J 1 - Lundi 29 décembre 2025 Paris – BerlinVol pour Berlin.
Notre découverte de Berlin commencera à l'
avenue Unter den Linden. Cet ancien sentier cavalier, qui reliait le château à la réserve de chasse du Tiergarten, fut transformé en avenue à partir de 1701, année du couronnement du premier roi de Prusse. Nous arriverons à la
Bebelplatz où Frédéric II avait chargé son architecte von Knobelsdorff d'élever le Forum Friedericianum, censé donner à la Prusse un rayonnement culturel à la mesure de la France ou de l'Angleterre. L'
opéra, qui porte sur son fronton l'inscription "Le roi Frédéric, à Apollon et aux muses", en fut la seule réalisation. On y découvre heureusement d'autres édifices : la cathédrale Sainte-Edwige concédée aux catholiques par Frédéric II après l'annexion de la Silésie, l'ancienne bibliothèque construite dans un style baroque viennois et que les Berlinois eurent vite fait de surnommer "la Commode" en raison de sa forme renflée...
A quelques pas de là, la vaste place du
Gendarmenmarkt voisine rayonne d'une belle harmonie classique avec son église allemande et son église française bâtie pour les nombreux huguenots réfugiés à Berlin dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Elles encadrent le Konzerthaus néo-classique, l'une des plus belles œuvres du grand architecte – et peintre – prussien Karl Friedrich Schinkel.
Déjeuner inclus.
Remontant ensuite Unter den Linden, nous arriverons à la
porte de Brandebourg qui, au temps de la division, se trouvait à Berlin-Est. Monument le plus emblématique de Berlin, il en résume toute l'histoire. Bâtie à la fin du XVIIIe siècle sur le modèle des Propylées d'Athènes, la porte fut coiffée du célèbre Quadrige que Napoléon Ier confisqua avant qu'il ne fut restitué. "La question allemande restera ouverte tant que la Porte de Brandebourg restera fermée" déclarait en 1987 le président de la République fédérale Richard von Weiszäcker. La réouverture officielle de la porte de Brandebourg, après des années de travaux, symbolisa aux yeux des Berlinois, plus que tout autre événement, la réunification de leur capitale.
Le
Reichstag voisin, construit à partir de 1884 pour accueillir le Parlement impérial puis incendié après l'accession des nazis au pouvoir, n'était qu'une ruine lorsque les soldats de l'Armée rouge hissèrent le drapeau soviétique sur son toit. En 1990, l'architecte Norman Foster coiffa l'édifice de la haute coupole de verre qui aujourd'hui surplombe, en toute transparence, la salle de réunion du Bundestag.
Le Berlin post-réunification nous attend dans le
quartier de la place de Potsdam qui était l'un des plus animés de Berlin avant d'être ensuite à l'état de
no man's land traversé par le mur. Après la réunification, un ambitieux projet urbanistique fut élaboré pour en faire le centre du Berlin réunifié, avec des logements et des bureaux, des commerces, des lieux de culture et de loisir. Le parti pris fut celui d'une architecture résolument contemporaine évitant toute monotonie. On fit appel à des architectes prestigieux : Renzo Piano, Richard Rogers, Helmut Jahn... Aujourd'hui, la Potsdamer Platz a retrouvé sa fonction de carrefour animé à la convergence de l'Est et de l'Ouest de Berlin.
Dîner inclus.
Nuit à Berlin.
J 2 - Mardi 30 décembre 2025 BerlinEn début de matinée, nous nous rendrons au
mémorial de la Bernauer Straße situé au nord-est de Berlin qui permet d'avoir une vision précise et concrète de ce qu'était Berlin divisé. A partir du 13 août 1961, la Bernauer Straße fut coupée en deux sur toute sa longueur par le mur qui passait sur le côté sud de la rue. Un peu plus tard, les fenêtres et les portes des immeubles y furent murées pour empêcher les fuites à l'ouest. Après la réunification, on fit de celle-ci un lieu de mémoire en conservant un tronçon complet du mur ainsi que le lourd dispositif militaire mis en place par la RDA.
La
gare de la Friedrichstrasse constitue un autre lieu emblématique du temps de la division. Après la construction du mur, elle devint en effet l'unique point de jonction des transports en commun entre les deux parties de la ville. En 1962, la RDA y construisit un pavillon de verre et d'acier où était contrôlé toute personne entrant ou sortant de Berlin-Est. Il fut rapidement surnommé "le palais des larmes" : ceux qui y passaient quittaient le plus souvent définitivement la RDA, abandonnant derrière eux familles et amis. Aujourd'hui, le pavillon est devenu un lieu de mémoire où est présentée une exposition permanente.
Déjeuner libre.
Nous gagnerons ensuite l'île de Cölln plus connue sous le nom d'
Île aux musées (Unesco). La bourgade qui s'y développa, toujours dans la première moitié du XIIIe siècle, fut rapidement absorbée par Berlin. Son destin changea lorsqu'au milieu du XVe siècle les Hohenzollern, alors princes-électeurs, y édifièrent leur château. L'Île de Cölln devint alors pour plusieurs siècles le cœur politique de Berlin. Du château des Hohenzollern, nous verrons les façades baroques reconstruites après la réunification et des débats houleux... Une nuit de 1950, l'édifice avait été dynamité sur ordre du régime est-allemand qui voyait en celui-ci le symbole suprême de l'héritage prussien dont il fallait faire table rase. Plus tard au XIXe siècle, les Hohenzollern, rois de Prusse, choisirent sa pointe nord-ouest pour y bâtir cinq grands musées.
Nous y visiterons le
Neues Museum, édifice néo-classique construit à partir de 1841 par l'architecte de la cour F. A. Stüler. Très endommagé au cours de la seconde guerre mondiale, le musée fut reconstruit après la réunification pour accueillir les collections égyptiennes de Berlin. Le buste de la reine Néfertiti et les reliefs représentant son époux Akhenaton en constituent les pièces maîtresses, toutes mises à jour sur le site de Tell el-Amarna en 1912 par Borchardt, archéologue berlinois.
Dîner libre.
Nuit à Berlin.
J 3 - Mercredi 31 décembre 2025 BerlinEn ce dernier jour de l'année 2025, nous découvrirons la seconde avenue la plus emblématique de Berlin, le
Kurfürstendamm. En 1881 Bismarck, qui venait de découvrir les Champs-Elysées, avait fait transformer ce qui n'était qu'une voie modeste en avenue. La bourgeoisie fortunée de la banque et de l'industrie d'une capitale au développement économique accéléré vint s'installer dans de vastes appartements dotés de tout confort moderne. Après 1945, elle devint le coeur de l'ancien Berlin-Ouest, souvent qualifiée au temps de la guerre froide de vitrine du monde occidental.
L’église du Souvenir, élevée à la fin du XIXe siècle, est sans nul doute le monument le plus impressionnant du Kurfürstendamm. Partiellement détruite par un raid aérien – en 1945, 50% des immeubles de l'avenue étaient à terre –, il fut décidé après la guerre de la laisser en l'état comme un témoin de ses ravages.
Déjeuner libre.
Retraversant la Spree, nous nous nous rendrons aux
Hackesche Höfe. Cette enfilade de huit cours caractéristique abritait au XIXe siècle des familles d'ouvriers et d'artisans qui y avaient leurs ateliers. En 1905 certaines furent ornées de motifs
Jugendstil de briques vernissées. Elles sont le coeur du Scheunenviertel, ancien quartier ouvrier du XIXe siècle où, à la fin du siècle, vinrent s'installer les immigrés les plus pauvres d'Europe orientale. Sa complète réhabilitation et gentrification en ont fait, depuis la réunification, un quartier prisé de Berlin.
En début de soirée : Concert de la Saint-Sylvestre au Staatsoper Unter den Linden. (en attente du programme)
Dîner libre après le concert ou
dîner de réveillon en option.
Nuit à Berlin.
J 4 - Jeudi 1er janvier 2026 Berlin – ParisC'est à quelques centaines centaines de mètres du Reichstag, au cœur du centre politique du Berlin réunifié, qu'en 1999 après de longs débats, le Parlement allemand décida d'élever le
mémorial aux juifs assassinés d'Europe. L'architecte Peter Eisenman imagina un vaste champs de 2711 stèles de béton de hauteurs différentes, plantées sur un terrain légèrement incliné en forme de vague dans lequel le visiteur pénètre et s'immerge jusqu'à éprouver un sentiment de vertige.
Longeant le Tiergarten, nous arriverons au
Forum de la culture fondé à Berlin-Ouest à partir de 1962 par sa municipalité. La construction du mur avait en effet privé la partie occidentale de la ville de ses grands musées qui se trouvaient à l'Est. L'architecte expressionniste Hans Scharoun fut chargé de dessiner l'ensemble autour du bâtiment de la
Philharmonie inauguré en 1963.
Nous consacrerons notre après-midi à la visite de la
Gemäldegalerie, bâtie après la réunification pour réunir les exceptionnelles collections de peinture du Moyen-Âge au XVIIIe siècle des deux Berlin. Nos regards s'attacheront tout particulièrement aux œuvres de Dürer, de Cranach l'Ancien, d'Altdorfer et de Holbein sans oublier Rembrandt et Vermeer.
Déjeuner libre en cours de visite à la cafétéria du musée.
Transfert à l'aéroport et vol pour Paris.