J 1 - Lundi 27 janvier 2025 Paris – FukuokaVol Paris - Fukuoka avec escale.
Nuit en vol.
J 2 - Mardi 28 janvier 2025 Fukuoka – HakataArrivée à l'aéroport de Fukuoka et trajet vers Hakata où nous passerons trois nuits.
Fukuoka-Hakata, située à
Kyushu, la plus méridionale des quatre grandes îles de l'archipel, est aujourd'hui l'une des villes les plus peuplées du Japon et un centre névralgique des communications. Elle fut au début de l'histoire du pays une cité puissante grâce à ses connexions privilégiées avec l'Asie continentale, en particulier avec la Corée.
Dîner inclus.
Nuit à Hakata.
J 3 - Mercredi 29 janvier 2025 Nagasaki – HakataNous gagnerons
Nagasaki qui fut pendant presque 250 ans le seul port d'accès du Japon vers le continent. Elle est aujourd'hui universellement connue comme la ville sur laquelle le 9 août 1945 fut larguée la seconde bombe atomique après Hiroshima.
Symboliquement, notre visite commencera par le
Parc de la Paix, lieu de mémoire où les sculptures offertes par les pays étrangers entourent la statue de la paix, œuvre d'un artiste de Nagasaki.
Nous découvrirons ensuite l'histoire de la ville et des liens qu'elle entretint avec la Chine et l'Europe. Entre 1616 et 1859, le
port de Déjima fut le seul port de l'archipel ouvert aux étrangers. Les marchands, d'abord portugais puis néerlandais, étaient obligés de résider dans cette petite île artificielle où ils étaient soumis à un contrôle strict. Lorsqu'en 1859 la ville de Nagasaki – comme Yokohama et Hakodate – fut dans sa totalité ouverte aux étrangers, naquirent le
quartier hollandais à l'architecture coloniale caractéristique et le
quartier chinois, tous deux situés à l'extérieur de Déjima. Déjeuner inclus.
Au cours de l'après-midi, nous visiterons le
jardin Glover, nom du marchand qui y fit bâtir sa demeure, d'où l'on jouit d'un magnifique panorama sur le port de Nagasaki. Ce riche négociant écossais, qui s'installa au Japon en 1859 et s'enrichit grâce au commerce des armes et à sa proximité avec le gouvernement Meiji, contribua pour beaucoup à la modernisation du Japon dans la seconde moitié du XIXe siècle. La parc abrite aussi d'autres édifices provenant de l'ancien quartier des étrangers tels la résidence du fondateur de la brasserie Kirin ou un des bâtiments de la firme Mitsubishi, reconstruits pierre par pierre sur le site pour témoigner du rôle clé joué par Nagasaki dans l'essor économique du pays pendant l'ère Meiji.
Dîner libre.
Nuit à Hakata. J 4 - Jeudi 30 janvier 2025 Péninsule de Kunisaki – HakataLe matin nous gagnerons la
péninsule de Kunisaki où, dans un paysage empreint de mystère, se cachent une multitude de temples et de sanctuaires caractéristiques du
Rokugo Manzan, culture religieuse locale associant le bouddhisme, le shintoïsme et l'ancien culte de la montagne.
Porte d'entrée de la péninsule de Kunisaki, le
sanctuaire d'Usa jouit d'un prestige presque équivalent à celui d'Ise. Fondé au début du VIIIe siècle, il est le sanctuaire originel de 30000 autres dédiés au dieu guerrier Hachiman, divinité shintoïste né du syncrétisme entre traditions autochtones et coréenne. Formé de deux structures parallèles coiffées de toits à pignons reliées pour constituer à l'intérieur un bâtiment unique, il est un magnifique exemple du "style Hachiman", architecture propre aux sanctuaires dédiés à ce dieu.
Déjeuner inclus.
Poursuivant notre périple dans la péninsule en direction de l'Est, nous arriverons au
temple Fuki-ji. Son hall principal décoré de peintures fut érigé au XIIe siècle et constitue la plus ancienne structure en bois de Kyushu.
Quelques kilomètres plus loin, nous découvrions le
temple Maki Odo aux neuf splendides statues de l'époque Heian (Xe siècle) avant de gagner le
temple du Futago-ji situé sur les pentes du mont Fugato, la montagne la plus élevée de la péninsule. De chaque côté de son entrée principale se dressent deux
Nio aux grimaces menaçantes, divinités gardiennes protectrices des temples bouddhiques japonais qui empêchent démons et mauvais esprits de pénétrer dans les lieux.
Avant de quitter la péninsule, nous parcourrons du regard sa campagne verdoyante où la culture des champignons shiitake est encore pratiquée selon des méthodes ancestrales. Caractérisé par une grande biodiversité, ce paysage a été inscrit par l'ONU sur la liste des Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial.
Retour à Hakata en début de soirée.
Dîner libre.
Nuit à Hakata.
J 5 - Vendredi 31 janvier 2025 Hakata – Kurashiki – OkayamaNous quitterons l'île de Kyushu pour gagner la ville-étape d'Okayama qui sera notre camp de base pour la découverte aussi bien de l'île de Shikoku que de la préfecture du Chugoku dans l'île d'Honshu.
Notre première étape dans la région du Chugoku sera la petite ville de
Kurashiki. Son canal romantique protégé par les branches des saules servait à l'époque Edo au transport du riz et du sucre, dont la ville était l'une des principales exportatrices. De part et d'autre du canal, nous découvrirons le beau quartier historique où des entrepôts (
Kura), réhabilités et transformés en musées et restaurants côtoient des maisons traditionnelles de marchands (
Yashiki) préservées. Déjeuner inclus.
A l'époque Meiji, alors que le Japon s'ouvrait aux influences occidentales, l'industrie textile se développa à grande vitesse. L'histoire de la modernisation de cette activité nous sera racontée au
Musée Kurabo, installé dans un ancien entrepôt dédié au stockage du coton brut. A travers des témoignages, des écrits et des photos de la fin du XIXe et du début XXe, vous saisirez mieux les spécificités de la révolution industrielle japonaise.
La
maison Ohashi est un remarquable exemple de demeure de marchands enrichis par la production ouvrière et le commerce international. Autrefois propriété de l'aristocratie militaire, elle fut remaniée à de nombreuses reprises pour s'adapter aux exigences de ces nouvelles élites, où le luxe et le confort priment sur les considérations guerrières.
Retour à Okayama.
Dîner libre.
Nuit à Okayama.
J 6 - Samedi 1er février 2025 Naoshima – OkayamaEmpruntant le train puis un ferry, nous rejoindrons
l'île de Naoshima, située dans la mer intérieure du Japon et qui bénéficie d'un climat particulièrement doux avec en moyenne plus de 2000 heures de soleil par an. Cette petite île est mondialement célèbre pour être entièrement consacrée à l'art contemporain.
C'est en 1992 que le millionnaire Soichiro Fukutake décida de transformer cet ancien site industriel en centre d'art. Depuis lors, le projet Benesse House ne cessa de s'étendre et de se développer au fil des années, donnant naissance à différents complexes tous consacrés à l'art contemporain.
Nous visiterons d'abord l'
Art House Projet. Né en 1998, il comprend aujourd'hui sept maisons et constructions traditionnelles japonaises réhabilitées par plusieurs artistes et transformées en installations, jeux de structures et de lumières.
Déjeuner inclus.
L'architecte le plus emblématique de l'île est sans doute Tadao Ando, star du béton poli et du verre. En 2010, il créa le
musée Lee Ufan pour accueillir les œuvres de cet artiste coréen installé très jeune au Japon et qui fonda le groupe d’avant-garde Mono-ha ou École des choses.
Nous visiterons ensuite le
musée Chichu Art, considéré par Tadao Ando comme l'une de ses réalisations les plus personnelles et abouties. En 2004, il y réalisa, entièrement en sous-sol, une salle inondée de lumière naturelle pour accueillir trois gigantesques
Nymphéas de Monet. Retour à Okayama.
Dîner libre.
Nuit à Okayama. J 7 - Dimanche 2 février 2025 Kotohira – OkayamaNous commencerons aujourd'hui la découverte de
l'île de Shikoku, la moins vaste des quatre îles principales de l'archipel.
La petite ville de
Kotohira est connue par tous les Japonais pour le
sanctuaire Kompira-san qui la domine du haut de son escalier de plus de sept cents marches. Depuis le Xe siècle, il fut aussi un grand centre de création artistique. Nous découvrirons le
shoin, l'un des bâtiments les plus importants, construit au XVIIe siècle pour accueillir les visiteurs de marque qui venaient en pèlerinage. Il conserve des magnifiques témoignages de la peinture japonaise, de la période Edo à nos jours.
A l'époque Edo, la ville attirait un grand nombre de visiteurs : elle devint alors un centre de plaisir important où furent construits un quartier rouge et un théâtre en pierre et bois. Rebâti en 1835, le
Grand Théâtre Konpira, aussi appelé Kanamaru-za, est aujourd'hui le plus ancien théâtre du pays. Restauré, il accueille désormais un important festival annuel. Dans cette salle de spectacle traditionnelle, dotée de systèmes ingénieux (scène tournante, trappes...), le public, comme à l'époque Edo, s'assoit toujours à même le sol.
Déjeuner inclus.
Nous gagnerons enfin le
jardin Ritsurin à Takamatsu. Créé à partir du XVIIe siècle par les seigneurs locaux comme jardin de plaisance, il est aujourd'hui l'un des plus beaux jardins du Japon. On y trouve tous les éléments d'un jardin japonais traditionnel : 6 étangs, 13 collines artificielles, un pont dit "chinois" et d'autres de style japonais, une pagode, une maison de thé... et, à cette saison, une magnifique floraison de pruniers.
Retour à Okayama.
Dîner libre.
Nuit à Okayama. J 8 - Lundi 3 février 2025 Kyoto – OkayamaNous consacrerons notre journée à une excursion à
Kyoto pour assister au
festival Setsubun au cours duquel les Japonais célèbrent le passage de l'hiver au printemps, début d'un nouveau cycle, tout en chassant les mauvais esprits de l'année passée... au moyen de haricots !
Nous assisterons à la cérémonie du
sanctuaire Heian-jingu, qui remonte au Xe siècle et est l'une des plus importantes du pays. Des prêtres et des geishas y chassent des acteurs déguisés en démons en leur jetant des haricots. Comme l'ensemble des participants, nous pourrons essayer d'en attraper car, selon la coutume, il s'agit pour chacun de manger un nombre de haricots équivalent à celui de ses années – même un de plus si l'on veut s'attirer santé et longue vie.
Déjeuner libre. Retour à Okayama en fin d'après-midi.
Dîner libre.
Nuit à Okayama. J 9 - Mardi 4 février 2025 Okayama – KanazawaPrenant la route en direction du Nord nous gagnerons la région du Chubu en longeant le lac Biwa.
La ville de
Kanazawa fut la capitale du clan des Maeda durant toute la période Edo. Ses seigneurs, les plus puissants vassaux du shogun, y encouragèrent par leur fortune l'artisanat et les arts traditionnels en faisant de la ville l'un des plus grands centres artistiques du Japon.
Déjeuner inclus.
La construction, par la famille des Maeda, du
jardin Kenroku-en, l'un des trois plus beaux jardins japonais, a duré plus de deux cents ans. Son nom "Kenroku" trouve son origine dans un poème chinois décrivant le jardin des six éléments : espace, quiétude, travail humain, sacralité, cours d'eau et vues magnifiques. Le jardin Kenroku possède bien évidemment toutes ces caractéristiques. Pour protéger les grands pins, on y construit en hiver des
Yukitsuri, structures en corde caractéristiques qui évitent à la neige de s'accumuler.
Dîner libre.
Nuit à Kanazawa. J 10 - Mercredi 5 février 2025 Shirakawa-go – Kanazawa (140 km)Nous traverserons les Alpes japonaises pour gagner
Shirakawa-go (Unesco), un ensemble de villages ruraux perdus dans une vallée encore préservée de la modernité.
Le
musée en plein air présente l'architecture typique de ces fermes traditionnelles aux toits de chaume datant de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Leur style architectural unique est appelé "gassho-zukuri" – construction aux paumes des mains jointes –, nom faisant référence à la forte pente de leur toiture conçue pour supporter le poids de la neige. Dans les étages supérieurs, on pratiquait aussi autrefois l'élevage des vers à soie.
Déjeuner inclus.
De retour à Kanazawa, nous nous arrêterons devant le monument dressé en 1873 à l'emplacement du palais des Maeda avant de découvrir le
quartier de Nagamachi où au XVIe siècle le
daimyo – seigneur féodal – Toshi Maeda installa ses samouraïs et ses fantassins. Ce dédale de ruelles bordées de maisons ocre est l'un des rares quartiers de ce type existant encore au Japon.
Dîner libre.
Nuit à Kanazawa. J 11 - Jeudi 6 février 2025 Kanazawa – TokyoSur la route de l'île d'Hokkaido, nous ferons étape à
Tokyo où nous arriverons pour le déjeuner libre.
Dans l'après-midi nous gagnerons le
théâtre Kabuki-za où nous assisterons à un
spectacle de Kabuki, forme traditionnelle de théâtre qui vit le jour au Japon au début du XVIIe siècle. Alors que le théâtre Noh, propre à la classe des samouraïs, était une forme très complexe et symbolique, le théâtre Kabuki avait pour but le divertissement de la classe marchande. Ses membres se rendaient au spectacle, qui durait à l'époque toute la journée, pour se moquer de leur propre style de vie mais aussi de celui la classe dirigeante, en exagérant les histoires d'amour et de vengeance des Samouraïs. Cette forme de théâtre haute en couleur, avec des costumes splendides et des acteurs parlant d'une voix tonitruante, est toujours très appréciée. Les Japonais s'y rendent pour acclamer leurs acteurs favoris, qui se transmettent leurs noms de génération en génération.
Dîner libre.
Nuit à Tokyo. J 12 - Vendredi 7 février 2025 Tokyo – HakodateLa nouvelle ligne de train rapide inaugurée en 2016 nous permettra de parcourir plus de 800 km en à peine quatre heures pour gagner
Hakodate, la troisième ville de l'île d'Hokkaido par le nombre de ses habitants. Déjeuner inclus sous forme de panier repas dans le train.
Hakodate fut jusqu'au XVIIIe siècle un simple port de pêche. Son importance s'accrut considérablement quand en 1859 elle fut l'une des trois villes japonaises à s'ouvrir au monde extérieur et en particulier à la Russie voisine. Le
fort Goryokaku, construit entre 1857 et 1864 pour surveiller le commerce avec les étrangers, surprend par son architecture en étoile "à la Vauban" – son architecte s'était en effet formé en France ! En 1868, il fut le dernier bastion des opposants à la restauration de l'Empereur Meiji et le lieu de l'ultime et sanglante bataille qui opposa les 2000 soldats fidèles au shogun et les forces impériales.
Dîner libre.
Nuit à Hakodate. J 13 - Samedi 8 février 2025 Hakodate – SapporoLa construction d'un port de commerce et l'ouverture de la ville d'Hakodate aux échanges internationaux eut pour corollaire la naissance du quartier leur étant dédié avec ses ambassades, ses consulats et ses églises que nous découvrirons lors d'une courte promenade.
Nous nous rendrons ensuite au
musée municipal des Peuples du Nord, consacré à l'histoire et à la culture des
Aïnous, peuple indigène de l'île d'Hokkaido qui fut repoussé et réprimé dès l'arrivée des Japonais au XIVe siècle. Après plusieurs siècles de marginalisation, l'association des Aïnous d'Hokkaido fut créée en 1946 pour essayer de faire revivre cette ancienne culture qui a presque complètement disparu.
Nous longerons enfin le port et les anciens entrepôts en brique rouge avant de gagner le
marché aux poissons où le déjeuner sera inclus.
Dans l'après-midi, nous prendrons le train jusqu'à
Sapporo. L'hiver est sans doute la plus belle des saisons pour visiter cette île septentrionale, la plus sauvage du Japon. Seul 5% de la population japonaise y habite et sa vaste superficie, en grand partie protégée par des parcs nationaux, est couverte de forêts et de plaines agricoles.
Dîner libre.
Nuit à Sapporo. J 14 - Dimanche 9 février 2025 Sapporo – TokyoSapporo, la plus grande ville de l'île d'Hokkaido, accueille en février le
festival de la neige. Pendant une semaine, des centaines de sculptures de neige sont installées dans le parc Odori, le "parc public du boulevard" qui marque la limite entre les parties nord et sud de la ville. Nous nous mêlerons à la population japonaise lors de ces réjouissances très joyeuses qui associent création artistique, gastronomie et culture populaire.
Déjeuner libre.
En fin d'après-midi, trajet vers l'aéroport de Sapporo.
Vol pour Tokyo. Dîner libre.
Nuit à Tokyo.
J 15 - Lundi 10 février 2025 Tokyo – ParisLe matin, vol pour Paris. Arrivée à Paris dans l'après-midi.