Libya, l’ancienne Olbia. Attaquée à plusieurs reprises par les tribus berbères, la ville fut restaurée dans toute sa splendeur par Justinien. Nous y visiterons deux églises du VIe siècle; L’une est encore entièrement décorée de mosaïques. Celles qui ornaient la seconde sont aujourd'hui exposées dans le
musée local. Illustrant des scènes de la vie quotidienne, elles intègrent des références chrétiennes et païennes. Elles comptent parmi les merveilles des collections de ce petit musée.
Nuit à Benghazi.
J 5 - Jeudi 1er janvier 2026 Benghazi - Tripoli - Sabratha (156 km)Dans la matinée nous nous envolerons pour
Tripoli.
Les trois cités antiques d'Olea, de Leptis et de Sabratha ont donné son nom à la Tripolitaine du grec tripolis (les "trois cités"). Nous débuterons notre visite de cette région par le site de la ville de
Sabratha. Fondation phénicienne, elle connut son âge d'or aux premiers siècles de l'empire romain. Grâce à son port, installé dans dans un site naturellement protégé, elle fut alors un relais important sur la voie maritime qui reliait Alexandrie à Ostie. Sabratha reçut alors ses plus beaux édifices, dont un majestueux théâtre pouvant accueillir 5000 spectateurs. Après les raids menés par les tribus berbères, puis par les Vandales au Ve siècle, la cité connut un brillant intermède byzantin dont témoigne la basilique de Justinien. Avant qu'en 644, les guerriers arabes, conduits par le général Amr ibn Al-As, ne s'emparent de la ville.
Nuit à Tripoli.
J 6 - Vendredi 2 janvier 2026 Tripoli - Leptis Magna (248 km)Nous commencerons l’année en beauté avec la visite du site le plus prestigieux de la Tripolitaine,
Leptis Magna (Unesco) dont la découverte constituera indiscutablement l'un des grands moments du voyage.
Elle fut en effet l'une des plus grandes métropoles de l'Empire romain dotée d'édifices n'ayant, pour certains, leur équivalent qu'à Rome. Ville natale de l'Empereur Septime Sévère à la fin du IIe siècle, elle incarne avec éclat ce que fut à son apogée la
Pax Romana.
Si la ville fut d'abord un comptoir carthaginois prospère, l'époque romaine la vit devenir l'une des plus grandes villes portuaires d'Afrique grâce au commerce transsaharien - en particulier l'or convoyé par les Guaramantes -, associé à la production agricole de son arrière-pays.
L'évergétisme favorisa une urbanisation rapide et la construction de magnifiques édifices publics avec autour du
vieux forum notamment
trois temples dont l'un dédié à Rome et à Auguste. En même temps, la ville s'étendait vers l'ouest où furent bâtis un
marché et un
théâtre tandis qu'au sud-est furent élevés un
amphithéâtre et un
cirque. Une étape supplémentaire fut franchie sous les règnes de Septime Sévère - qui se revendiquait "africain" et protecteur de sa ville natale - ainsi que de son fils Caracalla. De grands travaux d'aménagement furent engagés, dont en particulier celui de son
port qui devint aussi vaste que celui de Carthage.
Nuit à Tripoli.
J 7 - Samedi 3 janvier 2026 TripoliCette journée sera dédiée à la découverte de la capitale libyenne.
Si les origines de la ville remontent à sa fondation par les Phéniciens sous le nom d'
Oea, son véritable essor intervint après la conquête arabe. Alors que Leptis et Sabratha sombrent dans l'oubli, elle connaît une véritable renaissance. A Tripoli - son nouveau nom -, aboutissent les routes du commerce transsaharien drainant or, pierres précieuses et esclaves. Après bien des péripéties et des troubles, les Turcs s'emparent de la ville en 1551. Commence alors une longue période de stabilité et de reconstruction soutenue par les fruits de la "course", piraterie au service des sultans, dont Tripoli devint l'un des principaux centres.
Nous commencerons par nous rendre au
musée archéologique de Tripoli, récemment rouvert, le plus important du pays. Il abrite des pièces exceptionnelles venues de toute la Libye, retraçant l’histoire du territoire depuis le Néolithique jusqu’à l’époque moderne.
A l'occasion d'un tour de ville, nous nous arrêterons devant l
’arc de Marc Aurèle qui se dresse à l'extrémité nord-ouest de la médina tout près de la Porte de la Mer - Bab al-Bahr. Jadis situé au croisement du
cardo et du
decumanus, longtemps encombré d'échoppes, il fut dégagé au début du XXe siècle par un archéologue italien et constitue l'un des rares vestiges romains de Tripoli.
Une promenade dans la
médina, où l'héritage de la période ottomane domine, nous conduira jusqu'aux
souks où se côtoient orfèvres, marchands de tapis et d'objets en cuir ou vendeurs d'épices.
Nuit à Tripoli.
J 8 - Dimanche 4 janvier 2026 Tripoli - ParisEnvol pour Paris en fin de matinée.
Dejeuner libre à l'aéroport de Tripoli ou à Rome