Hors des grands axes fort fréquentés par les touristes tant indiens qu’étrangers, il existe, dans ce vaste territoire en partie désertique qu’est le Rajasthan, des perles méconnues. Ainsi, les temples de Kiradu, de Jasol et Nakhoda, de Menal et Bijolia, les forts de bord de route (Pokhran) ou fièrement dressés au cœur des Monts Aravallis (Khumbhalgarh), sans oublier le plus vaste d’entre eux, Chittorgarh. Expression de la fierté guerrière des Rajputs, ils ravissent les regards et les cœurs. Et le long des routes secondaires, de plus ou moins discrets lieux de cultes, brahmaniques ou non, fréquentés par diverses communautés rurales et pastorales issues de basses castes ou de tribus non encore (complètement) assimilées, attisent l’intérêt des plus curieux.
Parmi ces communautés, la plus importante est celle des Bhils, classée comme aborigène (adivasi). Répandus dans tout le centre de l’Inde, les Bhils sont divisés en plusieurs groupes endogames. À proximité de Dungarpur, ils se réunissent fin janvier, par dizaines de milliers, venant du Rajasthan et du Gujarat voisin, pour leur grande fête annuelle. Une occasion exceptionnelle pour assister au pèlerinage et à la grande foire (mela) qui l’accompagne. Dans leurs plus beaux atours, hommes et femmes vont d’échoppes d’artisanat local en attractions diverses, ou se rassemblent autour des groupes de musiciens, bardes et danseurs. lire moins
Hors des grands axes fort fréquentés par les touristes tant indiens qu’étrangers, il existe, dans ce vaste territoire en partie désertique qu’est le Rajasthan, des perles méconnues. Ainsi, les temples de Kiradu, de Jasol et Nakhoda, de Menal et Bijolia, les forts de bord de route (Pokhran) ou fièrement dressés au cœur des Monts Aravallis (Khumbhalgarh), sans oublier le plus vaste d’entre eux, Chittorgarh. Expression de la fierté guerrière des Rajputs, ils ravissent les regard ... lire plus
Votre itinéraire
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J 1 - Mercredi 21 janvier 2026 Paris – Delhi
Envol dans la matinée pour Delhi et arrivée en soirée.
Nuit à Delhi, à proximité de l'aéroport.
J 2 - Jeudi 22 janvier 2026 Delhi – Jodhpur – Pokharan (180 km)
Envol tôt le matin pour Jodhpur. Petit-déjeuner à l’arrivée et transfert en ville pour visiter le temple à Baba Ramdev Masurya accessible par une belle volée de marches. Cette visite est l’occasion d’une introduction à la visite du lendemain, mais aussi l’occasion de profiter d’une belle vue panoramique sur la ville et son fort.
Dans l’après-midi, trajet vers l’ouest pour rejoindre Pokharan alors que le désert du Thar devient de plus en plus aride. La ville, dont le nom signifie qu’elle est entourée par cinq lignes de collines de sel, compte environ 30.000 habitants. L’inhospitalité du désert alentour la fit choisir en 1974 et 1998 par l’armée indienne pour y effectuer ses essais nucléaires souterrains. Sinon, à partir du XIVe siècle et jusqu’à la création de l’État du Rajasthan au sein de l’Union indienne après l’indépendance, la ville fut capitale d’un petit État princier marwari vassal des Marwar Rathore de Jodhpur. Le Fort, appelé Ballagarh, est aujourd’hui divisé en trois parties, le musée, la résidence des descendants de la famille princière et une aile transformée en hôtel.
Nuit à Pokharan.
J 3 - Vendredi 23 janvier 2026 Pokharan – Ramdevra (30 km)
Le matin, excursion à quelques kilomètres au nord de la ville, jusqu’au gros village de Ramdevra (ou Ramdeora). Visite d’abord du temple consacré à Baba Ramdeo, un saint rajpoute du XIVe siècle célébré dans tout l’État comme le ‘dieu des Intouchables’. Si le nom du saint homme le présente comme un dévot de Rama (vishnouïte), il est aussi vénéré par les musulmans car il est dit que sa renommée était telle que cinq sages vinrent de La Mecque pour le rencontrer et, subjugués, restèrent à ses côtés. Leurs tombes, au sein du temple, sont devenues aussi objets de vénération. Le temple de Baba Ramdeo est un des principaux sites de pèlerinage au Rajasthan.
Continuation par la visite du ‘Panorama Baba Ramdeo’, un édifice récent consacré à la narration de la vie du saint homme.
Retour à Pokharan et, dans l’après-midi, visite de la partie musée du Fort de la ville dont la première construction remonte au XIVe siècle. La collection est surtout composée d’objets (meubles, vaisselle, armes, etc.) ayant appartenu à la famille princière.
En fin d’après-midi, petite excursion à l’extérieur de la ville pour assister au coucher du soleil depuis les chatriya (terrasses funéraires en forme de kiosques) princiers puis promenade dans le bazar, très vivant.
Nuit à Pokharan.
J 4 - Samedi 24 janvier 2026 Pokharan – Barmer – Kiradu (260 km)
Matinée de route à travers le désert pour rejoindre Barmer, fondée en 1552 par Bahadev, prince rajpoute du clan des Rathore, pour remplacer l’ancienne capitale, Juna. Barmer devint rapidement une importante étape caravanière, comme sa rivale plus au nord, Jaisalmer, place de transit entre la vallée du Gange et celle de l’Indus. Après une période de déclin suite à la Partition et l’abandon de ces voies de commerce, la ville connaît un regain économique (petite industrie, prospection pétrolière) et les autorités locales attendent l’ouverture prévue d’un aéroport civil pour développer le tourisme.
Dans l’après-midi, excursion, à 40 km, au site de Kiradu où les ruines de cinq temples (il y en eut certainement d’autres) témoignent d’une période plus favorable. Datés du début du Xe siècle à la fin du XIIe siècle, ces temples ‘oubliés’ en plein désert sont à classer parmi les chefs-d’œuvre de l’architecture et de la sculpture de l’Inde du Nord. La première, d’inspiration Solanki (Chalukya du Gujarat), toute en légèreté, offrent à la vue des mandapa (halls) aérés aux nombreux redans, la seconde, d’inspiration Pratihara, toute en élégance, occupent tous les espaces disponibles avec des représentations de divinités, de danseuses, de guerriers, d’animaux, de motifs décoratifs géométriques ou floraux, le tout caractérisé par une extrême finesse. Peut-être est-ce la raison pour laquelle ces temples sont parfois appelés le ‘Khajuraho du désert’.
Nuit à Barmer.
J 5 - Dimanche 25 janvier 2026 Barmer – Balotra – Jasol – Nakoda (155 km)
Départ le matin pour Balotra et arrêt en cours de route dans le village de Baytu pour y visiter deux temples récents dédiés au sage Sri Khema Baba et à son épouse Sri Vira Devi. Né en 1876, Khema Baba était un paysan Jat qui, après avoir reçu une initiation, eut la faculté de faire des miracles, en particulier de soigner et sauver les personnes mordues par des serpents. Il devint aussi un acteur social important auprès des plus démunis et, après sa mort qui advint à la suite d’une longue méditation, il est devenu un saint vénéré dans tout le Marwar et un temple lui a été récemment construit. Les pèlerins en quête de miracles y viennent désormais nombreux, en particulier lors du pèlerinage annuel (fin juillet-début août).
Continuation vers Balotra, petite ville industrielle sans grand intérêt mais à proximité de laquelle se situent deux temples remarquables. À Jasol survit toujours l’histoire dramatique de Rani Bhatiyani, une princesse rajpoute de Jaisalmer qui s’est immolée par le feu par honneur face à son mari volage. Considérée comme une Majisa (une déesse-Mère), elle est vénérée dans un temple, récent, dont le mandapa hypostyle est remarquable par la débauche élégante des colonnes et des arcs festonnés en joli grès jaune de Jaisalmer.
À proximité, à Nakhoda, visite des temples jaïns (shvetambara) dédiés à Rishabhdev (Adinath, du XVe siècle), Shantinath (du XIXe siècle) et de Nakhoda Parswanath (XXe siècle), les premier, seizième et vingt-troisième Tirthankara du jaïnisme. Entre 1455 et nos jours, plusieurs miracles impliquant un laïc jaïn, un moine, une nonne, des mendiants et l’intervention d’une forme locale du dieu Bhairava sous la forme d’un Nakhoda Bhairav, ont permis de retrouver la statue primitive de Parswanatha et de reconstituer celle, perdue, de Nakhoda Bhairav. Ce dernier joue un rôle très important dans les relations entre offrandes et réussite financière, de sorte que ce temple est devenu le lieu de pèlerinage de toute la sphère capitaliste du Nord-Ouest indien !!
Nuit à Nakoda.
J 6 - Lundi 26 janvier 2026 Balotra – Jalore – Sonana – Kumbhalgarh (250 km)
En route pour la citadelle de Kumbhalgarh, arrêt en fin de matinée à Jalore, le berceau des célèbres chevaux marwari, mais aussi le site d’un Fort haut perché qui, du VIIIe au XVIe siècle, joua un rôle important de pivot dans les luttes perpétuelles entre les clans rajpoutes, puis dans la lutte contre les pouvoirs musulmans. Au début du XVIIIe siècle Jalore redevint un micro-État princier au sein du Marwar jusqu’à l’indépendance. Visite du Topekhanna (Maison du canon), ancienne école de sanskrit fondée au VIIIe siècle, temporairement transformée en mosquée, puis en centre d’artillerie au début du XXe siècle (d’où son nom).
Dans l’après-midi, continuation du trajet avec arrêt au temple de Sonana Ketlaji, un temple grotte dédié à une forme locale de Bhairava, lui-même étant une forme de Shiva. Ketlaji est une divinité importante pour la communauté des Rabari, une tribu d’anciens agriculteurs devenus éleveurs nomades de dromadaires lorsqu’ils furent chassés de leurs terres entre 500 et 1000 de notre ère par l’arrivée et la formation des clans rajpoutes. Ketlaji est aussi considéré comme un protecteur contre les serpents, nombreux dans les campagnes du Rajasthan.
Arrivée à Kumbhalgarh, au pied de la citadelle, en fin d’après-midi.
Nuit à Kumbhalgarh.
J 7 - Mardi 27 janvier 2026 Kumbhalgarh – Nagda – Eklingji / Kailashpuri (75 km)
Matinée consacrée à la visite de la citadelle de Kumbhalgarh, fondée au XVe siècle par Rana Kumbha, puissant prince rajpoute du Mewar. Au cœur des Monts Aravalli, à 1.000 m d’altitude, cette citadelle classée au patrimoine mondial (Unesco) est protégée par 36 km de muraille. À l’intérieur, accessible par sept portes, plusieurs villages et 360 groupes de temples (nombreux en ruines) sont dominés par le Fort lui-même qui, outre ses fonctions militaires comptent une suite de palais dont le Kumbha Mahal et le Badal Mahal (Palais des Nuages), ainsi que de nombreux réservoirs d’eau. Dans son cadre de montagnes, ce Fort est le plus romantique de tout le Rajasthan.
Dans l’après-midi, beau trajet pour atteindre Eklingji et son intéressant groupe de 108 temples et templions. Fondé en 972 et reconstruit au XVe siècle, le plus important d’entre eux est dédié à Lakulisa, ascète et philosophe du IIe siècle. Considéré comme le dernier des 28 avatars de Shiva, Lakulisa fut le créateur du yoga et son enseignement est à l'origine de la secte des Pashupata, ermites vénérant Shiva sous sa forme ancienne (pré-brahmanique) de Gardien des animaux (Pashupati).
Nuit à Eklingji.
J 8 - Mercredi 28 janvier 2026 Eklingji – Nagda – Jagat – Rishibdev – Dungarpur (155 km)
Après la visite des deux temples richement décorés de Sas Bahu (XIe siècle) à Nagda, dans un écrin de verdure, départ pour Dungarpur, aux confins du Gujarat.
Arrêt en cours de route à Jagat, gros village où se dresse un temple peu connu mais important du point de vue de l’évolution de l’architecture et de l’iconographie religieuses au Xe siècle. Dédié à Ambika Mata, une forme de Durga considérée ici comme une déesse-mère, ce temple qui releva de cultes tantriques, est finement orné de nombreuses statues de déesses, de danseuses et d’apsara (esprits célestes féminins).
Après déjeuner, arrêt à Rishabhdev, petite ville où, au milieu du bazar, se dresse un temple en marbre gris-vert dédié à Kesariyaji Rishabhdev. Contrairement aux plus célèbres grands temples jaïns de Ranakpur et Mont Abu, ce temple offre la particularité d’être en pleine ville, mais aussi d’être consacré non seulement à Adinath, le premier Tirthankara, mais aussi à Shiva sous sa forme Yogaeshwara (Maître du Yoga), et à Vishnou. En effet, Kesariyaji Rishabhdev (Rishabhdev couvert de safran) est considéré à la fois comme un avatar de Shiva et un avatar de Vishnou. Le temple s’adresse donc à tous les jaïns, Shvetambara et Digambara (vêtus ou non vêtus), aux hindous tant shivaïtes que vishnouites, mais aussi aux Bhils, groupe adivasi (aborigène) majoritaire dans la région pour qui la divinité est Kala Ji, le Dieu noir, protecteur du sol, peut-être antérieur, dans la région, au jaïnisme et à l’hindouisme.
Le complexe du temple comporte donc trois temples principaux, à Rishbhdev, à Shiva et à Krishna, la statue en marbre noir de Rishabhdev étant considérée comme celle de Kala Ji par les Bhils. Le temple est le seul en Inde à être aussi polyvalent. Construit en 874 grâce à un financement assuré par de riches marchands jaïns, restauré et agrandi par deux fois aux XIIIe et XIVe siècles, cet ensemble architectural est remarquable tant par la profusion de tours-shikhara, celles de chacun des sanctuaires et 52 jinalaya (mini-shikhara décoratives), que par la richesse et la finesse des innombrables sculptures.
Nuit à Dungarpur.
J 9 - Jeudi 29 janvier 2026 Dungarpur – Beneshwar – Jaisamand (145 km)
Départ matinal pour Beneshwar, à la confluence de trois rivières. En cours de route, rapide arrêt à Devsommath pour y voir le temple shivaïte du même nom, prouesse architecturale unique datant de la fin du XIIe siècle selon une inscription de 1493. Une première particularité, ce temple est construit sans mortier ni ciment ; plus étonnant, le mandapa est construit sur trois niveaux superposés soutenus par 148 colonnes de marbre qui, en cas de séismes, amortissent les vibrations et protègent l’édifice.
Continuation vers Beneshwar où, pendant cinq jours, cette petite et tranquille localité devient le centre d’un très important pèlerinage traditionnel, majoritairement fréquenté par les groupes adivasi Bhils et Garasia qui viennent avant tout pour célébrer les âmes de leurs ancêtres et se baigner dans les eaux sacrées. Toutefois, depuis la fin du XVIIIe siècle, lors de la construction d’un temple vishnouite à Lakshmi-Narayan, à proximité d’un temple, Bijayarajeshwar, renfermant un jyotilingam (lingam naturel), le pèlerinage a été en partie ‘hindouisé’ et une grande foire a été adjointe aux rituels religieux. Plus de mille stands proposant toutes sortes d’offrandes, d’objets pieux, mais aussi des petits restaurants et buvettes sont fréquentés par plusieurs dizaines, voire centaines de milliers de pèlerins.
Visite des temples, promenade le long des berges et au cœur de la foire pour profiter de de cet évènement aujourd’hui appelé la Kumbha mela adivasi.
En fin d’après-midi route pour Jaisamand.
Nuit à Jaisamand.
J 10 - Vendredi 30 janvier 2026 Jaisamand – Salumbar – Talawada (100 km)
Petite journée à travers les campagnes du Mewar par des voies buissonnières. En cours de route, le matin, arrêt à Salumbar et, au cours d’une promenade en ville, visite du palais de Hadi Rani. Princesse devenue reine par son mariage avec un roitelet du Mewar, elle est restée célèbre au Rajasthan pour son sens de l’amour, de l’honneur et du devoir allant jusqu’au sacrifice.
Continuation vers Talawada, un village en pleine campagne, et installation dans une jolie Haveli (maison traditionnelle de riches marchands au Rajasthan).
Dans l’après-midi, petit safari en jeep pour visiter le village, ses temples et ses environs.
Nuit à Talawada.
J 11 - Samedi 31 janvier 2026 Talawada – Chittorgarh – Menal (165 km)
Départ matinal pour rejoindre l’impressionnant fort de Chittorgarh. La plus grande partie de la journée est consacrée à la visite de ce célèbre fort du Rajasthan, construit 150 m au-dessus de la plaine, au sommet d’une vaste colline tabulaire. Plusieurs fois détruite, l’ancienne capitale du Mewar ressemble à un champ de ruines, mais ce qui ressort de ces pierres éparses, de ces pans de murs éventrés … et de ces quelques bâtiments épargnés ou restaurés, c’est l’histoire de combats impitoyables, de retours victorieux, mais surtout de trois défaites cuisantes contre le sultan de Delhi Ala ud-din Khilji (1303), contre le sultan du Gujarat Bahadûr Shah (1539) et contre l’empereur Akbar (1567). À chacune de ces défaites, les défenseurs du Fort combattent jusqu’au dernier tandis que les femmes font des jauhar, des suicides collectifs par le feu.
Inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité (Unesco), le Fort, qui avait évolué entre le Ve et le XVIe siècle, conserve, en plus ou moins bon état, les traces de sept portes monumentales, 4 complexes de palais, 19 temples principaux, 4 mémoriaux et 20 plans d'eau fonctionnels.
En fin d’après-midi, petit trajet jusqu’à Menal.
Nuit à Menal.
J 12 - Dimanche 1er février 2026 Menal – Bijolia – Bundi (165 km)
Parmi les joyaux méconnus du Rajasthan, Menal a bien sa place. D’abord, ce complexe de temples est divisé en deux par une gorge de la rivière Menal qui dévale en arrière-plan du site d’une cascade de 120 m de haut. Ensuite, l’ensemble s’étale dans un écrin de verdure, un parc qui fait oublier que l’habitat alentour ne relève plus que de l’Histoire. Enfin, les temples et les monuments annexes sont de véritables chefs-d’œuvre du XIe siècle qui comptent parmi les plus beaux monuments de l’Inde du Nord. Une porte monumentale donne accès au groupe principal, dit groupe du roi Someshvar Chahamana, constitué du temple de Mahanaleshwara, de plusieurs templions et du palais Rutirani construit ultérieurement par le roi Prithviraj Chauhan III qui, au siècle suivant, trouva le site si agréable qu’il décida de venir y passer les semaines de canicule précédant la mousson. Le second groupe, dit de la reine Suhavadevi, est constitué d’un temple à Shiva et d’un math, un monastère pour yogis.
Continuation vers Bijolia, gros village agricole qui garde plusieurs ensembles de temples datés du Xe au XIIIe siècles qui témoignent de l’importance de la ville à l’époque du pouvoir des Rajpoutes Chauhan. Le plus intéressant de ces groupes est celui du temple de Hajaresvara Mahadeva qui domine un bassin, Mandakini Baori, dans lequel il se reflète. Dans la cella, Shiva, comme le plus souvent est représenté sous la forme d’un grand lingam, ici entouré de plusieurs centaines de petits lingam.
En fin d’après-midi, trajet pour rejoindre Bundi, ville fondée en 1342 dans un joli site défensif, à l’écart des routes principales … et qui y est restée, ses ruelles pentues ne sont pas encore bien adaptées à la circulation automobile. Si la ville a été fondée tardivement, le site semble par contre avoir été habité depuis très longtemps puisque des traces de vie humaine ont été datées de 200.000 ans.
Nuit à Bundi.
J 13 - Lundi 2 février 2026 Bundi – Ajmer (175 km)
Monument emblématique de la ville, le fort Garh Palace, construit au XVIIe siècle et remanié au siècle suivant, offre de très belles vues sur la ville, mais aussi une suite de palais et de couloirs labyrinthiques, certes un peu défraîchis, mais significatifs de l’évolution de l’architecture palatiale rajpoute. Si les Rana de Bundi se sont opposés aux Moghols, les architectes, les décorateurs, les peintres se sont, comme partout au Rajasthan à l’époque, inspiré de l’art moghol et par-delà de l’art persan. Les peintures murales qui ornent encore les murs des palais en sont un exemple frappant alors que l’école de Bundi réalise une parfaite symbiose entre la peinture classique nord-indienne et les miniatures persanes.
À proximité du Fort, le vaste Baori dit ‘de la reine’ rappelle que dans ces régions arides il est nécessaire de faire de grandes réserves d’eau pendant la mousson d’été, le reste de l’année étant particulièrement sec. Promenade dans le bazar en fin de matinée.
Après-midi de route pour rejoindre Ajmer.
Nuit à Ajmer.
J 14 - Mardi 3 février 2026 Ajmer – Jaipur (250 km)
La date de la fondation de la ville d’Ajmer est toujours sujette à discussions entre historiens, car si les annales sont d’accord sur le nom du fondateur, Ajayaraja, il reste un doute : Ajayaraja I, du VIIIe siècle, ou Ajayaraja II, du XIe siècle, d’où le nom de Aj-mer. Une hypothèse avancée est que le premier aurait fait construire le Fort en un point hautement stratégique à l’époque des luttes entre les clans rajpoutes qui se créaient des territoires, tandis que le second aurait consolidé ce Fort, aurait fondé la ville et creusé le lac artificiel comme réserve d’eau. Quoiqu’il en soit, après la défaite en 1192 de Prithviraj Chauhan face au gouverneur ghoride Qtub ud-din Aïbak, la ville passa sous contrôle du sultanat de Delhi et plus tard des Moghols.
Ajmer est avant tout connue comme ville sainte musulmane depuis que le saint homme Muin ud-din Chishti, originaire du Khorassan, s’y installa au début du XIIIe siècle. Après avoir beaucoup voyagé et rencontré plusieurs grands maîtres soufis de différentes confréries, il resta quelques temps à Delhi puis opta pour Ajmer afin d’entreprendre son activité missionnaire. Sa rencontre avec des maîtres yogi n’altéra point ses convictions mais infléchit son enseignement sous l’influence des cultes indiens de dévotion, ouvrant ainsi la voie à la pratique des chants dévotionnels soufis (qawwali). Visite de la Dargah, petite ville au cœur de la ville centrée autour du mausolée du saint homme au rythme des chants et des senteurs d’encens.
Visite ensuite, à peu de distance, de la mosquée Adhai ud-Din ka Jhonpra dont la salle de prière hypostyle a été élevée en réutilisant les colonnes de temples hindous qui précédèrent cet édifice.
Continuation vers le Fort construit par l’empereur Akbar au milieu du XVIe siècle, Fort qui devint résidence royale des Moghols lors des nombreuses expéditions contre les Rajpoutes du Mewar. Un petit musée est installé dans les ailes du palais.
Les visites de la matinée se font à pied, tous les monuments principaux se trouvant dans la vieille ville.
Dans l’après-midi, longue route pour arriver à Jaipur.
Nuit à Jaipur.
J 15 - Mercredi 4 février 2026 Jaipur – Delhi (290 km)
Après un rapide tour de ville pour les nostalgiques de cette ville princière et de son célèbre Palais des Vents, départ pour Delhi.
Arrivée en fin d’après-midi et installation en hôtel pour quelques heures.
En soirée, transfert à l’aéroport et formalités.
J 16 - Jeudi 5 février 2026 Delhi – Paris
Envol pour Paris et nuit en vol.
Arrivée à Paris en début de matinée.
Les informations prévisionnelles concernant le programme, les hôtels ou bateaux, les horaires de transport et le nom de votre conférencier vous sont données ici à titre indicatif et sont valables au 16/11/2025. Les précisions définitives vous seront communiquées au moment de la confirmation du rendez-vous de départ.