J 1 - Samedi 14 février 2026 Paris-BangaloreVol pour Bangalore.
Nuit en vol.
J 2 - Dimanche 15 février 2026 BangaloreArrivée à
Bangalore dans l'après-midi.
Transfert à l'hôtel et installation.
Nuit à Bangalore.
J 3 - Lundi 16 février 2026 Bangalore - Srirangapatna - Mysore (150 km)Nous prendrons la route de Mysore pour aborder une importante facette de l'histoire indienne, celle des maharajahs. En chemin, nous découvrirons la
forteresse de Srirangapatna, une des plus puissantes du pays. Bien que démantelée par les Anglais qui la prirent en 1799, elle a encore fière allure avec ses tours puissantes, ses mosquées et ses temples hindous ou jaïns. Le bâtiment le plus intéressant est le palais d’été de
Daria Daulat Bagh, édifice de style indo-musulman du XVIIIe siècle. Nous y évoquerons la haute figure de Tippu Sahib ou Sultan, héros de la résistance contre les Anglais, qui mourut les armes à la main. Des peintures murales décrivent les batailles livrées par le "Tigre de Mysore".
Nuit à Mysore.
J 4 - Mardi 17 février 2026 Somnathpur - MysoreA
Somnathpur, le temple de Keshava, consacré à Vishnou, fut bâti au XIIIe siècle en forme d’étoile à seize branches, représentation du stade ultime du style hoysala que nous retrouverons en majesté demain à Belur et Halebid. Soixante-quatre cellules ouvrent sur une galerie à trois côtés. Le pourtour de l'édifice est orné d'une frise en reliefs raontant les deux épopées du Ramayana et du Mahabharata. On y voit des éléphants, des cygnes, des yalis ou animaux fantastiques, des danseuses et des guerriers, figures dont la préciosité fait tout le prix.
L'histoire de
Mysore est intimement liée à celle de la dynastie locale des Odeyars qui y établirent leur capitale, noyau de l'actuel état du Karnataka. En son centre, nous visiterons le
palais des maharajahs, édifié au XVIIIe siècle mais reconstruit au début du XXe siècle par un architecte anglais dans un style indo-musulman totalement exubérant. Ce chef-d'œuvre d'art kitch donne une image des fastes des cours princières indiennes jusqu'à une époque pas si lointaine. Sur la
colline de Chamundi, des marchands de fleurs, de fruits et de gâteaux destinés aux offrandes précèdent un temple très fréquenté. Le vaste panorama qu'on y a sur la ville est particulièrement séduisant.
Nuit à Mysore.
J 5 - Mercredi 18 février 2026 Mysore - Shravanabelagola - Hassan (205 km)Un peu plus loin, l’étonnant site de
Sravanabelgola se présente bientôt à l'horizon. A côté des temples et monastères, nous pourrons gravir la
colline d’Indragiri, qui est un site sacré pour la secte jaïn des Digambara, « ceux qui sont vêtus d’espace ». Les adeptes de cette secte vont nus, toujours et par tous les temps, en signe d'ascèse absolue. Le sanctuaire principal abrite une gigantesque statue de Gomateshwara, saint personnage de la mythologie jaïn. Ce colosse (de 17 m de haut), sculpté dans un seul bloc de rocher, ignore le panorama qui l'entoure pour contempler son monde intérieur.
Nuit à Hassan.
J 6 - Jeudi 19 février 2026 Hassan - Belur - Hospet (300 km)Belur est aujourd’hui un bien modeste village, mais il abrite le
temple Chennakeshava, édifié au XIIe siècle pour commémorer la victoire des Hoysalas sur les Cholas de Tanjore. Son décor sculpté, éclatant de virtuosité et de finesse extrême, traduit dans la pierre un hymne à la gloire non seulement de Vishnou mais aussi de la beauté féminine. Dieux, déesses et héros escortent le roi-fondateur, lancés dans ce qui semble une danse processionnelle, interprétée par de gracieuses musiciennes. Omniprésentes, des danseuses frémissent en mouvements quasi charnels : pas de doute, nous sommes ici en présence d'un des sommets de l'art indien.
Nuit à Hospet.
J 7 - Vendredi 20 février 2026 Hampi - HospetDerrière le nom moderne du village de
Hampi se dissimule la dernière capitale du dernier grand royaume hindou, celui de Vijayanagar (1336-1565). C'est dans un cadre tout à la fois austère et grandiose que les princes, enrichis par le commerce des épices et la culture du coton, érigèrent des temples et des palais d'une stupéfiante beauté. Pillée après sa prise par les royaumes musulmans du Deccan,
Vijayanagar est aujourd'hui un immense musée à ciel ouvert des arts dravidiens. Nous débuterons nos visites en parcourant la ville sacrée. Le
temple de Virupaksha est consacré au dieu censé avoir transmis aux princes le mandat pour gouverner. Il est pour cette raison particulièrement soigné. Un haut gopuram donne accès au hall hypostyle au plafond orné de scènes tirées du Mahabharata. A côté d'un temple de Krishna, se dresse une
haute statue de Narasimha (7 mètres), l'homme-lion, quatrième avatar de Vishnou. Isolé au bord de la rivière Tungabhadra, le
temple de Vitthala est demeuré inachevé. Il n'en est pas moins superbe. Son mandapa est supporté par des piliers sculptés de l'animal cabré (yali) cher aux artistes de cette époque. Nous consacrerons ensuite notre attention sur
la ville royale aux bâtiments très variés. Le "temple souterrain" doit son nom au fait qu'il a été bâti dans une fosse accessible par un escalier. Le zenana est le harem ou gynécée. Il renferme le palais du lotus, pavillon aux arches polylobées, d'une grâce toute féminine. Au-delà, un bâtiment coiffé de dômes variés servait d'étable aux éléphants : les pachydermes étaient assurément bien logés ! Le
Mahanavami est un monument commémoratif de la conquête de l'Orissa. Ses bas-reliefs sont remarquables : chasses, animaux et poses de danse sont traités avec une délicatesse envoûtante.
Nuit à Hospet.
J 8 - Samedi 21 février 2026 Hampi - HospetPoursuite des visites de Hampi.
Nuit à Hospet.
J 9 - Dimanche 22 février 2026 Hospet - Ahiole - Pattadakal - Badami - Hubli (265 km)A
Aihole, les maisons du village sont moins nombreuses que les temples ! Ces derniers sont les plus anciens de l'Inde, témoins de l'architecture chalukya, héritiers des constructions en charpentes de bois. Le
temple de Durga développe un rare plan absidial, directement imité des sanctuaires bouddhiques rupestres. Remontant au début du VIIIe siècle, il est entouré d'une galerie d'où l'on découvre de superbes bas-reliefs insérés dans des niches. Fait insolite, le
temple de Ladkhan doit son nom à un "squatter" musulman qui en fit sa demeure au XIXe siècle ! Il est lui de plan carré, rappelant les halls d'assemblées chargées d'administrer les villages.
Pattadakal est une petite cité religieuse endormie au bord d'une rivière. Ses temples brahmaniques réalisent une synthèse entre l'architecture chalukya et l'art des Pallava de Kanchipuram. Deux temples retiendront particulièrement notre attention. Celui de
Virupaksha est daté de 740. Après avoir salué un puissant taureau Nandi, monture de Shiva, on retrouve le dieu principal statufié sous ses multiples formes. Le temple de
Mallikarjuna est typiquement dravidien, avec son plan cruciforme obtenu par l'adjonction de porches sur les côtés. C'est une toute autre atmosphère que nous découvrirons à
Badami. Des sanctuaires rupestres creusés au VIe siècle font tout l'attrait de ce lieu situé au bord d'un petit lac. La grotte N°1 est la plus ancienne. Elle s'ouvre par une galerie rupestre aux piliers sculptés et chapiteaux très élaborés. La grotte N°3 est sans doute la plus belle. Quelques uns de ses reliefs sont célèbres, tel celui représentant Vishnou assis en majesté sur Shesha, le serpent porteur de la terre, ou celui de Vamana, nain avatar du dieu. Quittant à regret tant de merveilles, deux bonne heures de route nous conduiront jusqu'à
Hubli.Nuit à Hubli.
J 10 - Lundi 23 février 2026 Hubli - Goa (180 km)Une longue matinée de route nous permettra de rejoindre la côte et la ville de
Goa. Elle s'effectuera en partie sur le
plateau du Deccan, que nous avons déjà parcouru les jours précédents. Ce socle d'érosion, aux reliefs souvent tourmentés, d'une altitude moyenne de 500m, est devenue fertile, partout où cela était possible, grâce l'irrigation. On y cultive du coton, des oléagineux et du millet. Nous descendrons du plateau en traversant les ghats occidentaux et leur végétation luxuriante pour atteindre Goa. Une fois arrivés, nous goûterons une après-midi de repos dans ce petit coin de paradis tout en cocotiers, rizières miroitantes et longues plages de sable clair, léchées par les eaux de la mer d'Oman.
Après-midi libre.
Nuit à Goa.
J 11 - Mardi 24 février 2026 GoaGoa est le dernier témoin de la course aux épices, née lorsque les caraques portugaises emboitèrent le pas à Vasco de Gama qui défricha la route maritime en contournant pour la première fois le Cap de Bonne-Espérance en 1498. Le véritable fondateur de la colonie portugaise fut Albuquerque, autre géant de l'épopée lusitanienne. Goa fut sans rivale pendant un siècle jusqu'à ce que d'autres pays européens ne remettent en cause sa suprématie.
Velha Goa correspond à la ville coloniale portugaise. Elle compta jusqu'à 200 000 habitants au temps de sa splendeur. Il en reste maints témoignages, à commencer par les églises que l'on croirait importées des rives du Tage, avec toutefois une touche exotique. Cette cité morte au décor romantique permet d'imaginer la ville que Camoens, dans ses Lusiades, appelle "la reine de l'Orient". La
basilique du Bom Jésus cache derrière une façade manuéline un intérieur d'un baroque exubérant. Elle abrite le tombeau de Saint-François Xavier, offert par le Grand-Duc de Toscane. Le
couvent Saint-François d'Assise est le plus bel exemple de cet art indo-lusitanien si particulier. Goa Panaji est la nouvelle Goa, la ville coloniale du XIXe siècle. Elle dissimule son architecture dans un joyeux désordre de jardins fleuris. Entre le port et la place centrale, on peut toujours y goûter une ambiance latine séduisante.
Nuit à Goa.
J 12 - Mercredi 25 février 2026 Goa - Delhi - ParisVol pour Paris.
Arrivée à Paris.